L'usure professionnelle dans le domaine social.

Repenser l’usure professionnelle

L’usure professionnelle est problématisée de deux façons :

Premièrement, l’usure dans l’exercice  de la relation d’aide : syndrome relationnel, sentiment d’épuisement professionnel, tendance à la déshumanisation de la relation, diminution de l’accomplissement personnel.

Deuxièmement, les travailleurs sociaux disent se retrouver sans missions claires, sans soutien hiérarchique ni reconnaissance institutionnelle, ils regrettent de devoir se débrouiller souvent seuls. Jusqu’à parfois perdre le sens de leur métier. L’usure se manifeste principalement à travers les plaintes qu’ils forment au gré de leurs expériences professionnelles.

L’usure professionnelle est un phénomène d’altération de la santé dû au travail qui se traduit par une accélération du processus de vieillissement. C’est un processus qui s’installe dans le temps, en fonction des parcours professionnels des salariés, des contraintes et des risques auxquels ils sont exposés.

Au-delà̀ des problèmes de santé, l’usure peut être associée, pour les salariés concernés, à un essoufflement professionnel. Pour les entreprises, elle se traduit par de l’absentéisme, des perturbations de la production, des problèmes de qualité́...

L’usure professionnelle est liée à des missions peu claires par un manque de soutien hiérarchique et de reconnaissance professionnelle. A noter que l’usure n’est pas un état mais un processus dans lequel les professionnels sont fatigués, excédés et/ou remontés.

De l’usure professionnelle aux épreuves de professionnalité

Le processus d’usure menace la profession et paradoxalement soutient la professionnalité, l’enjeu de l’analyse aujourd’hui traite davantage de processus d’amélioration et de détérioration de la fonction au détriment  des problématiques d’usure.

L’usure professionnelle, menace prioritairement les métiers de la relation d’aide, accès pour les travailleurs sociaux l’avantage dans les secteurs de l’inadaptation sociale et de l’enfance en danger. En effet, l’aspect relationnel soulève la question de la distance éducative nécessaire à la protection de l’usager et du professionnel. Deux grandes dates marques le processus de cette phase d’usure professionnelle, fin des années 60 qui se centre sur « le récit de la relation sociale client et sur les transferts qui en découlent. »

Suivi des années 90 sous les effets de la décentralisation et des nouvelles problématiques de lutte contre l’exclusion.

Pour répondre à cette situation d’usure des solutions ont été envisagées par les établissements.

Le Groupe d’analyse de pratique est aujourd’hui un outil généraliser qui est l’occasion de créer un espace de prévention contre l’usure, un espace de repérage ou un espace d’affirmation de compétences.

Toutefois le GAP est un outil de conduite et de gestion et d’évaluation d’action favorisant le cadrage de compétences au détriment du soutien des professionnels entre eux.