Les paysages urbains : uniformité ou diversité

aces périphériques puisque la multiplication des fonctions urbaines a entraîné le développement de paysages particuliers qui pénètrent de plus en plus dans le territoire rural. On parlera alors d’espaces péri-urbains.

Si les villes françaises semblent toutes suivre ce modèle, cela peut s’expliquer dans un premier temps par la dynamique urbaine et l'exode rural. En effet, si la France a longtemps été paysanne, elle est désormais une société essentiellement urbaine puisque qu'aujourd'hui environ 80 % des français vivent en ville. Ce phénomène conduit à l'homogénéisation du paysage urbain car face à cette forte augmentation de la population urbaine les centres-villes deviennent inadaptés, le besoin de place se fait sentir. On assiste alors à un étirement de l’aire urbaine, de grands ensembles seront construits afin d’accueillir les nouveaux habitants. Mais le manque de place et le coût élevé des espaces centraux conduiront plus tard à l’aménagement des espaces périphériques, et péri-urbains. En effet, comme en témoignent les documents 3 et 4, beaucoup de gens qui travaillent en ville s’excentrent dans ces espaces afin d’accéder à une certaine tranquillité mais surtout à des logements plus spacieux pour un moindre coût. L’homogénéisation du paysage urbain se pose donc comme la réponse des villes la dynamique urbaine et la migration des populations. Cependant si toutes les villes semblent se développer sur le même modèle, on retrouve dans chaque ville une grande diversité d’espaces urbains.

2) Une diversité qui tient au concept même de paysage urbain Nous allons voir que c’est bien le concept de paysage urbain lui-même qui présente une certaine diversité. En effet, comme nous l’avons vu ce dernier est constitué d’une multiplicité d’espaces urbains qui présente chacun leurs caractéristiques propres. Ainsi on retrouve dans chaque ville un centre (cœur historique/péricentre) caractérisé par une très forte densité, un bâti continu et serré, quelques quartiers d’habitations assez anciens, et une dominante du tertiaire avec de nombreux commerces et services. Ces centres historiques sont des quartiers qui témoignent du passé historique de chaque ville. Ces quartiers historiques sont donc fondamentalement différents d’une ville à l’autre. Par exemple la ville de Clermont-Ferrand se caractérise par la couleur grisâtre de son bâti (pierre de Volvic), tandis qu’à Bordeaux on trouve des immeubles ne dépassant pas les 3 étages (suite à un décret).

Juste autour du centre on retrouve des espaces périphériques plus standardisés, avec des lotissements pavillonnaires, des zones d’activités industrielles et commerciales, et de plus en plus de campus universitaire. En périphéries, l’architecture est beaucoup plus moderne, on observe donc un fort contraste entre ces espaces périphériques et le centre-ville. Mais l’espace urbain, dont les paysages connaissent aujourd’hui les plus grandes mutations, est le paysage périurbain. En effet, grâce aux actions des municipalités quant aux transports, de plus en plus de communes rurales connaissent un renouveau car de nouveaux habitants venus du centre et des banlieues s’y installent. D’autre part c’est bien les politiques urbaines engagées dans les différentes villes qui se traduisent dans le paysage. En effet, avec la naissance des politiques de développement durable on assiste notamment à des aménagements en matière de transports. Depuis quelques années, les paysages urbains sont marqués par les tramways, le vélo ou encore le nombre croissant de rues piétonnes. Les transports en communs seront effectivement privilégiés et on note plus particulièrement la mise en place de lignes de tramway dans les grandes villes. Mais les municipalités doivent également faire face à certains problèmes sociaux, tels que la ségrégation urbaine. En effet, les populations vivant en périphéries coïncident généralement avec les foyers les plus modestes, et à cette première ségrégation vient s’ajouter l’isolement et l’éloignement

culturel dû au manque de transport. Les municipalités réagissent donc à ce problème créant des axes de communications et des lignes de