La parole est un sport de combat
Commentaire de texte : La parole est un sport de combat. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Anabel Stambollian • 8 Décembre 2020 • Commentaire de texte • 4 097 Mots (17 Pages) • 1 611 Vues
Fiche de lecture réalisée par : Anabel STAMBOLLIAN a.stambollian@tbs-education.org Date rédaction : 20/01/2018 | FICHE DE LECTURE | ||||||||||||||||
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MOTS CLÉS ... Parole, Public, Vocabulaire, Discours, Convaincre, Combat, Émotion, Confiance, Argument, Plaidoyer, Improvisation, Entraînement, Éloquence, Non-verbal, Débat, Voix, Exercice, Oralité, Talent, Technique, Avocat. IDEES CLÉS ... • La parole est une force On mentionne à quel point la parole, si elle est utilisée à bon escient, est une arme exceptionnelle, une force redoutable qu’il ne faut jamais sous-estimer. • Une technique qui s’apprend Ce livre offre de bons conseils pour nourrir et libérer la parole. Il propose diverses techniques et exercices, tous adaptés au contexte de la prise de parole aidant ainsi à devenir bon orateur, à savoir : Structurer son discours et délivrer avec aisance. • Plusieurs types de discours Un discours diffère et doit s’adapter à son auditoire, à ceux qui écoutent : Chronique à la radio ? Discours politique ? Plaidoirie au tribunal ? Débat entre amis ? Entretien d’embauche ? Dans tous les cas, l’objectif est de faire triompher sa pensée et rester soi-même. RÉSUMÉ ... Bertrand Périer pratique son métier d’avocat au Conseil d’État et à la Cour de cassation. Il enseigne l’art oratoire à Sciences Po et HEC de Paris. Depuis 2011, c’est à l’université Paris 8 (Seine-Saint-Denis) qu’il enseigne et coach les élèves à cet art, dans le cadre du programme Eloquentia (concours d’éloquence créé par Stéphane Freitas, coréalisateur du documentaire « À voix haute, la force de la parole »). |
RÉSUMÉ suite... Dans cet ouvrage, l’auteur explique l’intérêt des mots, de la prise de parole. C’est à travers son expérience, ses métiers d’avocat et d’enseignant, qu’il vante les mérites de donner sa voix à nos pensées. L’éloquence est au centre de ses activités et il est indéniable que pour lui, c’est un réel plaisir personnel. Le pouvoir de la parole a changé sa vie et celle de ceux qu’il a touchée. Il écrit pourtant : « Longtemps je n’ai pas pris la parole. Longtemps je me suis méfié de l’oralité. Je la trouvais vaine, voire suspecte. » L’auteur tente de nous expliquer l’art de la parole. Il ponctue ses explications de nombreux exemples et d’exercices à mettre en œuvre et donne des conseils pratiques basés sur sa propre expérience. La parole : Un langage non-verbal Paradoxalement la parole n’est pas seulement faite de mots : La force d’un discours passe également par le langage du corps (posture, regard, gestuelle), par les inflexions de la voix, l’apparence, les lieux (configuration, installation) du discours et enfin ….par les mots. Avant même de prendre la parole devant un public, énormément de messages ont déjà été communiqués : Le non-verbal est aussi, voire plus important que le discours en lui-même. Ainsi, l’attitude doit être en accord avec le message véhiculé, sans quoi le message risque d’être dénaturé ou pire, dire le contraire de son propos d’origine. Un combat pour et par les mots L’amour de la parole et de ses élèves est au cœur de la pédagogie de Bertrand Périer. L’enseignement de l’art oratoire demande bienveillance, car forcément il amènera ses élèves de Seine-Saint-Denis en dehors de leur zone de confort. L’auteur reste convaincu qu’en aidant chacun à exprimer sa pensée de manière plus précise, en bannissant les invectives rudimentaires, un débat sain peut faire reculer la violence (une violence due à l’incompréhension d’autrui) de ces élèves socialement et économiquement dépourvus par ailleurs : « (…) je crois que débattre c’est le contraire de battre. » Meilleur ami du dictionnaire La richesse d’un lexique est également