APP sur les crises d'épilepsie
Analyse sectorielle : APP sur les crises d'épilepsie. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Jeanne Cambraye • 22 Octobre 2024 • Analyse sectorielle • 4 897 Mots (20 Pages) • 44 Vues
Activité de Pratique Professionnelle (APP)
Lieu :
Un stage en cabinet libéral infirmier permet aux étudiants en soins infirmiers de se familiariser avec le fonctionnement d'un cabinet libéral, différent des structures hospitalières. Voici quelques aspects clés :
Un cabinet libéral infirmier est un exercice professionel où des infirmiers exercent leur activité professionnelle de manière indépendante. Contrairement aux établissements hospitaliers ou aux cliniques, les cabinets libéraux fonctionnent selon un modèle privé, avec une gestion autonome et une relation directe avec les patients.
Tâches et responsabilités
- Gestion des rendez-vous: Ils organisent leur emploi du temps, planifient les soins, et gèrent la prise en charge des patients en fonction des besoins et des priorités.
- Soins à domicile : Les infirmiers libéraux se déplacent pour prodiguer des soins directement au domicile des patients, ce qui peut inclure la distribution de traitements, des soins spécifiques (pansements, injections), et des suivis post-opératoires.
- Relations avec les patients : Le stage permet de développer des compétences en communication et en relation humaine, en établissant une relation de confiance avec les patients.
Aspects administratifs
- Gestion administrative : Les infirmiers libéraux doivent gérer leur facturation (pas les remplaçants) , les déclarations auprès des organismes sociaux, et le suivi administratif des dossiers des patients.
- Coordination avec les autres professionnels : Ils peuvent être amenés à collaborer avec des médecins, des pharmaciens, ou d’autres professionnels de santé pour coordonner les soins des patients.
Défis
- Isolation professionnelle: Contrairement à un environnement hospitalier, le travail en cabinet libéral peut être plus solitaire, avec moins de soutien immédiat.
- Responsabilité élevée: La gestion complète de la prise en charge des patients repose souvent sur l’infirmier, ce qui peut être exigeant.
Présentation de la situation vécue ou de l’activité réalisée par l’étudiant :
Nous sommes le 11 septembre 2024 je suis en tournée avec l’infirmière lorsque nous nous rendons chez Me.F
Le cas de Me. F est complexe et multifacette, englobant des aspects psychologiques, neurologiques et sociaux importants.
Contexte Familial et Personnelle
- Situation Familiale: Me. F a quatre enfants, dont trois sont en contact avec elle. Le père de certains de ses enfants enfants, Jean-Claude, présente des troubles psychologiques.
- Antécédents Personnels : Me. F a connu des violences physiques et morales durant son enfance, ce qui a conduit à des troubles dépressifs graves et des tentatives de suicide, dont une tentative par défenestration ayant entraîné une paraplégie.
Troubles Psychologiques
- Dépression et Tentatives de Suicide: La dépression est marquée par des antécédents de passage à l'acte suicidaire. Les troubles dépressifs peuvent également contribuer à d’autres symptômes psychologiques et affecter la qualité de vie.
- Névrose : La névrose est un trouble psychique caractérisé par une anxiété excessive et des comportements irrationnels, tout en maintenant un contact avec la réalité. Contrairement à la psychose, les personnes névrosées sont conscientes de leurs difficultés, mais peinent à les gérer. Les symptômes incluent des peurs irrationnelles (phobies), des compulsions (TOC), de l'anxiété généralisée, et parfois des manifestations physiques comme des douleurs ou des troubles du sommeil. Les névroses résultent souvent de conflits internes et se manifestent par un stress ou une angoisse constante.
- Angoisse et Terreurs Nocturnes : Les angoisses et terreurs nocturnes sont des troubles du sommeil fréquemment associés à des troubles anxieux et peuvent avoir des répercussions importantes sur la qualité de vie.
Les angoisses nocturnes se manifestent par un état de tension ou de peur intense qui survient généralement avant ou pendant le sommeil. Elles peuvent être déclenchées par des préoccupations quotidiennes, des événements stressants, ou des troubles sous-jacents comme la dépression. Ces angoisses perturbent le sommeil et amplifient les symptômes de fatigue et d'irritabilité pendant la journée, ce qui peut renforcer le cycle de l'anxiété.
Les terreurs nocturnes, quant à elles, sont des épisodes de panique intense qui surviennent généralement au cours des premières phases du sommeil profond (stade NREM). La personne peut crier, se débattre, et montrer des signes de peur extrême, sans pour autant en avoir conscience au réveil. Contrairement aux cauchemars, les terreurs nocturnes ne sont souvent pas mémorisées et peuvent provoquer une grande confusion chez la personne touchée.
