Après avoir montré en quoi il existe une diversité de goûts et dégoûts en matière de sport, vous indiquerez comment cette dernière est socialement déterminée
Dissertation : Après avoir montré en quoi il existe une diversité de goûts et dégoûts en matière de sport, vous indiquerez comment cette dernière est socialement déterminée. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar ygimishliu • 8 Décembre 2023 • Dissertation • 1 811 Mots (8 Pages) • 206 Vues
Sujet : Après avoir montré en quoi il existe une diversité de goûts et dégoûts en matière de sport, vous indiquerez comment cette dernière est socialement déterminée.
Selon Pierre Bourdieu, « les goûts et les couleurs ne se discutent pas ». Cependant, ces derniers ne seraient-ils pas orientés ? De quelles manières le seraient-ils ? En quoi l’expérience individuelle rentre-elle en compte dans le jugement de valeur du milieu sportif ? Les goûts et les dégoûts proviennent d’un jugement de valeur. En effet, il s’agit d’une attribution de valeur à quelque chose à partir d’informations qui permet de nous créer une opinion, qu’elle soit dirigée ou non. C’est le fait par exemple d’aimer le rugby ou de ne pas aimer. Ces goûts peuvent alors dépendre de marqueurs sociaux. Ces derniers font référence à l’âge, au sexe, au niveau d’études, à la classe sociale ou encore aux catégories socio professionnelles. Les goûts de chacun sont alors déterminés par la position qu’occupe chaque individu dans la société. Ainsi, nous démontrerons que le sport fait l’objet d’un jugement de valeur qui diffère selon chacun inconsciemment dirigée et dicté par les normes de notre société tout en prenant en compte les expériences personnelles qui peuvent amener à une nouvelle trajectoire sociale. Nous évoquerons donc dans une première partie que malgré l’évolution au cours du temps, le sexe reste tout de même fermé sur l’orientation de la pratique, où les hommes porteraient davantage de dégoûts pour les pratiques perçues comme plutôt féminine. Dans une deuxième partie, nous verrons que l’influence de la position sociale ainsi que l’âge jouent un rôle majeur dans la perception de la pratique sportive. Toutefois, dans une dernière partie, nous aborderons le fait que le goût et le dégoût d’une pratique sportive peut venir d’une expérience qui rentre en contradiction avec son propre milieu social.
Même si le milieu sportif évolue de jour en jour, il reste tout de même très stéréotypé, notamment concernant le sexe. En effet, plusieurs sports sont qualifiés comme étant des sports « d’homme » comme le rugby, le foot, la pêche. Tandis que la gym, la danse, l’équitation sont plutôt qualifiés comme étant des sports féminins. On retrouve d’ailleurs ces stéréotypes chez les enfants qui eux sont l’exemple même des préjugés que la société peut porter à l’égard des pratiques sportives. Lorsque nous demandons à un garçon de choisir entre la danse et le foot, son choix se portera la plupart du temps sur le foot. De plus, si on venait à lui poser une question sur le choix de sa pratique sportive comme « pourquoi as-tu choisi le foot plutôt que la danse ? », sa réponse serait bien évidement portée sur le fait que la danse est un sport de fille. Ainsi, automatiquement les garçons vont porter un goût plus prononcé pour les sports « d’homme » et un dégoût pour les sports de « femme ». Toutefois, il arrive parfois que certains enfants portent un goût plus prononcé sur un sport qui est contraire aux stéréotypes que la société peut avoir. Par exemple, une fille qui préfère pratiquer le foot plutôt que la danse ou encore un garçon qui pratique de la gym. Généralement, on retrouve ces comportements chez les enfants venant de parents de milieux plutôt aisés.
En effet, dès la prime enfance, nous sommes orientés par la vision de nos parents. Ces derniers nous transmette des valeurs que l’on cherche la plupart du temps à suivre. C’est pour nous un exemple que l’on désir suivre. Ainsi, ils vont nous donner le goût de certaines choses tels que le fait de pratiquer une activité sportive. Les choix des pratiques vont donc être dirigés par l’attente de nos parents. Ils vont nous transmettre des informations qui vont construire notre jugement et nous orienter dans une certaine direction. Cette dernière ne va donc pas être la nôtre mais va provenir des envies de nos parents jusqu’à un certain âge. En effet, en plus de l’orientation de notre famille, l’âge va également jouer un rôle majeur dans le jugement de valeur du sport. On constate grâce au document 2 écrit par MEGHERBI Damien que les jeunes vont davantage aimer les sports de combats ainsi que les sports collectifs contrairement aux séniors qui vont plus se tourner vers des activités modérées comme la pêche ou bien le tir. Les jeunes peuvent trouver ces activités comme ennuyantes et trop peu intenses alors qu’au contraire les séniors vont trouver les sports de combats bien trop violents et peuvent y porter une sorte de dégoût. Ainsi, les goûts varient également en fonction de l’âge des individus. Cette diversité des goûts provient aussi de la classe sociale qu’occupent les individus dans la société. En effet, plus nous disposons de diplômes et plus nous allons pratiquer un sport, et inversement. On peut voir toujours grâce à l’aide du document 2 que le niveau de diplôme joue un rôle majeur dans la pratique sportive. 71% des personnes peu ou pas diplômés pratiquent un sport contre 85% pour celles ayant un diplôme supérieur au bac et 89% pour les diplômés supérieurs. Selon le diplôme, la pratique sportive ne va pas non plus être la même. En effet, les peu diplômés vont plus se tourner vers des sports collectifs tels que le foot ou encore le handball. Au contraire, les personnes possédant un diplôme supérieur au bac sont quant à elles davantage tourner vers des sports individuels tel que l’escrime ou bien encore le golf. On constate donc que le niveau social joue un rôle majeur et constitue un fort déterminant de la pratique sportive. Les revenus vont également avoir un impact sur la pratique d’un sport. En effet, les personnes âgées de 15 ans qui ont des parents gagnant plus de 3000 euros sont 93% à suivre un sport contre seulement 65% pour ceux faisant partie d’une famille gagnant moins de 1500 euros. Nous retrouvons un écart équivalent dans le domaine de la compétition puisque ceux disposant d’un revenu faible ne seront que 10% à réaliser un sport en compétition contre 27% pour ceux ayant un revenu plus important. Toutes ces différences en termes de diplômes et de revenus vont amener des goûts divers à l’encontre du sport. En effet, les personnes pratiquant davantage de sport par leur catégorie socio professionnelle seront plus amènes à désigner le sport comme quelque chose de plaisant alors que les personnes plus en difficulté, étant moins amenés à en faire, porteront à son égard un désir beaucoup moins prononcé d’où toute la diversité des goûts envers la pratique sportive. Cependant, les goûts peuvent varier et ne sont
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