capital… le diable est dans les nuances : Plus une formulation est précise (outre le fait d’apporter une meilleure compréhension) plus elle éloigne les débats ponctués de caricatures et de radicalités. Le lexique permet d’exprimer une pensée dans toute sa richesse et complexité. Il faut caresser chacun des mots : Le dictionnaire est remplit de trésors insoupçonnés et d’étymologies, tous utiles, non seulement au façonnement de la pensée mais à la réalisation du discours qui la soutient. Dire non aux mots inutiles, aux abus et aux tics du langage, est maître mot. Nous ne sommes pas des robots Puisque nous ne sommes pas des machines, les émotions et la timidité sont inévitables et doivent être surmontées et maîtrisées au risque de nous déstabiliser lors de la prise de parole. L’auteur nous fait part de techniques pour éviter les surcharges émotionnelles lors des interventions en public (gérer son trac, visualisation). L’émotion et la timidité peuvent être un handicap, et peuvent également être désamorcées si on arrive à prendre du recul sur son sujet, sur soi-même. Trouver sa voix Les techniques de vocalisation (tonalité, respiration, pause, débit) sont indispensables au discours : La voix doit-être suffisamment endurante et puissante : « Les voix riches en imposent ». Se faire entendre, se faire comprendre, donner son avis… la personne qui maîtrise bien sa voix maîtrise également son message, car elle maîtrise également les passions et les émotions qui doivent être véhiculées. De l’exorde à la péroraison : Un classique Même si improvisé, il est absolument essentiel de structurer son discours. L’ouvrage fait référence aux 5 temps d’un discours, tels que théorisés par les Grecs et les Romains depuis l’Antiquité. Chacun de ces temps sont résumés par l’auteur : 1. L’exorde (le commencement, la mise en bouche), 2. la narration (l’histoire, « planter le décor »), 3. l’argumentation (énoncer les arguments en faveur de la thèse), 4. la réfutation (réfuter les arguments de l’adversaire), et finalement : 5. La péroraison (résumer la thèse et mettre un point final au discours, qui élimine le doute). À vos crayons ! Au grand regret de l’auteur, même chez les orateurs en herbe, rares sont ceux qui s’aventurent dans la pure improvisation. Le plus souvent, un discours est préalablement écrit. Ceci permet d’effectuer un travail en amont, soit : D’analyser le sujet (éviter les torsions du sujet), le champ lexical (choix des formules et des images) et les axes possibles de démonstration (le rythme, les sujets/termes à éviter en fonction de l’auditoire, type de présentation). Il est fortement suggéré par M. Périer de préparer son texte et de se l’approprier complètement, sans l’apprendre par cœur, tout en évitant sa lecture lors de la prise de parole. Ainsi, le texte sera annoté et organisé visuellement pour s’y retrouver (visuellement rythmé et scindé, l’utilisation de gros caractères, annoté d’accents toniques, avertissements des mots difficiles à prononcer, etc.) Présenter un discours Il est fortement suggéré par l’auteur d’étudier les grands discours historiques du passé (ainsi que leurs analyses) pour s’en inspirer, d’une part et pour s’exercer, d’autre part. Une bonne manière d’y arriver est de soi-même présenter un de ces discours historiques, un qui soit proche des passions et convictions personnelles (par exemple, le discours de De Gaulle du « Québec Libre »). Les ingrédients d’une bonne présentation d’un discours sont, dans l’ordre : La présentation du contexte du discours d’origine (son auteur et son auditoire), la livraison de son contenu avec les mêmes plan, tonalités, arguments et technique (ceux utilisés par l’auteur). Terminer par sa propre conclusion tout en mentionnant ce pourquoi ce texte particulier a été choisi. Les sans-papiers du verbe « La parole est fugace et éphémère, vous avez tort d’écrire (…) un orateur comme vous l’êtes assurément, devrait se dispenser de ce support infirme ! » de dire