Système de redistribution
Cours : Système de redistribution. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Sakhr Chial • 21 Janvier 2017 • Cours • 10 641 Mots (43 Pages) • 1 196 Vues
Système de redistribution
La question qui se pose est celle des inégalités. Inégalité/répartition.
Examen : 4 questions à traiter sur 6. (2h)
Bibliographie :
- inégalités.org
- cahiers français : 2009 N°351 « inégalités économiques, inégalités sociales »
- l’état des inégalités en France
Le plan :
chapitre 1 : conception, théories, idées et notions.
Chapitre 2 : la redistribution verticale et la redistribution horizontale.
Chapitre 3 : les indicateurs de mesure des inégalités.
Chapitre 4 : état des lieu des inégalités
Chapitre 1 : les conceptions et les théories
Section 1 : les théories de la redistribution des richesses
Définition : Une véritable théorie de la redistribution devrait à la fois expliquer comment les inégalités se forment, évoluent au cours du développement de l’activité économique. Quelles sont à chaque étapes de cette évolution les différentes institutions qui permettent au pouvoir public d’intervenir. Quels sont les critères de justice et d’équité qui fondent ces interventions. Enfin, il faut savoir comment les comportements politiques et collectifs fonctionnent et évoluent autour de ces interventions publics et autour de ces critères.
4 domaines sont à distinguer dans la théorie générale de la redistribution :
- le problème positif des inégalités : comment les inégalités, la redistribution et les perspectives de rétribution se forment et évoluent ?
- le problème institutionnels : quelles sont les instituions qui permettent de redistribuer ?
- le problème normatif : comment définir ce que c’est une redistribution équitable ?
- le problème politique de redistribution : comment les mécanismes politiques déterminent le système de redistribution effectivement appliqué ?
- le problème positif des inégalités
beaucoup de travaux ont été réalisés à ce sujet.
Karl Marx : la source des inégalités réside dans la propriété inégale du capital, les inégalités doivent augmenter à travers un processus d’accumulation du capital et la paupérisation du prolétariat. Il va apparaitre une structure de classe sociale bipolaire. Le 20ème siècle et l’évolution de la société démontrent que les inégalités ont diminué, peu importe les raisons. Il y a une montée du niveau de vie très lente mais qui existe en France et en Allemagne. Les inégalités au niveau de vie atteint des sommets en 1914. Une bonne partie de la diminution des inégalités provient des mécanismes politiques, de ce qui s’est passé au niveau des états.
Au milieu du 20ème siècle Kuznets, estime qu’il y a deux secteurs différents, il y a une phase initiale de développement pendant laquelle on constitue une élite où il y a accroissement des inégalités. Ensuite il y a la distinction entre secteur moderne et secteur ancien qui apparait donc les inégalités diminuent.
Le capitalisme est lui aussi en mesure de réduire les inégalités à travers le développement capitalisme, car en face il y a les pays de l’est qui montent en puissance et où il y a une certaine égalité entre hommes et femmes.
La disparition des inégalités ne va pas de soi avec le développement économique. Ces 20 dernières années il y a une augmentation des inégalités dans les pays européen qui continuent malgré tout à se développer d’un point de vue économique.
Dans les années 80,90, il y a eu quelques contributions concernant la théorie de croissance endogène et les théories des marchés financiers imparfaits. Là on raisonne de façons différentes.
Quelques exemples de ces théories : concernant le marché du crédit, au-dessous d’un certain seuil de richesse, les personnes ne peuvent pas emprunter suffisamment pour pouvoir espérer un jour dépasser ce seuil. Ils n’arriveront jamais à accéder au logement en terme de propriété. Les personnes ne peuvent pas devenir des propriétaires de capital. Ces personnes ont de très faible possibilités de mobilité sociale ascendante, et il y a aura reproduction sociale inévitable des inégalités dans la société avec leurs enfants.
Ceci nous renvoie à la façon dont les inégalités sont générés.
