Le rire
Dissertations Gratuits : Le rire. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoirese, Nicomède. Au même programme, une farce de Molière, Le Dépit amoureux. Séduit, Louis XIV accueille les comédiens dans la salle du Petit-Bourbon, voisine du Louvre où déjà jouent les italiens. Les Précieuses ridicules données en 1659 sont aussitôt un succès. Succès renouvelé dès l’année suivante avec Sganarelle ou Le Cocu imaginaire. Les travaux qui commencent pour la construction de la colonnade du Louvre, chasse les comédiens du théâtre qui doit être détruit. Louis XIV accorde alors à Molière la salle du Palais-Royal. C’est en 1661 que Molière donne sa première comédie-ballet Les Fâcheux. Fabuleux succès. La même comédie-ballet est donnée à Vaux-le-Vicomte devant le roi, lors de la somptueuse fête organisée par le surintendant Fouquet. Ce genre nouveau séduit le roi que la danse fascine. L’attention que le roi porte à Molière exaspère les jalousies et les rivalités. L’Ecole des maris est attaquée. Certain du soutien du roi, qui consent à être le parrain du premier fils de Molière, celui-ci ose écrire Tartuffe. Mais la pièce est interdite. Il ose Dom Juan. Le roi honore la troupe de Molière du titre Troupe du roi, en dépit du scandale. Tartuffe ou l’Imposteur est enfin donnée le 5 février 1669. Le théâtre fait alors la plus étonnante recette qu’il ait jamais fait. Les succès s'enchaînent. C’est Le Misanthrope, L’Avare, c’est Le Bourgeois Gentilhomme.... Ce sont Les Femmes savantes et, le 10 février 1673, c’est au théâtre du Palais-Royal la première du Malade Imaginaire. Huit jours plus tard, le vendredi 17 février, Molière éprouve un malaise en scène. Contrairement à la légende qui veut que Molière soit mort sur scène, il monta sur la scène du Palais-Royal au soir du 17 février 1673 et fut pris d’un malaise au cours de la 4ème représentation du Malade imaginaire. Il mourut à l’âge de 51 ans chez lui dans la soirée. Il fut inhumé de nuit, de façon quasi clandestine le 21 février 1673.
Considérer comme l’ambassadeur de la comédie française, Molière a su se faire remarquer en élaborant une poétique nouvelle du genre comique, Molière réussit alors une remarquable synthèse entre deux courants jusque là divergents, sinon contradictoires, de la vulgate comique : le premier, issu de l’ancienne farce, se caractérise par le seul désir de faire Rire en présentant une image caricaturale du monde ; le second, provient du théâtre humaniste, nourrit la noble ambition de la corriger des mœurs, grâce à une peinture fidèle de l’homme. Une telle synthèse lui procure une large palette, riche des effets comiques les plus variés au sein desquels on distingue traditionnellement le comique de gestes ou de mots issu de la farce, le comique de situation, le comique de mœurs permettant une satire sociale, et le comique de caractère qui appartient en propre à notre poète. Le comique moliéresque se compose du comique fondé sur la satire du Ridicule, qui sous-tend la conception morale de la comédie ; du comique de fantaisie, qui se fonde sur le principe du monde renversé du carnaval, dans lequel l’accomplissement du désir supplante le principe de réalité ; et enfin du comique de l’absurde, dont la portée est plus ou moins large, selon que l’incongruité est passagère, ou que le poète met en jeu une vision du monde où le rire est la seule réponse du sage devant la folie du monde. Molière fait du rire un élément essentiel à sa dramaturgie ; alors que, chez ses prédécesseurs, le rire était irrégulier et souvent ornemental, il devient ici la clef de voûte du système théâtral. La comédie doit, selon lui, être comique, faute de quoi, elle est sans objet. Le rire revêt différentes fonctions et significations dramatiques dans le théâtre de Molière : il correspond le plus souvent à une sanction morale du public à l’égard d’un ridicule qu’il s’agit de stigmate, non sans cruauté parfois, sont ainsi visés quelques uns des comportements de l’homme considérés comme des accidents, tels que l’hypocrisie, l’avarice, ou le snobisme. Il arrive aussi que le rire corresponde à une attitude d’indulgence amusée à l’égard de la faiblesse de l’homme, notamment dans les moments où l’apparition de la musique et de la danse dans les comédies-ballets suscite une certaine ivresse.
II. Le malade imaginaire : l’œuvre
Le malade imaginaire de Molière est une comédie-ballet en trois actes et en prose, représentée le 10 février 1673 au théâtre du Palais-Royal.