M. Marc Bonnant (avocat notoire et brillant orateur) à Bertrand Périer. L’improvisation permet d’adapter le message en tant réel, de s’adapter soi-même à l’auditoire : C’est une réelle vertu à l’authenticité, et qui dit authenticité, dit force de conviction. La maîtrise de l’improvisation ne s’improvise pas. L’auteur cite Winston Churchill pour illustrer son propos : « Un discours improvisé a été réécrit trois fois ». L’improvisation témoigne forcément d’une confiance en soi et sa maîtrise s’acquiert par la pratique. Des gouts et des couleurs… Selon l’auteur, l’absence de débat est un aveu d’échec terrible : « les gouts et les couleurs » doivent être discutés, contrairement aux dire du proverbe, car justement pour lui, il ne sert à rien de débattre d’un sujet où tout le monde est d’accord. Plus important encore, le débat est la meilleure manière selon lui d’éviter les rapports de forces physiques : la violence est issue de l’incapacité à défendre son point de vu (par la parole et par l’écoute). Plusieurs chapitres sont consacrés aux différents types de débat. Il varie selon qu’il est exprimé en public ou en privé. Il suppose un état d’esprit différent : L’orateur, dans un débat public (ex. politique, ou dans les médias) cherche à faire triompher sa pensée, n’est pas là pour changer son avis, il écoute pour répondre. En privé, il cherche plutôt à élaborer sa pensée, sa conviction n’est pas forgée, il écoute pour comprendre. Aussi, le débat public implique le respect de la règle des quatre « C ». Le discours doit être clair, court, cohérent et crédible. Un discours médiatique répondra également à certaines règles qui lui sont propres. Un orateur sera invité à parler parce qu’il est un expert d’un domaine en particulier, ou par ce qu’il représente un point de vue de la société. La prise de parole en situation de crise, ou de désamorce d’un conflit sociétal, doit impérativement donner lieu à un message empathique, réactif et faisant preuve de transparence. L’Éloquence au travail Il y a plusieurs enjeux à la réussite d’un entretien d’embauche, d’une demande d’augmentation, d’une négociation ou lors de l’animation d’une réunion. C’est le volet « professionnel » de l’éloquence : Il exige une préparation pour bien se présenter (tenue, attitude), pour développer les bons arguments, pour tenir un discours structuré tout en respectant la règle d’or : « être soi-même ». Aussi, l’auteur évoque « l’écoute active » comme étant le pivot d’un accord bipartite. Il réunit deux conditions à sa réussite : 1. L’empathie et la compréhension de son interlocuteur et 2. La capacité à reformuler ses propos. Comme un avocat L’ouvrage propose de puiser dans la codification de la parole judiciaire pour plaider sa cause dans la vie de tous les jours. Pour ce, quelques règle sont à respecter et les arguments à utiliser ont été classés en quatre catégories : l’Argument de droit, l’argument de fait, l’argument de valeur et finalement, l’argument d’émotion. Il existe une panoplie d’autres types d’argument cités par l’auteur, qui peuvent également être utilisés. Il nous fait part de deux conseils incontournables en tant qu’avocat : Ne jamais plaider sa propre cause (garder un certain recul) et toujours rester objectif (même si une cause nous tient à cœur). Virtuellement vôtre À l’ère de la communication virtuelle, l’auteur exprime son inquiétude : La prise de parole, (mais aussi l’écriture travaillée et soignée) déclinent au détriment de courriels et de textos… Des écrans protecteurs ? Pour lui, la communication virtuelle amène un confort dans l’anonymat et admet les outrances. La drague 2.0 permet de se cacher derrière ses pseudos et ses photos qui sont eux, contrôlés, voire faux. L’auteur ambitionne « (…) Que les amoureux quittent le confort des gens qui cliquent et retrouvent le trésor des bancs publics ! » Un autre chapitre de l’ouvrage parle de séduction, de mots d’amour à proprement parler. L’auteur constate une pauvreté