La Chine

tion Mondiale du Commerce en 2001 et sa signature portée au protocole de Kyoto en 2002, confirment cet essor.

Par conséquent, la Chine a du mettre en œuvre des moyens considérables pour relever les nombreux défis qui se posent à elle : la migration, le changement des stratifications sociales, les nouvelles dépendances extérieures auxquelles elle doit faire face concernant l’énergie, les ressources naturelles,… et bien d’autres. Sa puissance économique provient notamment de sa main d’œuvre mais aussi de ses ressources naturelles considérables comme le riz, le coton, et les différentes matières premières essentielles au développement du pays et indispensables dans le monde entier.

L’évolution de sa structure, de son régime au travers de l’Histoire, conduit la Chine à adopter actuellement une forme particulière qui ne correspond pas à une forme étatique classique. C'est pourquoi, au vue de ces différences, nous pouvons nous demander s’il est approprié de parler de modèle chinois ?

Pour répondre à cela, nous retracerons les différentes étapes dans la construction du régime chinois qui a mené au modèle actuel puis, nous les confronterons avec les moyens qu’il a su mettre en œuvre afin de parvenir à cette place de géant économique.

I / RETOUR SUR LA CONSTRUCTION CHINOISE

Depuis l’apparition de la République Populaire de Chine en 1949, le pays se trouve alors divisé en provinces, chacune d’entre elles étant fortement marquée par de fortes identités locales. Cependant, ce découpage s’avère être ancré par une idéologie disparate qui ne mène pas forcément viser des buts communs. Pour faire face à cette situation, la Chine se voit modifier son mode de fonctionnement à plusieurs niveaux : politique, économique, natalité,… Son entrée au sein de l’Organisation Mondiale du Commerce est très favorable à son attractivité. Cependant, cette évolution à mis plusieurs siècles à se bâtir, c’est ce que nous allons étudier ici.

A / HISTORIQUE DU DÉVELOPPEMENT CHINOIS

La Chine est un foyer majeur de civilisation. Elle est devenue dès la fondation de l'empire par la dynastie des Qin en – 200 avant Jésus Christ, une vaste zone relativement unifiée politiquement et linguistiquement, avec une culture avancée, devançant le reste du monde dans de nombreux domaines tels que les arts, la médecine et les techniques. Cependant, lors de la Révolution industrielle inaugurée en Angleterre fin XIXè, la Chine se ferma aux influences étrangères : cela contribua sans doute, dans un contexte d'internationalisation des échanges et de colonialisme, à son déclin économique et technique. Puis, au début du XX è siècle, plus précisément en 1911, sous la pression d’intellectuels et hommes politiques progressistes, le choix d'un régime républicain est décidé et la République est proclamée en 1912 par Sun Yat-Sen.

En 1921, le Parti communiste chinois est créé à Shanghai. Il s’agit d’une base révolutionnaire établie dans le Sud de la Chine, qui tend à réunifier la nation. Recevant l'assistance des Soviétiques, ce parti s'allie au petit Parti Communiste Chinois (PCC). Après la mort de son dirigeant en 1925, un lieutenant prit le contrôle du « parti national du peuple » et réussit ainsi à contrôler l'essentiel de la Chine du Sud et du Centre, grâce à une campagne militaire appelée expédition du Nord. Puis en 1927, ce parti se retourna contre les communistes, ce qui déclencha la guerre civile chinoise.

En 1931, un nouveau front se créé, il s’agit de l’invasion japonaise de la Mandchourie, nom donné suite à la dynastie existant en Chine depuis 1644. Une longue marche est alors organisée autour de laquelle les communistes se rallient à Mao Tsé Toung. De 1931 à 1945, une lutte d’une extrême ampleur se met alors en place. La guerre civile chinoise se poursuivit suite à la défaite du Japon pendant le Seconde Guerre Mondiale.

La période 1949 – 1954 caractérise la mise en place d’un État communiste. Un grand changement vient bouleverser la Chine le 1er octobre 1949, avec la proclamation de la victoire des communistes aux élections nationales de la République Populaire de Chine. Le Président élu est Mao TSÉ TOUNG.

Aussitôt ce parti instauré, le féodalisme disparaît à quatre niveaux : tout d’abord, la loi du 13 avril 1950 modifie le « citoyen » chinois en destituant l’organisation patriarcale et inégalitaire de la famille en place. D’autre part, le pays annonce l’égalité des sexes et précipite l’émancipation féminine. Ensuite, le 30 juin 1950 une réforme agraire est appliquée. Celle-ci permet la redistribution des terres. De même, disparaissent les contre-révolutionnaires et le déploiement de la terreur déterminée par des exécutions. Enfin, une lutte anti catholique est menée. Elle doit permettre de renverser la religion.

