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Définitions et mesures du chômage

Cours : Définitions et mesures du chômage. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  29 Octobre 2018  •  Cours  •  7 058 Mots (29 Pages)  •  638 Vues

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S3        ECONOMIE        AMPHI

Chapitre 1 : Le chômage et le marché du travail

Quel est l'enjeu pour l'économie ? Quels sont les mécanismes qui déterminent le taux de chômage ?

  1. Définitions et mesures du chômage

  1. Définitions

Population active : Ensemble de la population occupant un emploi ou qui en recherche un. En France, cela concerne 28,6 millions de personnes de 15 ans et plus dont 2,8 millions sont au chômage (2013).

Population inactive : Ensemble de la population n’occupant pas d’emploi et n’en recherchant pas. En France, cela concerne 22 millions de personnes de 15 ans et plus dont 10,5 millions de retraités (2013).

Taux d'activité : Il s’agit du rapport entre la population active et la population totale (population  active

+ population inactive). En France, le taux d'activité et de 71,1 % pour les 15-64 ans (2013).

Chômage et population active : La population active se décompose entre travailleurs et chômeurs. Les chômeurs sont considérés comme inoccupés car ils sont à la recherche d’un emploi.

Taux de chômage : Part de la population active au chômage. Au premier trimestre de 2015, le taux de chômage était de 10,4 % dans la France entière (France métropolitaine et Outre-mer).

  1. Deux façons officielles de mesurer le taux de chômage

Il existe au moins 2 manières de mesurer le niveau de chômage. Celle du BIT (Bureau International du Travail) et celle de Pôle Emploi.

  1. Le chômage au sens du BIT

Cet organisme considère qu'une personne est au chômage lorsqu'elle est en âge de travailler (15 ans et plus), n'a aucune activité professionnelle (salariée ou non), qu’elle est disponible pour travailler et qu’elle effectue des démarches pour y parvenir.

L’INSEE mesure cet indicateur à travers son enquête sur l'emploi. L'utilisation d'une méthode standard autorise les comparaisons entre les différents pays.

  1. Le chômage au sens de Pôle Emploi

Pôle emploi mesure régulièrement le chômage en s’appuyant sur les fichiers administratifs des demandeurs d’emploi. Cette mesure dépend de règles propres à l’administration française et ne propose donc pas de comparaisons internationales.

On distingue cinq catégories allant de A à E qui dépendent :

  • du type d'activité de la personne (stage, contrat aidé, …) ;
  • du nombre d’heures de travail réalisées ;
  • de sa capacité à chercher un emploi (preuves d’actes de recherche).


  1. Comprendre le marché du travail

  1.  Le marché du travail selon l’analyse néoclassique

L’analyse néoclassique correspond à une vision libérale de l’économie.

Selon l’analyse néoclassique, il existe un marché du travail comme il existe un marché des biens et des services. La force du travail s’échange sur le marché. Comme dans tous les marchés, il existe une offre et une demande qui se rencontrent pour aboutir à un prix d’équilibre appelé salaire réel.

Salaire réel : Il s’agit du rapport entre le salaire monétaire (ou salaire nominal) et le niveau des prix. Il permet de déterminer la quantité de biens et de services que l’on peut acheter avec le salaire monétaire. Celui-ci varie en fonction de l’inflation.

Ex : Le salaire de base est de 3000 €, le niveau des prix baisse de 10% et le salaire réel augmente de 10%. Ainsi, le salarié peut acheter une plus grande quantité de biens avec son salaire.

  1. La demande de travail

Contrairement au sens commun, les demandeurs de travail sont les entreprises. La demande de travail est la quantité de main d'œuvre demandée par les employeurs pour un niveau donné de salaire réel.

La main d'œuvre représente un coût pour les entreprises qui doit donc arbitrer entre la valeur de production supplémentaire que rapportera l'embauche d'un salarié supplémentaire (coût unitaire marginal et supplémentaire de recrutement) et le coût réel du travail.

L'entreprise continuera à recruter tant que la production marginale du salarié est supérieure au coût marginal de l'embauche du salarié.

Si le salaire réel est trop élevé : l'entreprise n’embauchera pas. Cela implique que la demande de travail est une fonction décroissante du salaire réel.

Ex : Si le salaire d’un salarié passe de 1500 € à 2000 € alors que la valeur de la production générée grâce à son embauche passe de 1500 € à 1800 € l’entreprise n’aura pas intérêt à embaucher. Le coup excèdera la productivité du salarié.

  1.  L’offre de travail

Les offreurs de travail sont les salariés. Ils offrent leur force de travail aux entreprises en échange d’un salaire. L’offre de travail correspond à la quantité de travail offerte par les salariés pour chaque niveau de salaire. On considère que le salarié réalise un arbitrage entre le temps passé à travailler et le temps consacré aux loisirs. Si le salaire augmente, le salarié renonce à du temps de loisirs pour pouvoir consommer davantage de biens et de services.

L’offre de travail est une fonction croissante du salaire réel.

Ex : Si un salaire passe de 1500 € à 3000 € à niveau de prix constant : Certains salariés sont incités à davantage travailler pour profiter d’une consommation de B&S. On parle d’un effet de substitution.

  1.  L’équilibre du marché du travail

Le fonctionnement du marché du travail est parfaitement concurrentiel. Le salaire réel est déterminé par le libre Jeu de l’offre et de la demande de travail.


[pic 1]

La flexibilité du salaire permet d’obtenir un équilibre sur le marché du travail. Le niveau de salaire WR1 conduit les employeurs à demander une quantité de travail L3 et les salariés à proposer une quantité de travail L1. La quantité demandée est inférieure à la quantité offerte. Cela représente le chômage.

Afin de sortir du chômage, certains individus vont être amenés à accepter un salaire plus faible. La concurrence entre les salariés conduit à cette baisse de salaire. Dans un même temps, un salaire plus faible va amener les entreprises à davantage embaucher en faisant ainsi baisser le chômage. Toute arrivée de nouvelles personnes (jeunes, femmes, immigrés, …) provoque un déséquilibre sur le marché du travail. Cela génère une offre supplémentaire de travail qui conduit les personnes à se faire concurrence et à accepter une baisse de salaire réel.

  1. Le chômage et la théorie

Selon la théorie néoclassique on parle de chômage volontaire et involontaire. Le premier se décompose entre chômage structurel et chômage frictionnel.

  1. Le chômage volontaire

  1. Le chômage structurel

On fait l’hypothèse que c’est une inadéquation entre l’offre et la demande de travail et plus précisément entre les emplois proposés par les entreprises et les qualifications des salariés.

La structure de l’économie évolue avec le temps en fonction de plusieurs paramètres : la demande de biens et de services, la démographie et les progrès techniques.

Certains salariés perdent leurs emplois et ne sont pas prêts à accepter tout de suite un nouvel emploi avec des qualifications différentes et un salaire plus faible. Ils refusent de travailler au salaire d’équilibre. Certains secteurs manquent de main d’œuvre alors que d’autres ont tendance à licencier. Ceci explique une partie du chômage structurel.

  1. Le chômage frictionnel

Le chômage frictionnel est volontaire et relèverait d’une stratégie individuelle. C’est un chômage incompressible lié aux délais d’ajustement de la main d’œuvre d’un emploi à l’autre. En somme des travailleurs quittent volontairement un emploi pour en rechercher un meilleur. Il s’agit donc de la période de recherche d’un emploi ou de latence entre deux postes.

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