Zola L'Assomoire

jeu de mot entre secte et persécutions)La grâce efficace est acceptée à la foi par les jésuites et les jansénistes. Cependant, au cours de la réflexion, le jansénisme est montré comme inefficace.2 - Le combat des lumières contre les 'mystères de la foi'Primat de l'évidence rationnelle et sensible : cf. la métaphore de la lumière qui montre l'évidence de la véritéCombattre l'erreur qui divise : la conversion de Gordon est exemplaire et sert au ralliement de la véritéLes armes de combat : LA PAROLE ORALE ET ECRITENécessité de la démonstrationL'ironieLa satire par le simplisme : la foi est réduite à une absurdité3 - Voltaire Déiste et humanisteSon rationalisme : l'Ingénu s'affirme comme un héros intellectuelSon humanisme : 'surtout dans la science de l'homme'OptimismeCroyance en la bonté et la raison naturelle de l'HommeSon Déisme : le Huron est le porte-parole de VoltaireLa dignité de l'homme est d'exercer sa raisonConclusionDans cet extrait de L'Ingénu, Voltaire montre ici les bienfaits de la raison dans sa lutte contre les absurdités et les préjugés qui font le malheur de l'homme et il nous fait preuve de son refus de tout fanatisme.

Voltaire, l'Ingénu, chapitre XIV

L'Ingénu est en prison à cause d'une lettre qui l'accuse de soutenir les Huguenots (les protestants). C'est un espion au service du père La Chaise, qui le dénonça et précisa qu'il était contre les jésuites. De plus, une lettre de cachet (signée par le roi et écrite par le Bailli) dénonce le fait que l'Ingénu veut épouser Mlle de St Yves. La prison est le lieu de sa rencontre avec Gordon qui l'instruit. Gordon montre que les jansénistes sont persécutés. La dernière phrase de ce chapitre traduit un paradoxe (on attendait plutôt l'inverse). Le paradoxe repose aussi sur le fait que ce soit le "le jeune ignorant" qui mène le débat. Ce chapitre prépare à ce paradoxe : il montre pourquoi l'Ingénu est en position de supériorité (chute du chapitre). Le passage est basé sur un dialogue qui qualifie les deux personnages : l'Ingénu "le jeune ignorant" et "le vieux savant infortuné" : Gordon.

I°/ L'Ingénu : homme de la nature

L'Ingénu a été "instruit par la nature". C'est un personnage qui est caractérisé par une éducation sauvage : une absence d'éducation l.4-5 ; l.6-7. Cette série d'oppositions montre que l'absence d'éducation lui permet de ne pas avoir de déformation de l'esprit par les préjugés. Voltaire fait ainsi une critique de l'éducation qui déforme.

L.7 à 9 : Voltaire dénonce le fait que l'éducation éloigne du réel, de la vérité. Il met donc en évidence l'aspect positif de l'absence d'éducation qui permet de percevoir la vérité.

Il utilise le "nous" pour critiquer l'éducation, sa formation déformante, il s'associe aux autres hommes : généralisation.

L'Ingénu est avantagé, car il voit les choses telles qu'elles sont, il est pourvu de nombreuses qualités. Il est sauvage et donc pas entièrement positif. L'homme a besoin des autres pour évoluer.

La première phrase du chapitre montre la capacité de l'Ingénu à comprendre et à analyser la science de l'homme. Il exprime sa sensibilité, l.10 : compassion et compréhension de l'Ingénu.

Mais en même temps, il émet des jugements et montre de l'indignation face au fait que des hommes persécutent d'autres hommes à cause de leurs croyances religieuses. Il qualifie les persécuteurs de "monstres".

Gordon est une victime des autres hommes et prisonnier de sa foi religieuse : anaphore l.11-12 : "je vous plains".

Cette idée est répétée par l'Ingénu (l.34 à 36) qui met sur le même plan les victimes et les auteurs des persécutions.

L'Ingénu a pour but d'amener Gordon à prendre conscience de sa véritable situation, de lui ouvrir les yeux.

Il évoque les sectes l.12-13. Cependant ce terme n'a pas le même sens qu'aujourd'hui : groupe de personnes qui suivent une même pensée philosophique. L'Ingénu veut conduire Gordon à partager son point de vue : pour cela il pose une question pour passer de la religion aux sciences. Pour Gordon, ce domaine est associé à la vérité alors que la religion est le lieu de l'erreur (vision de l'Ingénu), dont la preuve est l'existence de sectes. De ce fait, il n'existe pas de sectes dans les sciences car elles correspondent à la vérité (l.17-20) : hypothèse. La phrase l.17 à 20, met en évidence l'impossibilité de parler avec vérité, la fausseté : "vos amas d'arguments". La vérité permet l'accord entre les hommes.

L.20 à 21 : comparaison entre la vérité et l'astronomie (hypothèse)

l.21 à 24 : gradation mettant en évidence que pour Voltaire dire que la religion veut faire passer un message précis, est un outrage à la religion.

II°/ Conception religieuse de Voltaire

Il croît en un Dieu tout puissant : "être infini et suprême" : déisme voltairien.

Refus du clergé et des rites religieux. Pour Voltaire, ces rites sont à l'origine de la division des hommes. Dieu se désintéresse de sa créature, n'intervient pas dans les affaires humaines.

"Vérités obscures" : oxymore # idée de clarté : condamnation du jansénisme. Les jansénistes pensent que l'homme n'est pas sûr d'un salut. Dieu accorde une grâce efficace à quelques hommes seulement : il se désintéresse de sa créature. A travers le personnage de Gordon, Voltaire fait une satire du jansénisme : contraire au bonheur des hommes.

Gordon, le janséniste ne sait pas s'il va avoir le salut qui dépend uniquement de Dieu l.21 à 24 : condamnation du janséniste.

Voltaire veut montrer l'emprise trop importante de la religion.

Gordon fait le constat que les divergences religieuses sont trop partagées. La religion est désignée par l'expression : "les vérités obscures", sorte d'oxymore car l'idée de vérité devrait être associée à l'idée de clarté. Cela montre la complexité des discours religieux. "en soupirant" : expression du désarroi, et constat douloureux : "s'écria-t-il" témoigne de l'émotion