Cicéron

res. Il contraint Cattilina à quitter Rome et met à mort ses complices sans demander l’avais du peuple. Cicéron restera en effet connu pour son grand talent politique et son rôle politique majeur. Cette affaire lui apporte ses titres de noblesse (il est appelé « père de la patrie ») mais aussi un grand nombre d’inimitiés qui le contraignent désormais à rester en marge du pouvoir. En 44 av Jc, César est assassiné. Antoine se pose alors comme le successeur de César et Cicéron écrit contre lui les Philippiques. Mais quand Antoine, Octave et Lépide forment le triumvirat, la tête de Cicéron fut la gage qu’Antoine exigea d’Octave. Cicéron se retire alors à Formies où il est exécuté par les soldats du triumvirs en décembre 43.

Ses œuvres, son style

Cicéron a tout sondé, tout étudié; c’est l’antiquité vivante, l’homme verbe, comme l’appelle Lamartine, et après Platon le plus grand style de toutes les langues. « C’est un vase sonore qui contient tout, depuis les larmes privées de l’homme, du mari, de l’ami, jusqu’aux catastrophes de l’homme du monde, jusqu’aux pressentiments tragiques de sa propre destinée. Cicéron est comme un filtre où toutes ces eaux se déposent et se clarifient sur un fond de philosophie et de sérénité presque divines, et qui laisse ensuite s’épancher sa grande âme en flots d’éloquence, de sagesse, de piété pour les dieux, et d’harmonie. On le croit maigre parce qu’il est magnifiquement drapé, mais enlevez cette pourpre, il reste une grande âme qui a tout senti, tout compris et tout dit de ce qu’il y avait à comprendre, à sentir et à dire de son temps à Rome » (Lamartine, Les Confidences).

Cicéron écrivait différents types d’ouvrages : ouvrages poétiques, traités de philosophie, lettres et enfin de célèbres discours constituent l’ensemble de ces œuvres. Ses discours politiques manquent souvent de solidité et de précision mais dans les harangues (Discours solennel prononcé devant une assemblée, des troupes, ….) politiques il rachète la faiblesse des raisons par le mouvement et la variété du style, par la rigueur ou la finesse des portraits, et enfin par le pathétique. Dans les plaidoiries, il excelle aussi à émouvoir les juges, ses narrations sont souvent admirables de clarté, de mouvement et d’esprit ; enfin, il élève les questions, il les élargit jusqu’à de grands problèmes moraux ou politiques. On cite principalement les Verrines, les Catilinaires et surtout les Philippiques, son chef d’œuvre.

Cicéron donne la théorie de son art, ce qui était à Rome une originalité, dans De oratore. Il veut ainsi que l’orateur développe son talent par une vaste culture et attaque ceux dont l’idéal est contraire aux siens.

Il a aussi composé des ouvrages de théorie politique (sur la république, sur les lois), de morale (De officiis) ou traitant des questions religieuses..

Cicéron, en tant que philosophe se rattache aux doctrines anciennes, plus particulièrement au stoïcisme (Une des des doctrines les plus importantes de l’antiquité, le stoïcisme considère l’univers comme un tout gouverné par la raison, prône l’accord avec le destin et notamment, l’acceptation de la douleur et de la mort.).

Ses lettres, enfin très nombreuses, très variées et très vivantes offrent un triple intérêt : elles nous font bien connaître Cicéron, peignent la société de l’époque, et offrent à l’historien les documents les plus surs et les plus précis.

Conclusion

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