de la communication entre personnes et que la séduction est donc aujourd’hui déconsidérée… Or, la séduction ne commence-t-elle pas par les belles paroles envers autrui ? Si l’animal fait la cours, l’humain peut verbaliser sa parade : L’auteur trouve que la société souffre de misère émotionnelle et selon lui, « dire l’amour » est perçu comme une faiblesse. Pourtant, pour lui : « Pour rester hommes, il faut dire l’amour. Le faire, c’est à la portée de tous. » COMMENTAIRES ... Bertrand PÉRIER a su faire un savant mélange de conseils, de témoignages personnels, d’exercices et ce, tout en donnant envie de prendre parole. Il s’agit d’un ouvrage qui se « pratique » et nécessite donc des relectures pour réaliser les exercices proposés. Chacun des chapitres du livre est rédigée sur un même modèle :
L’auteur apporte un style didactique à cet ouvrage, ce qui le rend facile et même agréable à lire. Même si le lecteur n’est pas avocat, ni enseignant, ni d’un métier où la prise de parole en public est au centre de son activité, cet ouvrage reste utile. C’est un livre qui permet à celles et ceux qui hésitent à prendre la parole en public à acquérir cette confiance et à oser parler, mais peut également être utile aux personnes qui sont de bons orateurs, pour parfaire leur savoir en la matière. On se régale des histoires et des conseils mais surtout, Bertrand PÉRIER fait renaître un amour des mots, une envie de pratiquer l’art de la parole en public. Pour l’auteur l’art oratoire est bien plus qu’une pratique, c’est un art de vivre qui doit devenir partie intégrante de nos habitudes de vie. Car au-delà des exercices proposés, l’auteur nous stimule et ravive des petites flammes…. pour former un grand feu ! Il redonne l’envie d’utiliser un dictionnaire « papier », car en cherchant un mot dans le dictionnaire, on en « caresse d’autres » au passage. Il redonne l’envie d’écrire… de « vraies lettres », l’envie de prendre le risque, d’improviser et de saisir toutes les occasions pour s’entraîner comme pendant le fameux « gigot dominical » qu’il cite en exemple, et surtout, l’envie d’acquérir une parole « utile ». C’est un livre qui, en plus du plaisir de la lecture, nous met littéralement en mouvement ! L’ouvrage présente toutefois certaines limites. Les multiples publicités médiatiques m’ont toutes données envie de lire et de comprendre les propos du livre. Même la page de garde qui mentionne que l’auteur « …nous livre la méthode pour convaincre. » a suscité mon attention. Je cherchais, à travers cette lecture, une réelle technique pour convaincre mes interlocuteurs. Ce n’est pas tout à fait ce que j’ai trouvé : L’ouvrage aborde majoritairement les prises de parole en public, les discours face à des assemblées, des plaidoiries face aux jurys, etc… Utiles, certes, car à chaque fois sont abordés les moyens d’acquérir une confiance en soi, et aussi la solution pour éviter les divers aléas de la prise de parole en public (tics, silences, préparation, tonalité…). Il traite également de l’éloquence au travail, mais de manière insuffisante, et quand il le fait : je veux en savoir plus ! N’étant pas timide à priori, je possède déjà cette aisance face à un public… Bien entendu, je cherchais à combler mes propres lacunes vis-à-vis de la prise de parole. Ces lacunes n’étaient malheureusement pas au menu de cet ouvrage, c’est-à-dire, comment bien porter une négociation dans un contexte professionnel, comment convaincre son chef, son département, ceux avec qui on travaille tous les jours… Il y a sans doute une part d’arguments, deux parts de personnalité (celle de mon adversaire (peureux ? audacieux ? à l’écoute ? tyran ?) et la mienne), une part de contexte organisationnel et de marché, disponibilités de ressources… et je peux continuer à en inventer…. Une typologie d’arguments est bien sûr abordée dans l’ouvrage mais reste difficilement applicables au monde professionnel. La lecture fut certes agréable, farcie d’anecdotes et