Réflexions sur la dépendance et l’aide aux toxicomanes
Rapports de Stage : Réflexions sur la dépendance et l’aide aux toxicomanes. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoirescôté festif au niveau du simple usage, il y a surtout un grand mal être qui se cache chez la personne dépendante, malaise qui résulte souvent de ruptures qui peuvent être familiales, professionnelles, sociales ou psychologique. Certains individus n’ont plus la force de faire face aux différents événements qui leur tombent dessus et trouvent donc un refuge. La drogue leur permet de s’évader d’eux-mêmes et par cette occasion de tous les problèmes qu’ils traînent avec eux et qui semblent bien accrochés. Au début ça fait du bien, les soucis s’envolent mais la chute est rapide, alors on reprend encore et encore, de plus en plus. En parlant avec un bénéficiaire j’ai été surpris qu’on puisse se faire 30 injections de cocaïne par jours. Il consommait pour oublier ses problèmes, maintenant il consomme pour ne plus subir l’état de manque lié à la consommation.
Ce qui frappe le plus chez les personnes toxicomanes c’est qu’elles n’ont pas un profil type. Nous ne pouvons pas nous baser sur un type de structure familial, une éducation, un statut social (ou le manque de statut). Une des seules
choses que doivent avoir en commun tous les consommateurs, c’est la fréquentation d’un dealer ou d’un « ami » consommateur qui leur ont proposé d’essayer le produit à un moment.
La toxicomanie n’est pas non plus un phénomène nouveau : Certains indiens se sont tournés naturellement vers les feuilles de coca, les premières traces de la fabrication de bière remonte à 4000 ans avant J-C. Il semble qu’il soit dans la nature de l’homme de vouloir changer son état psychique/physique.
Pouvons-nous parler d’une culture, comme de la tradition par rapport à la bière par exemple en Belgique ? Malheureusement, je pense que oui : il semble tout à fait normal de s’installer a une terrasse et de boire une, deux, trois… bières à la vue de tous et même des forces de l’ordre (notons toutefois que l’état d’ébriété est interdit sur la voie publique). A l’école, mon grand frère avait une bouteille de Piedboeuf à sa table pendant le temps de midi. Nous organisons des rassemblements consacrés aux différentes bières et il n’y a pas si longtemps presque chaque village avait sa bière. Et si nous interdisions l’alcool ? L’exemple le plus frappant est celui de la période de la prohibition aux Etats-Unis. De toute façon aucun politique ne serait assez « fou » pour proposer une telle aberration ! Et pourtant je suis persuadé, entre autre de part mon travail de terrain en tant qu’éducateur, qu’à défaut d’une interdiction, la délivrance devrait être plus contrôlée et réglementée. Je pense entre autre aux personnes qui achètent régulièrement des dizaines de carapils de 50cl et qui gueulent sur la progéniture si elle a le malheur de vouloir prendre une friandise à la caisse.
D’après moi il y a autant de causes à l’origine de la toxicomanie qu’il y a de personne toxicomane. N’oublions pas que la toxicomanie, même si elle prend énormément de place, ne représente qu’une particularité de la personne ; c’est une chose qu’il me semble important de faire remarquer en tant qu’éducateur.
Comment aider le toxicomane à briser la dépendance ? Le travailleur n’a pas de solution préfabriquée car la solution doit venir de la personne en souffrance, nous ne pouvons l’aider que lorsqu’elle aura décidé elle-même de s’en sortir. Les rechutes sont nombreuses, il ne s’agit pas d’en avoir juste envie.
Plusieurs aides peuvent être proposées au toxicomane : la cure de désintoxication en centre ouvert ou fermé, la méthadone, le suivi médico-psychologique… Une piste que j’ai pu découvrir en stage est la réduction des risques de contamination par l’utilisation de matériel souillé en proposant du matériel d’injection stérile. Il s’agit d’accompagner la personne pour que sa consommation ne soit pas aggravée par des dommages collatéraux : les seringues réutilisées peuvent en effet transmettre des maladies graves telles que le sida ou l’hépatite. En outre, un lien s’établit entre le consommateur et le travailleur social et ce lien peut être un premier pas vers une réinsertion sociale ou un
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