Analyse De Pratique

Nous arrivons chez Mr C. et il s’adresse à moi en me demandant si j’étais prête à réaliser son sondage. Je l’étais.

Pendant que je préparais le matériel et me lavais les mains, Mr C. s’allongea sur son lit.

Lors de cette deuxième fois ou j’ai pratiqué le soin, j’étais moins à l’aise. Il m’a fallu plus de temps pour préparer le soin, et l’exécuter.

C’est en préparant le matériel que je commençais à réfléchir sur ma pratique, sur les gestes techniques, sur les règles d’hygiène et d’asepsie afin de ne pas faire d’erreurs.

Avant et pendant le déroulement du soin, je posais des questions à l’infirmier :

Est-ce que j’ai tout le matériel a ma disposition ?

Est-ce que je ne fais pas d’erreurs ?

Est-ce que je suis bien positionnée ?

Est-ce que je peux forcer en introduisant la sonde ?

Je posais également des questions à Mr C.

Ressentez vous des douleurs ?

N’hésitez pas à me dire si je vous fais mal.

Même si Mr. C dit avoir l’habitude de ce soin, qu’il n’est pas douillet, je voulais être « parfaite » c'est-à-dire réaliser le soin et avoir une relation d’écoute, d’observation.

Etant novice dans ce soin et connaissant les risques de la pose d’une sonde urinaire (risques de saignements, perforation de l’urètre, infection…) j’avais besoin d’être rassurée.

Lors de cette deuxième fois ou j’ai pratiqué le soin, j’étais moins à l’aise. Il m’a fallu plus de temps pour préparer le soin, et l’exécuter. Mr.C. était très compréhensif et patient, et il m’a mis en confiance en me disant que tout allait bien se passer et qu’il fallait bien apprendre. Il m’a également dit qu’a la fin de mon stage, je devais savoir le sonder.

Questionnement

Mes connaissances sont –elles suffisamment suffisantes pour réaliser ce soin ? Méthodologie, règles d’hygiène et d’asepsie ?

Les règles d’hygiène sont elles plus difficile à respecter à domicile qu’à l’hôpital ?

Pourquoi me suis –je posée les questions au deuxième soin et non au premier ?

Analyse

Mes connaissances sur les règles d’hygiène et d’asepsie étaient acquises, le fait d’être aide soignante et d’avoir réalisé un stage en chirurgie m’ont permis d’intégrer toutes ces règles. Les cours théoriques sur l’hygiène et l’asepsie m’ont bien sur été utiles.

L’infirmier et le patient m’ont mis en confiance pour effectuer le soin, je connaissais les risques (infections urinaires), si les règles d’asepsie et d’hygiène n’étaient pas respectées (le lavage de mains, avant le soin, le port de gants non stériles et des compresses stériles, la petite toilette à la Betadine® jaune). Mr C. se douchait avant notre arrivée.

Je ne me suis pas posée de questions au premier sondage, car j’étais dans le mimétisme et l’infirmier me guidait pendant tout le soin, j’étais concentré sur mes gestes et si Mr C. ne ressentait pas de douleurs. Il n’y avait pas de place pour le questionnement.

La particularité anatomique de ce monsieur créait le besoin d’une prise en charge dans laquelle je pouvais évaluer ma technique et mon savoir.

Si je me suis posée des questions pendant le 2 ième soin, c’était pour être sure que je ne commettais pas d’erreurs d’asepsie, que j’étais bien positionnée, que mes gestes étaient doux pour le patient et qu’il ne ressentait pas de douleurs. J’avais besoin d’être rassurée.

L’infirmier et le patient m’ont mis en confiance, l’observation du soin, les explications données par l’infirmier étaient précises et claires, elles m’ont permis d’enregistrer les informations et de visualiser la pratique de cet acte. Une relation de confiance s’est instaurée avec le patient, tous ces facteurs ont facilité l’apprentissage de ce soin

Même si je suis une étudiante et que le patient est compréhensif et rassurant, il attend un résultat. Il faut garder à l’esprit que le patient est un client du cabinet.

Mr C. voulait qu’à la fin de mon stage, je ne me pose plus de questions sur le technique du geste, que je sois autonome. A la fin du stage j’étais autonome dans la réalisation de ce soin.

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