aussi, d’expériences alléchantes (expériences réservées à une élite, aux grands avocats, politiciens, etc.) Ceci dit, j’avais quelques fois cette impression que l’auteur était autocentré sur lui-même, sa vie son œuvre. Un simple exemple : « … Mais l’écoute a aussi ses limites. Je ne suis pas une assistante sociale. Je ne suis pas un psychanalyste. Bref je ne suis pas un déversoir à parole. Je suis un professionnel du droit ». N’est pas le cas de nous tous, dans notre contexte professionnel ? Le pharmacien, la DRH, la représentante commerciale, le plombier…. ne sont pas, non plus, des déversoirs à parole. L’auteur n’a que son expérience, et on perçoit, dans certains chapitres, une difficulté à faire une extrapolation aux autres métiers de ce monde. Si cet ouvrage avait l’intention d’être pédagogique uniquement, ce n’est pas le cas : C’est plutôt un éloge à la capacité de l’auteur à rendre compte de sa propre pédagogie. QUELQUES EXEMPLES ... • EX1 : Un discourt digne des actionnaires Chaque année, les entreprises se prêtent à un exercice quelque peu formel de communiquer leur « lettre aux actionnaires ». En règle générale, ce type de communiqué est délivré oralement. C’est un rendez-vous annuel obligé, l’occasion qu’ont les dirigeants d’entreprise de présenter et de partager leur vision, la manière de conduire les affaires, mais également, de rendre compte aux actionnaires. Ceci dit, il y a des discours prononcés par des dirigeants, qui sortent de l’ordinaire. Une particularité que porte volontiers le dirigeant de Danone. Âgé de 53 ans à l’époque et directeur général depuis trois ans, Emmanuel Faber est PDG de Danone depuis 2016. Cette même année, le groupe Danone a réalisé un chiffre d'affaires de 21,9 milliards d'euros, avec un bénéfice de 1,7 milliard. Encore en 2016, il a prononcé un discours émouvant sur la justice sociale, qui comptabilise à ce jour plus d'un million de vues sur YouTube selon le Figaro.fr, dans son article « Emmanuel Faber, patron atypique, prend la tête de Danone » (publié le 01/12/2017 à 10:35)Neuf minutes d'intervention au HEC de Paris, durant lesquelles il évoque confidences familiales, réflexions inspirées sur l'engagement des dirigeants, considérations morales sur la marche du monde et le nouvel ordre planétaire qui doit prévaloir. « Sans justice sociale…Il n’y aura plus d’économie » Le magazine Capital.fr mentionne qu’Emmanuel Faber est connu pour son rapport complexe à l'argent (publié le 14/01/2015 à 18H18). Ce fameux discours, pour David Brunat (écrivain et conseiller en communication) dit que « la teneur du discours est belle, le storytelling et la mise en avant de sa propre générosité laissent légèrement songeur » (Figaro.fr, publié le 11/07/2016 à 17:11). Brunat « songe » à une forme d’hypocrisie. Il avoue toutefois que ce discours était purement réussi : Le tout, bien délivré, juste, émouvant, et visionnaire. De plus, tout à fait dans les règles de l’art oratoire, telles que présentées par Bernard PÉRIER dans son livre. Emmanuel Faber a utilisé des techniques et méthodes pour son discours, comme s’il les avait directement tirées de l’œuvre de PÉRIER :
Un beau discours ! • EX2 : « Parce que c’est notre projet !!!!! » Le discours politique n’échappe guère aux règles d’éloquence telles véhiculées dans l’ouvrage. Au contraire, si le politicien ne se sent pas visé par les prescriptions à une bonne prise de parole, ou par les protocoles classiques pour l’élaboration d’un discours, rien ne va plus. Effectivement, rien ne va plus… Europe1 publia le 27/04/2017 : « Emmanuel Macron reconnaît qu'il avait "l'air d'un dingue" avec son "parce que c'est notre projet" ». Le 10 décembre 2016 est une date qui restera dans les annales de la politique française. Ce jour-là, Emmanuel Macron gratifiait ses partisans de son PROJET. Le président actuel a laissé ce jour-là, exploser son enthousiasme en clôture de son premier grand meeting de campagne. Devant plusieurs milliers de