Le Tartuffe

lui lance une dernière alerte en le désignant à l'aide du pronom "on" aux vers 1510 "Qu'on", 1513 "l'on" et 1515 "on".

Malgrès toutes les tentatives d'Elmire, Orgon n'a aucune réaction que ce soit quand elle l'alerte ou lorsque Tartuffe se dévoile. Il analyse surement attentivement chaque parole, et a du mal a croire ce qu'il entend. C'est une révélation pour lui, Tartuffe n'est pas le parfait dévôt qu'il croyais, il se sent trahis et prend conscience de sa naïveté. Il ne fait aussi aucun bruit pour ne pas se faire démasquer.

3. Pour déclarer son désir, Tartuffe commence par dénier la religion, qui selon lui n'est pas un obstacle, aux vers 1482 "Lever un tel obstacle est à moi peu de chose" et 1485 "ces craintes ridicules". Il compare même le Ciel à une science au vers 1489 "il est une science" grâce à une métaphore. Il se sert également du champs lexical du secret pour assurer à Elmire que leur relation tant espérée ne sera pas dévoilée, aux vers 1503 "secret" et 1506 "silence", c'est encore un manquement à la vrai dévôtion. Il rend même une intention immorale en une intention morale en utilisant un euphémisme au vers 1492 "la pureté de notre intention" et enfin on peut relever un chiasme complètement contradictoire à la religon, il se justifie au vers 1506 en disant "ce n'est pas pécher que pécher en silence".

4. Dans cet extrait, Tartuffe qui depuis le début est le trompeur se fait tromper par Elmire qui lui a tendu un piège, il y a donc un renversement de situation, c'est un comique de situation. Mais il y a également un comique de mots, avec la double énonciation d'Elmire qui fait participer le public, car celui-ci peut voir la tromperie avec Orgon sous la table que Tartuffe ne voit pas.

5. Molière veut instruire le spectateur que "l'intention" pure ne doit pas excuser l'action coupable, contrairement à ce que pense Tartuffe à travers ses discours, qui dénigre la religion pour un adultère.