Ces troubles affectent souvent la qualité du sommeil, contribuent à une fatigue chronique, et peuvent aggraver les symptômes psychologiques déjà présents, comme la dépression et les troubles psychotiques. Ils créent un cercle vicieux où la mauvaise qualité de sommeil intensifie les troubles anxieux, et l'anxiété aggrave les difficultés de sommeil. Un suivi médical, incluant une prise en charge thérapeutique et parfois médicamenteuse, est souvent nécessaire pour rompre ce cycle.
Troubles Neurologiques
- Épilepsie : Les crises d’épilepsie récurrentes nécessitent un suivi médical régulier et peuvent être invalidantes. L'épilepsie est un trouble neurologique chronique caractérisé par des crises récurrentes, causées par une activité électrique anormale dans le cerveau. Ces crises peuvent varier en intensité et en type, allant des crises généralisées, où la personne perd connaissance et peut avoir des convulsions, aux crises partielles, qui affectent seulement une partie du corps ou provoquent des symptômes sensoriels.
Les crises récurrentes peuvent avoir des effets débilitants, non seulement en raison des épisodes eux-mêmes, mais aussi à cause des conséquences psychologiques et sociales qui en découlent. L’incertitude liée à la survenue d’une crise à tout moment peut générer de l'anxiété et limiter les activités quotidiennes, comme le travail ou la conduite d'un véhicule.
Le suivi médical est essentiel pour gérer l’épilepsie, notamment à travers la prise de médicaments antiépileptiques qui visent à contrôler les crises. Toutefois, dans certains cas, ces traitements peuvent ne pas être entièrement efficaces ou entraîner des effets secondaires.
En raison de son impact sur la qualité de vie et la sécurité, l'épilepsie requiert souvent une prise en charge globale, associant soins médicaux réguliers, soutien psychologique, et, parfois, des adaptations professionnelles pour minimiser les répercussions invalidantes de la maladie.
À 11h45, nous avons frappé à la porte de Me. F et sommes entrés avec les traitements nécessaires pour lui administrer. Me. F était allongée sur le côté dans son lit médicalisé, comme d'habitude. L’auxiliaire de vie, présente depuis un moment, nous a informés que la patiente venait de faire une crise d’épilepsie.
Nous avons essayé de la réveiller pour vérifier si elle pouvait prendre ses médicaments. Elle s'est réveillée cinq minutes plus tard, s'est assise dans son lit et nous a regardés. Nous lui avons demandé si elle se sentait capable d'avaler ses médicaments, et elle a répondu que oui. Nous lui avons donné un verre d'eau et lui avons demandé de boire une petite gorgée pour évaluer sa capacité à déglutir. Elle a avalé sans difficulté.
Nous avons commencé à lui administrer ses médicaments un par un à la cuillère, en donnant la priorité à son traitement antiépileptique (Keppra, Lamotrigine, Urbanyl, Epitomax et Vimpat). Elle a réussi à prendre quatre comprimés avant de commencer à être confuse. Nous lui avons demandé si tout allait bien et si elle ressentait une crise imminente. Avant qu'elle ne puisse répondre, elle s’est allongée sur le côté et a commencé à convulser, indiquant une nouvelle crise épileptique. Nous n'avons pas pu lui donner le reste de son traitement.
Par la suite, Me. F s’est endormie et nous n'avons pas pu la réveiller pour administrer le reste des médicaments. Nous avons donc quitté les lieux, car la patiente n'était pas en mesure de prendre ses médicaments per os seule ; elle a besoin de l’aide d’une IDE.
Remarques, questionnements :
Je me suis donc demandé dans cette situation ;
-Existe-t-il un plan de gestion spécifique pour les crises épileptiques de Me. F, incluant des protocoles pour l'administration des médicaments pendant et après une crise ?
-À quelle fréquence Me. F fait-elle des crises épileptiques et comment ces crises affectent-elles sa capacité à prendre ses médicaments ?
-Quels sont les risques si la patiente garde un traitement en bouche lors d’une crise d’épilepsie ?
- Ai-je correctement priorisé les traitements en fonction de l’état de Me. F ? Dans cette situation, l’antiépileptique a été administré en premier, mais ai-je envisagé d'autres solutions pour assurer qu'elle prenne l'intégralité de son traitement ?
- Comment ai-je évalué la capacité de Me. F à prendre ses médicaments ? Ai-je pris en compte les signes de fatigue ou de confusion précoce qui auraient pu annoncer une nouvelle crise ou indiquer qu’elle n’était pas en état de poursuivre la prise des médicaments ?
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