personnes, il s'est mis à hurler à pleins poumons. Le HuffPost.fr le dit lui-même dans son article du 10/12/2016 : « (…) S'exprimer dans un meeting est un exercice délicat, où il faut à la fois convaincre et motiver les foules. » Cet excès de la part de M. Macron laisse tout à fait entrevoir qu’il était novice en la matière, au point de perdre contrôle de lui même et se laisser prendre par ses émotions. Même sa gestuelle faisait penser à un prédicateur américain. L’ouvrage de Bertrand PÉRIER mentionne qu’une voix doit s’entraîner pour qu’elle acquière force, puissance et endurance. Une voix entraînée reste fidèle aux passions du discours, et c’est justement là où Macron a échoué : Sa voix n’était pas en mesure de suivre la passion qu’il voulait véhiculer. Macron aurait mieux fait de lire quelques chapitres de l’ouvrage, tout en s’attardant aux exercices du développement de la voix ! • EX3 : Éviter la « réunionite » ! À une moindre échelle, je peux vous affirmer que j’eue côtoyé dans ma vie, quelques collègues qui, à un moment ou un autre, auraient volontiers posé une question, fait une remarque, mais qui n’ont pas osé prendre la parole en réunion. Pire, s’en rendent malade de devoir animer une réunion. L’ouvrage peut effectivement aider : Outre les maints exercices présentés dans le livre, l’auteur soutiens que la confiance en soi ne peut être atteinte que par la pratique répétée de la prise de parole en public. La timidité et le trac reste sain, dit-il, mais ne dois pas s’avérer être un frein à la communication de notre pensée. Mais une fois ces craintes dépassées, il faut également faire passer son message. Voici quelques points clés qui nous sont proposés dans le livre, qui peuvent s’appliquer aux réunions, points qui méritent d’être considérés pour arriver à convaincre ses participants. Il faut, je cite :
ALLER PLUS LOIN ... • Livres : Lempereur, Alain Pekar ; Colson, Aurélien ; « Méthode de négociation - On ne naît pas bon négociateur, on le devient » - Edition DUNOD, 2e édition– 10 mars 2010 :Préparer une fusion-acquisition, définir les termes d'un accord, désamorcer les tensions au sein d'une équipe, résoudre un conflit social : quel que soit le contexte ou l'objet, quels que soient les acteurs en présence, la négociation est devenue un outil incontournable. Si la négociation n'est faite ni d'intuition pure, ni de règles scientifiques, elle est une technique affinée par un échange permanent entre recherche et pratique. C'est également une technique qui s'enseigne. Une Bible de la négociation avec de très nombreux cas et exemples.Combalbert, Laurent ; Mery, Marwan ; « Comment neutraliser les profils complexes » Editeur : Eyrolles; Édition : 1 - 8 octobre 2015 :Cet ouvrage ne tend pas à soigner mais propose d'entrer en contact avec des profils complexes, les stabiliser, induire le changement quand c'est possible ou les neutraliser en dernier recours. A partir de leur expérience dans divers contextes (prise d'otage, forcené, management d'équipes, patron difficile, interrogatoire, conflit de voisinage, relation patients, relation clients, conflits sociaux, négociation complexe, formation de collaborateurs...) les auteurs ont formalisé une méthode pour gérer ces personnalités toxiques. A la fois pour faire face à des situations difficiles mais également à des situations du quotidien, ils formulent des conseils pratiques sur le fond (stratégies d'influence, choix des outils, neutralisation des man½uvres manipulatoires), mais aussi sur la forme (choix des mots, proxémie, attitude extérieure). Leur propos sera nourri de nombreux cas et expériences vécues.Verniolles, J ; « Cours Elementaire de Rhetorique Et D'Eloquence (Classic Reprint) » Édition : Forgotten Books – 8 décembre 2017• Documentaire : De Freitas, Stéphane ; Ly, Ladj ; « A voix haute - La force de la parole » Distributeur : Mars Films, |
Toulouse Business School : Executive MBA P16 de
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