Types de société :
- Chacun a les mêmes chances de réussite mais finalement c’est le hasard et la chance au sein du marché qui vont faire en sorte d’avoir une hiérarchie.
- Autre type de société : tout le monde connait les caractéristiques individuelles de chaque personne (milieu familial formateur, riche…) et vont déterminer la hiérarchie future de la richesse.
La différence entre ces deux mondes, c’est que l’information est importante, mais des cas comme ça sont habituels.
- Le problème institutionnel
C’est se dire : on a une structure des inégalités dans l’économie qui permet de redistribuer les richesses. L’institution est donc une contrainte avec des mécanismes de redistribution.
Les théories prennent en compte peu de mécanismes :
- Ils prennent en compte par exemple l’asymétrie des informations : les gens sont plus ou moins informés. Mais dès que certaines personnes savent plus que d’autres, le problème se complique plus.
- La puissance publique n’est pas en mesure d’observer toutes les caractéristiques individuelles nécessaires pour effectuer les transferts ou la redistribution donc il faut se demander quelles sont les meilleures institutions dans ce cas.
Le raisonnement se fait toujours en prenant en compte le mécanisme de taxation des revenus. On parle toujours de la variable « revenu » et sa taxation. La puissance publique ne peut pas faire la différence entre les bas revenus des individus qui ne font pas d’efforts et les bas revenus des individus qui n’ont pas de chance ou encore avec des incapacités innées.
Essayer de diminuer les inégalités de revenus voire égaliser les revenus conduit à augmenter la pauvreté en société ou à une limitation très contraignante de la redistribution.
Le problème de ce type de théorie c’est que fondamentalement on ne raisonne que dans le cadre du revenu. On ne voit pas pourquoi il faut supposer que ces éléments(taxation…) sont les seuls du mécanisme qui sont envisageables.
L’efficacité des outils utilisés est une autre question qui se pose. On voit que les résultats sont limités. On ne sait pas non plus quelles est l’institution optimale de redistribution ou quelles sont les meilleurs institutions de redistribution possible ?
- Le problème normatif de la distribution
Ce problème nous renvoie à : La théorie de la justice distributive et la théorie de justice sociale. Ces théories s’intéressent peu à l’économie.
Le problème normatif compare les individus en ce qui concerne les valeurs et les biens êtres. Il est nécessaire de comparer les biens être d’individus distincts.
Le problème c’est que c’est assez compliqué surtout en économie parce que HARROW démontre que si on veut absolument agréger les préférences individuelles qui sont ordinales en une seule préférence et sans être obligé à s’intéresser à la comparaison il faut donc tout normer et faire que le bien-être collectif est celui d’un seul membre de la société.
Il faut donc une alternative à cette vision.
La société doit garantir les liberté et distribuer des avantages matériels au bénéfice des membres les plus défavorisés de la société. Ce qui veut dire que l’inégalité peut elle-même être juste si on essaye de la réduire davantage on diminue forcément les avantages matériels des membres les plus défavorisés.
- Une société juste peut fonctionner avec des inégalités qui seront-elles-mêmes justes.
Problèmes de cette théorie :
Comment la société arrive-t-elle à avoir une connaissance objective de l’identité des membres défavorisés de la société ?
La définition de la redistribution ?
La question de savoir quelles sont les redistributions possibles ? et dans les distributions possibles quelles sont celles qui sont équitables ?
- Le problème politique de la redistribution
Le choix collectif de la redistribution est démocratique, c’est le fruit d’un mécanisme politique complexe où il y a des conflits et des interactions.
En ce qui concerne les normes qui doivent être adoptées, deux questions se posent :
- Est-ce que les normes sont des normes auxquels les individus n’ont pas accès ? les institutions politiques ont la tâche de créer une vision collective concernant les inégalité.
- Est-ce que ce sont des normes universels que chaque citoyen apprend à reconnaitre ?
Peu de travaux ont été réalisés sur ce problème.
Marx : la mobilité sociale aux états unis relève du mythe car elle a écrasé par son étalement d’autres sociétés anciennes qui existaient.
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