Philosophie La Conscience

e nos représentations du monde, y compris nos représentations scientifiques.

II) La conscience est-elle une chose ?

1- Conscience spontanée, conscience réfléchie

• Il y a deux manières d’être conscient.

• Spontanément, la conscience des choses : si on me demande qu’est-ce que tu vois ? je peux décrire un paysage, ses couleurs, les objets qui le composent.

• Mais il y a aussi conscience de moi : je suis également conscient que je suis en train de regarder et de décrire le paysage.

• L’expérience de la conscience n’est pas l’expérience d’un « dehors ». il s’agit d’un retour sur soi, l’expérience d’un « dedans » avec toute sa subjectivité.

2- L’expérience subjective de soi

• Un objet est entièrement déterminé par ses propriétés. Il ne peut être rien d’autre que ce qu’il est.

• Selon SARTRE les objets sont « en soi » alors que le sujet conscient est « pour soi ».

• Le sujet conscient peut toujours être différent de ce qu’il est, il n’est pas enfermé dans une définition.

• Exemple : quelqu’un d’égoïste peut changer alors qu’un couteau coupera toujours.

• Penser qu’un égoïste est condamné à l’être, c’est le nier comme sujet, c’est le « chosifier ».

• SARTRE dit : parce qu’il est conscient, l’homme est projet.

• En jouant avec le mot exister, on pourrait même dire que seule la conscience existe : car « es-sister » c’est sortir de soi, être à distance de soi-même. Les choses ne peuvent pas « ex-sister ».

• Ainsi pour SARTRE, être conscient, est la marque pour l’homme de sa liberté c’est-à-dire la possibilité de dépasser ce qu’il est.

3-Le problème de l’identité du moi

• Le risque est alors de considérer la conscience comme une chose.

• De même que, pour reprendre un exemple célèbre de DESCARTES, un morceau de cire reste la même chose matérielle malgré toutes ses transformations, de même la conscience serait une chose spirituelle, une chose pensante.

4- Toute conscience est conscience de quelque chose

• C’est cette conception chosifiante de la conscience que critique HUSSERL.

• Selon HUSSERL, DESCARTES a eu tort de considérer la conscience comme une chose pensante, pouvant exister par elle-même indépendamment des choses matérielles mais comme les choses matérielles.

• Or la conscience n’est pas une chose mais un « acte » et ce qui définit cet acte c’est son « intentionnalité » (selon HUSSERL). La conscience est un acte subjectif qui a « conscience » de ce qui l’entoure.

III) Freud contre Descartes

• FREUD est à l’ origine de la pensée contemporaine. Il a remis en question la philosophie cartésienne de DESCARTES ;

• Il insiste sur le faite que le psychisme ne se réduit pas à la conscience ; selon lui la vie psychique la plus importante est inconsciente.

• Cette vie inconsciente est faite de désirs refoulés qui ne s’expriment que par nos actes manqués, nos maladresses nos rêves ou notre corps.

• Selon FREUD le cogito cartésien serait une erreur philosophique.

• Je pense mai « ça » pense en moi malgré moi. Le terme « ça » est de FREUD il exprime le caractère impersonnel de l’inconscient.

IV) La conscience et le monde

• Comment DESCARTES peut-il affirmer la conscience comme vérité première alors qu’il doute du monde extérieur.

• En vérité le rapport à AUTRUI est nécessaire à la conscience de soi.

• Le rapport au monde des choses est aussi important pour la conscience de soi. En effet, nous nous reconnaissons d’abord dans nos œuvres.

• HEGEL insiste sur cette condition essentielle d’une conscience de soi parce que le monde n’est pas brut mais transformé et porte la marque de l’esprit.

V)