Analyse de texte : « de l'esclavage des nègres » de montesquieu

lque sorte une excuse des Européens, car les terres qu'ils avaient colonisées devaient être défrichées, ils ont donc "dû" "embaucher" d'autres esclaves (référence au commerce triangulaire).

b) On parlera maintenant des arguments d’ordre économique et commerciale

Exemple : «Le sucre serait trop cher, si l’on ne faisait travailler la plante qui le produit par des esclaves.» (l. 4)

Il y est en effet expliqué que pour qu'un produit soit bon marché, il est essentiel que la main d'oeuvre embauchée soit elle-même peu chère.

c) Puis, on poursit avec les arguments d’ordre raciale et physique

Exemple : «Ceux dont il s’agit sont si noirs depuis les pieds jusqu'à la tête ; et ils ont le nez si écrasé qu’il est presque impossible de les plaindre.» (l. 5 et 6)

Ici, l'esclavagisme est justifié par la couleur de peau des esclaves et par la physionomie caractéristique de leur nez.

d) On parlera maintenant des arguments d’ordre religieuse et théologique

Exemple : «On ne peut se mettre dans l’esprit que Dieu, qui est un être très sage, ait mis une âme, surtout une âme bonne, dans un corps tout noir.» (l. 7 et 8)

En utilisant une périphrase pour décrire les "noirs" comme étant des diables "une âme, surtout bonne, dans un corps noir", il est dit ici que Dieu ne se permettrait pas de mettre une bonne âme dans un corps noir, donc les noirs ont tous une "mauvaise" âme ce qui explique pourquoi il est acceptable de les réduire en esclavage.

e) On parlera maintenant des arguments d’autorité

Exemple : «On peut juger de la couleur de la peau par celle des cheveux, qui, chez les Égyptiens, les meilleurs philosophes du monde, étaient d'une si grande conséquence, qu'ils faisaient mourir tous les hommes roux qui leur tombaient entre les mains.» (l. 8 à 10)

Ici, l’esclavagisme est justifié par le fait que les Égyptiens, une grande civilisation antique, acceptaient la discrimination physique et raciale et l’esclaves.

f) Finalment, on termine par les arguments d’ordre politique

Exemple : «De petits esprits exagérent trop l’injustice que l’on fait aux Africains. Car, si elle était telle qu’ils le disent, ne serait-il pas venu dans la tête des princes d’Europe, qu font entre eux tant de conventions inutiles, d’en faire une générale en faveur de la miséricorde et de la pitié ?» (l. 19 à 21).

Ici, l’esclavagisme est justifié et même légalisé par l’ inaction des Princes européens.

TRANSITION : Ces arguments font donc l'éloge de l'esclavagisme, cependant certains éléments trahissent l'ironie de Montesquieu, dont le véritable but est de critiquer l'esclavagisme. On se propose donc dans cette deuxiéme partie de montrer cette ironie, en détournant chaque argument.

II) Montesquieu se livre en effet à une critique cinglante de l’esclavage et du racisme, grâce notament à l’ironie. Chaque argument esclavagiste est détrui, renversé et ridicularisé.

a) La frase d’introduction

Exemple : «Si j’avais a soutenir le droit que nous avons eu de redre les négres esclaves voilá ce que je dirais.» (l. 1)

Avant toute chose, on remarque que les propos tenus par Montesquieu sont tous réduits à néant dans sa phrase d'introduction constituant le premier paragraphe. L'utilisation du conditionnel et du "si" nous informent bien que Montesquieu ne soutient pas l'esclavagisme.

b) Le raisonnement par l’absurde

Exemples :

- «Les peuples d’Europe ayant exterminé ceux de l’Amérique, ils ont dû mettre en esclavage ceux de l’Afrique, pour s’en servir à défricher tant de terres.» (l. 2 et 3)

Dans la proposition «ils ont dû», aucune nécessité historique n'apparaît dans la réalité : en aucun cas l'anéantissement d'une ethnie ne peut justifier l'asservissement d'une autre.

- «Le sucre serait trop cher, si l’on ne faisait travailler la plante qui le produit par des esclaves.» (l. 4)

Dans cet argument économique, le prix du sucre paraît plus important que le prix de la vie d'un homme (et il est bien connu que la vie d’un homme n'a pas de prix, du moins il est inestimable).

- «Ceux dont il s’agit sont si noirs depuis les pieds jusqu'à la tête ; et ils ont le nez si écrasé qu’il est presque impossible de les plaindre.» (l. 5 et 6)

Aucune logique n'est mise en place dans cet argument racial: les caractéristiques physiques et physionomiques n’ont aucune influence sur l’intelligence d’un homme, soit il noir ou blanc.

c) Les faux argument d’autorité

Exemple : «On peut juger de la couleur de la peau par celle des cheveux, qui, chez les Égyptiens, les meilleurs philosophes du monde, étaient d'une si grande conséquence, qu'ils faisaient mourir tous les hommes roux qui leurs tombaient dans les mains.» (l. 8 à 10)

Cet argument d’autorité est en effet faut puisqu’il repose sur la considération que les égyptiens sont les meilleurs phylosophes du monde. Cette considération est largement fausse, ne soit il que par le fait que la philosophie aille étée inventée par les Grecs et non pas par les Égyptiens.

d) L’ironie

L'ironie, c'est-à-dire dire le contraire pour dire la vérité est très présente Elle est souligné par le contraste entre les faits et la justification donnée.

Exemple : «De petits esprits exagérent trop l’injustice que l’on fait aux Africains. Car, si elle était telle qu’ils le disent, ne serait-il pas venu dans la tête des princes d’Europe, qu font entre eux tant de conventions inutiles, d’en faire une générale en faveur de la miséricorde et de la pitié ?» (l. 19 à 21).

e) Les faux raisonnements par syllogisme

Le raisonnement par syllogisme, crée par Aristote il ya 2400 ans, consiste en deux propositions (ou prémisses) dont on déduit une troisième. Montesquieu détourne ce type de raisonnement :

Exemples :

l.21-23,