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Commentaire d'un extrait de " Le Lys dans la vallée "

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aphore hyperbolisante « une magnifique coupe d’émeraude » montre que l’ennui laisse place à l’émerveillement. Les deux lieux sont donc totalement opposés. Le passé antérieur « je fus saisi », utilisé pour des actions brèves dans le passé, ainsi que l’antithèse « etonnement voluptueux que l’ennui des landes », où les termes « étonnement » et « ennui » s’opposent, montrent une rupture avec la situation initiale. Dès lors, la nature semble être animée, vivante « semble bondir » « mouvements de serpents », s’opposant à la monotonie « des terres en friche » du chemin. Elle est décrite de manière méliorative « magnifique » « ma chère vallée ». Il s’agit là d’un véritable paradis terrestre, une nature généreuse et variée « eau qui ruisselle » « peupliers » « chênes » « coteaux » qui peut se rapprocher du jardin d’Eden. Cette nature semble être une « bouffée d’air frais » et un refuge pour le personnage. C’est une campagne fertile et variée qui inspire la gaieté.

Le but précis du voyage n’est alors pas encore défini laissant toujours une part de suspens. Enfin, avec des termes descriptifs de plus en plus précis, « castel » « les ardoises de son toit, les vitres de ses fenêtres »« point blanc », créant un effet de zoom, le suspens arrive à son achèvement. Puis le narrateur dit « comme vous le savez déjà, sans rien savoir encore », cette antithèse, où il s’adresse directement au lecteur, montre la subtilité de l’effet de surprise entretenu. Avec la métaphore « LE LYS DE CETTE VALLEE » que le narrateur a pris soin d’écrire en majuscules, le lecteur sait désormais le but de ce voyage.

L’ennui des landes laisse donc place à une nature radieuse où se trouve l’objet de toutes les attentions « la fleur de lys ». Le narrateur, fasciné par ce milieu semble le considérer comme un refuge, un endroit isolé propice à la rêverie. Cette nature est étroitement liée aux personnages, elle est le reflet des sentiments du narrateur et l’image de la femme aimée.

En effet le narrateur et la nature semblent avoir une relation intime. La nature est assimilée à un être humain « ma chère vallée » et même à un confident « cet arbre confident de mes pensées » montrant ce lien étroit. Cette harmonie est amplifiée par la vision poétique « je m’assis sous mon noyer » où l’on imagine un homme en totale communion avec la nature.

Cette concordance entre les deux se fait aussi avec les émotions. En effet, ce milieu est le reflet des sentiments du personnage. Le temps est radieux et lumineux « le soleil de midi faisait pétiller les ardoises », l’emploi du verbe « pétiller » apporte de la gaieté au cadre. Ce paysage reflète les sentiments du narrateur, heureux de se rapprocher de la femme qu’il aime. Les milieux et les couleurs décrits sont variés « « ruban d’eau » « rives vertes » « lignes de peupliers » « bois de chênes » « vignobles » « coteaux ». La nature paraît généreuse et traduit un sentiment de plénitude chez le personnage.

Les formes du paysage sont arrondies « plaine ondulée » « l’Indre se roule » « ruban d’eau » et apportent de la douceur, c’est un véritable havre de paix. De plus ces courbes évoquent la féminité. Les horizons sont « estompés », comme si plus rien n’existait à part cet endroit montrant que le personnage n’accorde plus d’importance à ce qui se trouve en dehors. Le narrateur semble être dans un refuge coupé du monde. Lorsqu’il arrive dans cette nature, il n’y a donc plus de description précise du lieu, contrairement au début de l’extrait, ce qui apporte de l’irréalité à l’atmosphère.

De plus, le narrateur assimile la femme aimée à son environnement. Ainsi on observe le champ lexical de la féminité pour désigner la nature, « émeraude » « ruban » « dentelles ». Ceci montre bien un lien étroit entre la femme et la nature qui l’entoure. Dans « Si cette femme la fleur de son sexe, habite un lieu dans le monde, ce lieu, le voici ! », la répétition du mot « lieu »créé un effet d’insistance sur le lien qui unit la nature à la femme. Ainsi que dans l’expression « si vous voulez voir la nature belle et vierge comme une fiancée », la nature fait clairement référence à la femme et notamment à la virginité.

La femme aimée est surtout comparée à une fleur de lys avec la métaphore « Elle était LE LYS DE CETTE VALLEE ».Le lys est une fleur blanche, couleur symbole de la pureté. En comparant cette femme à la fleur de lys, le narrateur montre donc une femme vertueuse. De plus, cette fleur semble imprégner tout ce qui l’entoure, elle remplit le ciel « du parfum de ses vertus.

Dans l’expression « sa robe de percale produisait un point blanc », « percale » est un mot très proche du mot pétale, ces deux mots sont des paronymes. Le narrateur a donc ici commencé à faire l’analogie entre la femme et la fleur de lys. Elles sont confondues. La couleur blanche de la fleur, « point blanc », dénote du paysage, on ne voit qu’elle. La femme aimée est au centre des attentions du narrateur.

Enfin certaines expressions semblent faire référence à la fleur de lys mais elles peuvent aussi avoir une double signification. Ainsi « elle croissait pour le ciel » « parfum de ses vertus » font référence à la fleur notamment avec l’utilisation du sens olfactif « parfums » mais elles peuvent aussi symboliser la religion avec « le ciel » « ses vertus » en envisageant que cette femme est entrée dans les ordres.

Par l’intermédiaire de la nature, le narrateur exprime donc ses propres émotions. La femme aimée est comparée à une fleur de lys et imprègne la nature qui l’entoure

Balzac exprime donc ses sentiments de façon poétique avec la description de la nature. Mais cet amour est surtout d’une force considérable, ce qui fait de ce texte un véritable hymne à l’amour.

La focalisation interne avec l’utilisation de la première personne « je » permet la confidence des sentiments du narrateur. La force de cet amour est donc mieux ressentie par le lecteur.

Après un paysage ennuyeux dans les Landes, le narrateur semble arriver dans un refuge propice à la rêverie. Le narrateur est, dès lors, guidé par son cœur «mon cœur ne me trompait point », une expression romantique et poétique. Balzac emploie de nombreuses expressions pour parvenir à exprimer ses sentiments. Ces expressions sont exagérées comme dans l’hyperbole « amour infini ». Celle-ci permet au lecteur de comprendre la portée de l’amour ressenti par le narrateur. D’autres expressions montrent cette intensité des sentiments, l’expression métaphorique « mon âme était remplie » montre également cet amour débordant ressenti par le narrateur. Enfin Balzac emploie le terme « aliment » pour désigner la fleur, c’est-à-dire la femme aimée. Ce terme montre que cette femme lui est indispensable, il ne peut pas s’en passer.

Le narrateur dit également « amour infini...exprimé par ce long ruban d’eau...par les bois de chênes...par ces horizons estompés »,

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