Nietzsche Le Livre Du Philosophe.

u’à travers la société née un « devoir de vérité » (l.3), en outre ce sont les principes de valeurs, de règles de conduite relatives au bien ou au mal qu’elle impose.

De plus, la ponctuation du texte et la présence du « - » (l.5), ainsi que l’utilisation de la conjonction de coordination « donc » (l.5) permette de traduire l’importance de ce qui suit. La vérité est une « valeur » (l.5). En ce sens, elle est directement dépendante des nécessités vitales. Nietzsche prétend que le mensonge peut être « agréable » (l.6), on peut aimer autre chose plus que la vérité. Le mensonge est alors autoriser, mais ne doit pas avoir des conséquences remettant en cause le cadre de vie en société. A travers l’exemple du « prêtre » (l.7), Nietzsche place le mensonge comme le pilier central de toute religion et considère la religion comme un alibi devant la faiblesse humaine et le malheur. Il vise à libérer l’homme de sa condition en l’initiant à la divination d’un Dieu mystique de la vie. C’est en ce sens que l’auteur a déclaré « Dieu est mort » dans Ainsi parlait Zarathoustra (1883). Il rejette Dieu que l'homme a inventé pour contraindre l'humanité à la soumission. Néanmoins puisque Dieu est mort, l'homme aliéné se libère du fardeau de la supériorité divine et de ses exigences morales. Or Nietzsche constate cependant que l'homme, qui ment, n'en tire pas toutes les conséquences.

La première partie du texte se termine sur une critique de Platon, en effet Nietzsche dénonce ceux qui cherchent sans cesse la « justification du mensonge » (l.11). Or Platon condamne les artistes et les poètes qui produisent des fictions, qui sont pour lui une technique de fascination et qui s’éloignent alors de la réalité.

Dans la seconde partie du texte, l’idée défendue est principalement que la vie a besoin d’illusions, des mensonges tenus pour des vérités, lorsqu’on « ne peut rien savoir » (l. 12). La nuit, notre sens moral ne nous empêche pas de rêver, de « se laisser tromper » (l.13). Par exemple, quelqu’un qui rêve qu’il ment à propos de son salaire lors d’un repas entre collaborateurs, seulement pour rendre jaloux une personne de son équipe ; se laisse méprendre parce que le mensonge n’est pas préjudiciable mais source de bien être.

L’art s’oppose à la recherche de vérité, dans le sens où il exprime le besoin d’illusions des hommes. C’est en ce sens que le philosophe Antoine Quatremère de Quincy a dit « Il faut reconnaitre dans chaque art quelque chose de fictif quant à la vérité et quelque chose d’incomplet quant à la ressemblance… »

La dernière phrase de l’extrait est une critique vis-à-vis de Socrate, en effet ce philosophe pensait que l’humanité devait reposer sur une vérité originelle, or cela ni possible ni souhaitable. Selon Nietzsche, la « vérité à tout prix » (l.17) est de mauvais gout.

Bien que les philosophes soient souvent en désaccord les uns avec les autres sur la plupart des sujets, ils s’accordent pour dire que le but de la philosophie est la recherche de la vérité. Cependant tous ne sont pas d’accord sur le fait de la vouloir à tout prix. La vérité est une valeur universelle,