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La bête humaine - Zola

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ne peut tolérer une telle trahison.

Alors, il prend une décision qui terrifie sa femme : il décide de "crever" le président. Il force sa femme à écrire à son tuteur le mot suivant : " Partez ce soir par l'express de six heures trente et ne vous montrez qu'à Rouen".

Roubaud et Séverine quittent la chambre et montent dans le train en direction du Havre.

CHAPITRE II

Jacques Lantier, conducteur de train, rend visite à sa marraine, tante Phasie. Celle-ci a épousé en secondes noces un garde-barrière : elle vit avec une de ses deux filles (Flore, 18 ans) et cet homme, Misard. Elle est heureuse de retrouver Jacques et très rapidement elle lui confie les raisons de sa mauvaise santé : elle est persuadée que son mari essaye de la tuer à petit feu en l'empoisonnant, selon elle, il cherche à lui prendre une grosse somme d'argent qu'elle cache. Jacques est sceptique.

Après avoir dîné avec eux, Jacques décide d'aller marcher dans la campagne. Alors qu'il est entré dans le jardin de la maison abandonnée de la Croix-de-Maufras (celle du président de la compagnie), il découvre Flore qui est dans le jardin en train de récupérer des cordes. Ils se mettent à discuter et se rapprochent peu à peu. Une certaine complicité existe entre eux depuis de longues années. Flore a une personnalité assez particulière, refusant toutes les avances de ses soupirants. Mais ce soir-là, elle se laisse approcher par Jacques, elle se débat mais sans force. Soudain, il sent monter en lui une irrésistible envie de la tuer. Ce n'est pas la première fois qu'il est secoué par de telles pulsions : cela se produit à chaque fois qu'il approche une femme et qu'une relation sexuelle risque de se produire. Il prend la fuite et se met à errer dans la campagne pour réfléchir. Alors qu'un train sort du tunnel près duquel Jacques se trouve, il aperçoit à l'intérieur d'un wagon un homme qui en tient un autre et qui est en train de planter un couteau dans sa gorge. Il ne distingue pas les visages. Il rentre chez sa marraine. Misard arrive en déclarant qu'un corps est tombé du train. Les deux hommes se rendent sur les lieux. Misard part ensuite chercher de l'aide, Jacques est chargé de surveiller le corps. Flore, qui a entendu la conversation de sa chambre, arrive et retourne le cadavre : elle reconnaît le président de la compagnie de chemin de fer. Elle ne semble pas touchée par ce décès et se souvient de la réputation de Grandmorin : il collectionnait les conquêtes.

CHAPITRE III

Tôt le lendemain matin, une fois rentré au Havre, Roubaud reprend son service. Il est agité car il sait que la nouvelle de la mort du Président va tomber par dépêche. Il croise Mme Lebleu, sa voisine de palier puis écoute distraitement les consigne de Moulin : une voiture (celle dans laquelle le crime a été commis) doit rester à quai, en réserve. Puis, il erre, impatient, dans la gare. Ceux qui le croisent lui demande si son affaire avec le préfet s'est bien terminée et il leur répond que oui. Il rencontre ensuite Pecqueux, un conducteur de train ivrogne, coureur de femmes et mari de sa logeuse à Paris (Victoire). Ce dernier a aussi une maîtresse au Havre: Philomène Sauvagnat, une femme facile et une grande commère. Elle est notamment l'amie de Mme Lebleu avec qui elle passe beaucoup de temps à médire sur les uns et les autres, et particulièrement sur les Roubaud. Ces médisances sont attisées par la peur de Mme Lebleu de perdre le logement qu'elle occupe sans le mériter, au profit des Roubaud.

Plus tard dans la matinée, un employé du télégraphe se présente : il annonce l'assassinat de Grandmorin. M. Dabadie, le chef de gare et M. Cauche, chargé de la sécurité en sont informés. Roubaud joue l'innocent et sa femme se montre très affectée. Ils vont observer la voiture restée à quai et découvre une grande tâche de sang. Tout à coup, le chef de gare se souvient que Roubaud est rentré avec ce train la veille. Il lui demande s'il a été témoin de quelque chose. L'autre affirme n'avoir rien vu. Le crime paraît mystérieux à tous jusqu'au moment où l'on se dit que quelqu'un a dû monter dans le wagon à Rouen. Séverine confirme de manière laconique toutes les affirmations de son mari. Puis, Jacques Lantier se rapproche du groupe et annonce qu'il a été témoin de la scène mais qu'il n'a vu que des silhouettes.

CHAPITRE IV

M. Denizet, le juge d'instruction, sent la lourde responsabilité qui pèse sur lui : il est ambitieux et cherche à faire carrière, il doit aussi faire avec la pression exercée sur lui par le ministère dans cette affaire de meurtre. Il explore les différentes pistes sans parvenir à se déterminer.

