Baudelaire - l'âme du vin

st pas ingrate quant au travail fourni par les agriculteurs "je ne serai oint ingrat ni malfaisant" vers 8. "La peine", "la sueur" du vigneron nous montre l'acharnement au travail de celui-ci, qui ne doit pas rester vain.

La strophe 3 insère la thématique de la mort. Plus que d'éprouver des sentiments, le vin les sucs gastriques, qu'être dans l'attente de cette mort. Une fois de plus, Baudelaire nous permet de concevoir la mort comme une renaissance. Peut-être peut-on en faire un rapprochement avec le titre de ce poème.

Dans la strophe 4, le vin nous replonge dans une atmosphère plaisante. Le jour choisi est le dimanche, le vin est présenté comme un référent, le prêtre pour les chrétiens autour duquel les buveurs se réunissent. On retrouve également « retrousser ses manches » qui est un acte de la prière. Les strophes 5 et 6 montrent la toute puissance du vin. Le jeune homme semble en avoir besoin pour devenir un homme : « [je] serai pour ce frêle athlète de la vie, l’huile qui raffermit les muscles ». Ce précieux liquide semble détenir des pouvoirs.

D'ailleurs, à la dernière strophe, on apprend que son lien de parenté n'est autre que le nom de Dieu vient au dernier vers de ce poème, ce qui renforce la dimension sacrée. En donnant un caractère divin au vin, Baudelaire semble dire que celui-ci est un vecteur commun à tous les buveurs, qui leur donnera peut-être l'inspiration nécessaire pour être à leur tour des poètes : "pour que de notre amour naisse la poésie".

Ce vin n'est donc pas un hasard de la création puisqu'il est un "grain précieux", jeté par "l'éternel semeur". Ainsi, plus que d'être une simple consolation, le vin permet de réaliser une introspection. Ce poème est donc bien à la gloire de cet alcool. Baudelaire est donc reconnaissant, au nom de tous, envers les vignerons et leur travail acharné.