Économie Allemagne
Compte Rendu : Économie Allemagne. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires: ceux pour lesquels la proximité physique entre l’offreur et le client n’a (plus) aucune importance, du fait de la dématérialisation des échanges rendue possible par les applications des TIC (centres d’appel, services financiers…). Bien que soumis lui aussi à une série de barrières, cet ensemble est actuellement le seul véritablement exportateur (hors commerce et transports). Il ne pèse certes encore que 2,3 % du total des exportations en 2005, mais son internationalisation a progressé depuis 1995 : au début de la décennie, 4 % seulement de la production de services aux entreprises (en tête : prestations bancaires et informatiques) étaient destinés à l’export ; cette part est passée à 7 % depuis (Destatis, 2007).
5 secteurs industriels réalisent plus de 50 % des exportations…
3 Depuis toujours, l’Allemagne exporte surtout des produits manufacturés (70 % ; Destatis, 2006), composés essentiellement de biens intermédiaires et de biens d’investissement : en 2005, elle en exportait respectivement 29,5 % et 44,7 %. Sur l’ensemble des 59 catégories de biens et services définies par Destatis, cinq seulement totalisent plus de la moitié des exportations. Il s’agit exclusivement de biens manufacturés, et ils reflètent la spécialisation sectorielle de la production industrielle allemande. Si ce palmarès n’a guère varié en dix ans, le degré d’ouverture de ces secteurs, en revanche, s’est considérablement accru. Le taux d’exportation de l’automobile est ainsi passé de 53 % à 61 %, celui de la construction mécanique, de 48 % à 62 %. Quant à la chimie, elle bat tous les records puisqu’elle exporte désormais 81 % de sa production (contre 54 % en 1995).
5 types de biens totalisent traditionnellement plus de la moitié des exportations
Une nouvelle dynamique de partage du travail dans l’UE 27
10 Cela étant, au sein de ces zones, on observe une évolution dans les dynamiques développées par certains groupes de pays. D’abord, au sein de l’Europe (l’UE 27 d’aujourd’hui), les nouveaux Etats membres (les 10 entrés en 2004) occupent une place particulière : avec eux, les échanges ont triplé en valeur de 1995 à 2005, l’import et l’export connaissant chacun une progression annuelle de quelque 12 % depuis l’intégration progressive de ces économies dans le marché communautaire. Avec ces pays (tout particulièrement la Pologne, la République tchèque, la Hongrie, la Slovénie et la Slovaquie), à quelques exceptions près, les catégories de produits échangés sont les mêmes qu’avec « l’ancienne Europe ». Au niveau des exportations, on constate néanmoins un volume supérieur de machines (construction mécanique, mais aussi équipement électrique), ce qui concorde avec les besoins en équipements modernes d’économies en plein rattrapage. A l’inverse, la structure légèrement différente des importations traduit le fort degré d’insertion dans l’espace économique européen et son partage du travail interne que sont parvenus à atteindre en peu de temps ces nouveaux membres. Ainsi, en tête de toutes les importations allemandes en provenance de cette zone figurent les véhicules et pièces automobiles : leur part est de 23 % en 2005 – c’est plus que la part des achats de ces mêmes produits dans l’UE 15, ce qui révèle bien le repositionnement de l’ensemble de la filière automobile européenne au sein de l’espace communautaire. En seconde position viennent les machines (10 %) et l’équipement électrique (8 %), ce qui montre l’élévation des compétences industrielles de ces économies qui les place désormais au rang de partenaires à
Vous consultezLa place de l’Allemagne dans l’économie mondiale
AuteurIsabelle Bourgeois du même auteur
Des parts de marché stables à l’échelle mondiale
Au cours de la décennie écoulée, l’Allemagne a su maintenir ses parts de marché mondiales malgré une concurrence avivée par l’essor d’économies émergentes ou la flambée des prix pétroliers comme du coût des matières premières. Dans un marché mondial qui a vu doubler ses échanges entre 1995 et 2005, les parts de l’Allemagne sont restées relativement stables dans l’ensemble. Selon l’OMC, sur le marché des biens, elles s’établissaient encore à 8,2 % en 2005, après 9,5 % dix ans plus tôt. Sur celui des services, elles étaient respectivement de 7,3 % et de 8,6 % (données citées par Destatis, 2007). Durant la même période, la valeur totale des échanges de l’Allemagne a suivi la tendance mondiale : elle a doublé, passant de 877 milliards € à 1 709 milliards €.