Cette œuvre met en scène Argan, un bourgeois hypocondriaque, qui en dépit d'une santé robuste, est persuadé d’être gravement malade. Il réclame les soins et l'attention de tous. Son tourment, bien réel, le fait recourir aux avis des médecins et des apothicaires, qui, prompts à la prescription, trouvent en lui «une bonne vache à lait» et lui font dépenser une fortune en traitements aussi nombreux qu'inefficaces. Il s'abandonne alors comme un enfant aux soins de Béline, sa seconde femme, qui est hypocrite et intéressée. Sa folie le pousse à vouloir donner pour époux à sa fille aînée; Angélique, pour se rassurer, Thomas Diafoirus, jeune médecin et fils de l’un de ses médecins ridicules. Mais, celle-ci est amoureuse de Cléante, la jeune fille fait alors tout, avec la complicité de Toinette, la servante, pour refuser ce benêt qu'on veut lui imposer, et épouser celui qu'elle aime. Elle y parvient grâce à une ruse de Toinette qui contribue à démasquer Béline. Cette œuvre connaît immédiatement le succès, mais la mort de Molière, lors de la 4e représentation, le 17 février, désorganise la troupe. La pièce demeure par la suite l’un des plus grands succès du Répertoire.
Dans Le Malade imaginaire, Molière fait appel à toutes sortes de comique : Le comique de caractère prédomine dans cette œuvre. Il permet de dénoncer les ridicules d'un personnage type, ici Argan, tenaillé par la peur de la maladie, jouet des médecins et aveugler par ceux qui l'entourent notamment sa seconde épouse. Le comique de situation multiplie les scènes absurdes ou ridicules. Les quiproquos comme au moment où Argan prend Cléante pour le maître de musique, alors que les spectateurs savent qu'il est le bien-aimé d'Angélique mais encore les supercheries ; notamment lors où Louison fait mine d'être morte, de même pour Argan. Le comique de mots, enfin, qui repose sur le texte : les répétitions « ignorant, ignorant », répète Toinette à l'acte iii, scène 10, le patois ou le jargon (le latin des Diafoirus, par exemple), etc. La farce est présente notamment dans la gestuelle : Argan poursuit Toinette dans la scène 5 de l'acte I, son bâton à la main, dans une course qui s'apparente à une bataille d'oreillers. La farce apparaît aussi dans le déguisement : lorsque Toinette se déguise en médecin, elle fait de la « cérémonie » du diagnostic une véritable mascarade. La satire est le discours qui s'attaque à quelque chose ou à quelqu'un en s'en moquant. Ce sont les médecins qui sont plus particulièrement visés par la satire dans le Malade imaginaire ; ce sont des personnages intéressés comme Monsieur Purgon, médecin d’Argan et la femme de ce dernier ou les personnages pédants et prétentieux comme Monsieur Diafoirus et son fils. Molière se moque aussi de la médecine, art de l'incompétence qui se dissimule derrière de grands mots savants (« bradysepsie », « dyspepsie », …).
Toinette et même Argan se révèlent être de meilleurs médecins que les professionnels !
* Le premier acte La première source de comique est le caractère d’Argan. Il nous fait rire avec sa peur de la maladie et sa dépendance des médecines et des lavements, avec son marchandage pour économiser et ne pas être dupe de M. Fleurant, son apothicaire. Il y le comique du caractère de Toinette qui nous fait rire par ses ruses et surtout par le renversement des rôles qu’elle créé : c’est elle la plus forte et pas son maître. Puis, il y a le comique de langage, on rit du style fleuri et poétique de M. Fleurant tel que le répète Argan au cours de son monologue. On rit aussi des injures adressées à Toinette par Argan. Ensuite, il y a le comique de gestes à la fin de la scène première quand Argan sonne pour qu’on lui enlève sa table, puis sonne et crie et finalement il crie très fort, trop fort pour un pauvre malade. Puis arrive Toinette se tenant la tête qu’elle dit s’être cognée. Argan court après elle, ensuite, ils se jettent des oreillers sur la tête l’un de l’autre. On rit encore de la sortie rapide d’Argan de la scène suite au lavement. Le quiproquo, c’est-à-dire le malentendu entre Argan et Angélique à propos du parti proposé est aussi une source de rire.
* Le deuxième acte Le comique de caractère domine avec les personnages des Diafoirus. Thomas fait rire avec sa gaucherie, ses compliments appris par cœur, il est ridicule quand il confond Angélique avec Béline et quand il invite Angélique à une dissection, quand il se déclare contre tout progrès en médecine et quand il veut à tout prix épouser Angélique malgré l’aversion qu’elle montre pour lui. Monsieur Diafoirus est ridicule parce qu’il est fier de son fils dont il étale la médiocrité et la sottise. Il est grotesque quand il veut faire le diagnostic et confond rate et foie et assimile rôti et bouilli. Le comique de situation car Cléante est pris par Argan pour un authentique maître de musique. Les Diafoirus et Argan croient que Cléante et Angélique chantent un
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