Il convoque les Roubaud et Lantier pour un nouvel interrogatoire. Le couple est angoissé, d'autant que la nouvelle d'une future arrestation s'est répandue. Les Lachesnaye - couple formé par la fille de Grandmorin et son mari- doivent aussi être entendus. Ceux-ci sont très mécontents de la répartition de l'héritage telle qu'elle doit être faite car presque la moitié de l'argent de la famille va être donnée à d'autres, notamment à Séverine. Ils sont convaincus de sa culpabilité et le font savoir au juge qui se montre dérangé par cette piste.

Madame Bonnehon, la sœur de la victime, entre à son tour dans le cabinet du juge. Elle pense que les Roubaud sont innocents. Elle reconnaît cependant que son frère aimait la présence des jeunes filles. Il est fait allusion à l'incident qui a eu lieu entre Grandmorin et Louisette (la fille de Phasie). La rumeur accuse le président de l'avoir violée et d'avoir ainsi déclenché la fièvre qui a entraîné la mort de la jeune fille. Cette dernière était très liée avec un homme vivant seul dans la forêt, Cabuche. Madame Bonnehon admet que son frère l'a peut-être taquinée, mais rien d'autre.

Le juge interroge ensuite les Roubaud et Lantier. Il cherche à avoir des précisions sur l'aspect physique du suspect. Lantier comprend rapidement que les Roubaud sont coupables mais il les couvre, magnétisé par le regard que Séverine lui lance, fournissant des réponses évasives.

Le juge s'oriente alors vers une nouvelle piste : celle de Cabuche, l'homme de la forêt, dont le portrait semble correspondre au signalement des témoins. Ce dernier est amené par les gendarmes. Ses réponses franches déstabilisent le juge (il avoue qu'il aurait bien aimé commettre le meurtre) mais son ancienne condamnation pour meurtre et sa vie de marginal jouent en sa défaveur. Il est le coupable idéal. Lantier ne peut affirmer au juge s'il l'a reconnu. L'interrogatoire s'arrête.

En sortant du cabinet du juge, Roubaud demande à Lantier d'être près de sa femme lorsqu'elle se rendra à Paris prochainement.

CHAPITRE V

Séverine arrive à Paris par le train que Jacques conduisait. Elle doit rendre visite à M. Camy-Lamotte, secrétaire général au ministère. Elle veut s'assurer de sa protection. Ce dernier perçoit rapidement la culpabilité des Roubaud et en détient même la preuve : le papier sur lequel Séverine a écrit le message de rendez-vous à Grandmorin a été retrouvé. Lorsque la jeune femme écrit quelques lignes dans le cabinet du fonctionnaire, ce dernier reconnaît facilement l'écriture. La jeune femme sort.

M. Camy-Lamotte consulte ensuite le juge sur l'affaire et il décide de protéger les Roubaud, influencé par l'aspect scandaleux que l'affaire aurait si elle était révélée au grand jour. Il offre une promotion au juge pour que l'homme de loi aille dans son sens.

Dans la journée, Jacques et Séverine se retrouvent et marchent ensemble dans Paris. Une relation d'amitié naît peu à peu. Jacques déclare même son amour à la jeune femme mais celle-ci, surprise et apeurée le quitte car elle doit aller revoir le fonctionnaire du ministère pour savoir s'il a l'intention de la soutenir. Lorsqu'il la reçoit, il lui annonce effectivement que "l'affaire est arrangée". Séverine s'offre un bon repas au restaurant pour fêter la bonne nouvelle.

Pendant ce temps, Jacques est au dépôt, fier de sa machine. Pour lui, elle est comme un être vivant, il lui a d'ailleurs donné un nom : "la Lison". Le conducteur de la locomotive, Pecqueux, arrive. Comme d'habitude, il est éméché. Mais Jacques s'en accommode. Il est souvent dans son état mais ils ont l'habitude de travailler ensemble et leur "ménage à trois" (composé des deux hommes et de la Lison) fonctionne bien.

En fin de journée, Séverine rentre au Havre dans la Lison conduite par Jacques et Pecqueux.

CHAPITRE VI

Un mois est passé. Le calme est revenu au sein du couple Roubaud. Pendant que le mari travaille, Séverine paresse dans leur petit appartement. L'argent volé lors du crime de Grandmorin est caché sous une latte du parquet. Roubaud s'est interdit d'y toucher car pour lui, c'est de l'argent sale.

Jacques Lantier est invité régulièrement à leur table à l'initiative de Roubaud, qui le force presque.

Un soir, Roubaud

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