L’Allemagne exporte encore peu de services
2 Dans la structure des échanges allemands, les services n’occupent qu’une faible part : 11,5 % seulement du total des exportations en 2005 (et 13 % des importations), alors que, comme dans tous les Etats de l’UE, ils contribuent pour deux tiers au PIB. Il est vrai que, à l’exception des transports et du commerce, la plupart des prestations sont par définition confinées au marché domestique dans la mesure où elles exigent la proximité physique entre le prestataire et son client (le cas type est celui de la coiffure) ou bien puisqu’elles sont produites exclusivement pour les citoyens du pays (administration publique, éducation, par exemple). A l’inverse, si d’autres catégories, comme une partie des services aux entreprises, ne sont pas, quant à elles, nécessairement conçues et produites pour la seule consommation intérieure, leur exportation reste limitée par l’existence de barrières administratives, linguistiques ou culturelles. L’adoption de la Directive sur la libre circulation des services au sein du marché communautaire lèvera à l’avenir un certain nombre d’obstacles à ces échanges (voir REA 71/05). Enfin, une dernière catégorie de services aux entreprises se distingue : ceux pour lesquels la proximité physique entre l’offreur et le client n’a (plus) aucune importance, du fait de la dématérialisation des échanges rendue possible par les applications des TIC (centres d’appel, services financiers…). Bien que soumis lui aussi à une série de barrières, cet ensemble est actuellement le seul véritablement exportateur (hors commerce et transports). Il ne pèse certes encore que 2,3 % du total des exportations en 2005, mais son internationalisation a progressé depuis 1995 : au début de la décennie, 4 % seulement de la production de services aux entreprises (en tête : prestations bancaires et informatiques) étaient destinés à l’export ; cette part est passée à 7 % depuis (Destatis, 2007).
5 secteurs industriels réalisent plus de 50 % des exportations…
3 Depuis toujours, l’Allemagne exporte surtout des produits manufacturés (70 % ; Destatis, 2006), composés essentiellement de biens intermédiaires et de biens d’investissement : en 2005, elle en exportait respectivement 29,5 % et 44,7 %. Sur l’ensemble des 59 catégories de biens et services définies par Destatis, cinq seulement totalisent plus de la moitié des exportations. Il s’agit exclusivement de biens manufacturés, et ils reflètent la spécialisation sectorielle de la production industrielle allemande. Si ce palmarès n’a guère varié en dix ans, le degré d’ouverture de ces secteurs, en revanche, s’est considérablement accru. Le taux d’exportation de l’automobile est ainsi passé de 53 % à 61 %, celui de la construction mécanique, de 48 % à 62 %. Quant à la chimie, elle bat tous les records puisqu’elle exporte désormais 81 % de sa production (contre 54 % en 1995).
5 types de biens totalisent traditionnellement plus de la moitié des exportations … et 3 d’entre eux l’essentiel de l’excédent commercial
4 L’excédent commercial est à mettre presque exclusivement à l’actif de ces trois mêmes secteurs, également principaux importateurs : l’industrie automobile et chimique réalisaient chacune 10 % du total des importations en 2005 et la construction mécanique, 6 %. Si le taux d’importation de la production automobile allemande n’a pas varié depuis 1995 (il est toujours de 29 %), celui de la chimie a presque doublé, passant de 35 % à 57 %, ce qui révèle l’intégration accélérée de celle-ci dans le partage mondial du travail. La forte dépendance énergétique de l’Allemagne se reflète dans ses importations de pétrole et de gaz, en hausse de 245 % en valeur sur la décennie, pour un solde largement négatif. Autres catégories déficitaires : la bureautique et les équipements informatiques, le textile-habillement ou l’agroalimentaire. Comme les énergies fossiles, ces biens (sauf l’agroalimentaire) constituent le gros des achats effectués hors de la zone euro.
3 Länder responsables de 50 % de l’import et de l’export
5 Au sein de l’Allemagne, trois Länder comptent à leur actif la moitié des exportations : la Rhénanie du Nord-Westphalie (18 % en 2005), la Bavière et le Bade-Wurtemberg (ex aequo ex aequo avec 16 % ; Destatis, 2006). Ils constituent également le trio de tête en matière d’importations, cumulant respectivement 24 % des achats pour le premier et 16 % ex aequo ex aequo pour chacun des deux autres. Les Länder est-allemands, Berlin inclus, ne totalisaient que 7 % des exportations et un peu moins des importations. Mais leurs échanges ont connu un développement particulièrement dynamique depuis 1995, signe de la normalisation
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