A partir de 1953, le socialisme se met en place. Trois points le caractérisent : la collectivisation agricole s’installe rapidement avec la création de coopératives de production. Le premier plan quinquennal de l’histoire s’établit mettant en avant la priorité sur l’industrie lourde. Une lutte politique est organisée contre les déviationnistes. Contre deux, plus particulièrement, Kao Kang, 7è membre de la République Communiste de Chine et Jao Shu Shi. Le PCC est le grand vainqueur.

En 1958, Mao Tsé Toung choisit de lancer son Grand Bond en avant, projet assez rapidement mis à part en 1962. En 1996, apparaît une Révolution Culturelle. Les étudiants animent le mouvement dans le but de nettoyer la Chine des « nouveaux capitalistes ». Ce groupe constitue les « gardes rouges » de la révolution. Le pays est totalement terrorisé face à ce mouvement. En 1967, l’armée chinoise tente d’étouffer cette idéologie, ce qui ne fait que renforcer le combat pour lequel Mao Tsé Toung est présent. Le parti en place est alors ébranlé. Mao Tsé Toung peut désormais prendre la tête du pouvoir.

En 1976, la mort de Mao Tsé Toung, change la donne. La transition post maoïste dura de 1978 à 1992. Elle s’introduit par des réformes de nature à s’adapter de façon sectorielle et spatiale, de délimiter le système économique et social instauré au début du régime notamment par la forte influence du système soviétique.

En 1978, DENG XIAOPING prend le pouvoir et met en place une phase de réformes. Il défend la quête de biens matériels afin de créer une transition avec la phase maoïste communiste qu’a connue la Chine. Ce nouvel acteur ouvre le pays aux investissements étrangers et propose deux systèmes devant cohabiter, l’un socialiste, l’autre capitaliste. En 1979, la Chine entre donc dans un système où le communisme détient une place dorénavant modérée, encore appelé système de socialisme de marché.

Une forte croissance touche ainsi le pays. En 1984, chaque région détient de plus en plus d’autonomie. Cependant en 1989, le pays connaît à nouveau une vague de mouvements de la part des étudiants de Pékin, qui décident d’occuper la place de Tian an men afin de manifester en faveur des réformes démocratiques. Cependant, le mouvement est assez vite réprimé.

Depuis les années 1990, et même début 2000, l’économie chinoise connaît une croissance grandissante supérieure à 8 % par an, ce qui est par ailleurs un problème. Malgré cette situation, depuis 2001, la Chine est intégrée à l’Organisation Mondiale du Commerce, et depuis 2002, au protocole de Kyoto, signes de sa montée en puissance. De plus, depuis 2010 le pays est la seconde puissance économique mondiale.

Aujourd’hui le pays entre dans son douzième plan quinquennal avec à sa tête depuis 2003, WU BANGGUO. Ce plan quinquennal vise à assurer un refroidissement en douceur de l'économie chinoise qui tourne radicalement le dos aux réformes politiques. Ainsi, la Chine veut lutter contre l’inflation donc maintenir un taux de 4 % contre les 3 % de 2010. La croissance économique serait le deuxième problème à régler. Le Premier ministre, WEN JIABAO a précisé que la Chine « ne considère aucunement son développement comme un modèle. Tous les pays peuvent avoir leur propre voie, appropriée à leurs conditions nationales ». Le Parquet populaire suprême chinois a également adopté les résolutions du Premier ministre sur son plan concernant l’économie nationale et le développement social de 2010 ainsi que celui de 2011 selon le China Daily.

Concernant la politique de natalité, la Chine fut tout d’abord considérée comme une force de par sa population. Ensuite, cet atout est devenu un risque qui a provoqué la mise en place d’une politique de natalité ayant pour but de réduire le nombre de personne dans la structure familiale. La politique de l’enfant unique a été instaurée à la fin des années 1970. Suite à une résignation populaire selon laquelle, « les hommes sont trop nombreux » a suivi les mesures contraignantes du pouvoir en matière de naissance. Cette loi est subvenue tardivement qui implique la société chinoise à relever de nouveaux défis, ayant de lourdes conséquences, s’étendant sur de longues périodes.