Compte Rendu - Techniques Opératoires Chez Le Rat

AKBULAK Irem HLBI507

NUTTIN Mathilde Groupe TP4

TRAVAUX PRATIQUES DE PHYSIOLOGIE ANIMALE

TP 1: TECHNIQUES OPERATOIRES CHEZ LE RAT

INTRODUCTION

Afin de maîtriser la physiologie animale, de tester l'effet de certaines substances sur cette physiologie, et de prévoir ce qui se passe dans le corps humain; des animaux sont utilisés dans l'expérimentation. Ainsi, des tests de comportement, de mémoire, de la cognition sont réalisés avec des animaux tels que des rats de laboratoire. L'utilisation de ces animaux est strictement réglementée. L'étude avec des animaux est basée sur la règle des trois R; remplacer l'expérimentation animale avec l'experimentation in vitro ou la modelisation informatique si possible, réduire la quantité d'animaux utilisés, et raffiner les protocoles pour que l'expérimentation ait lieu de manière que l'animal souffre le moins. Il est aussi important de responsabiliser les chercheurs qui travaillent dans ce domaine et de recycler les animaux sacrifiés pour que leurs organes puissent servir à d'autres scientifiques dans leur recherche.

Ce TP est une introduction aux techniques opératoire chez le rat en respectant les règles mentionnées ci-dessus. Le but de ce TP est de maîtriser quatres techniques:

1/ Mise en place d'une canule dans la veine jugulaire

2/ Mise en place d'un cathéter dans l'artère carotide

3/ Mise en place d'un cathéter dans la vessie

4/ Mise en place d'une canule trachéale

MATERIELS ET METHODE

Pour la réalisation du protocole, il faut un rat de laboratoire de la lignée Wistar, des ciseaux fins, des pinces fines, des cathéters de différentes tailles, une canule à mandrin, une seringue et une aiguille. Le rat est anesthésié avec une injection d'uréthane par la voie intrapéritonéale. Comme il s'agit d'une substance hypothermiante, des lampes doivent être utilisées pour conserver la chaleur du rat. Lorsque le rat est anesthésié, il est fixé sur le dos sur la planche de contention. Les membres antérieurs sont maintenus en croix. Les nœuds ne sont pas trop tendus afin de permettre aux mouvements respiratoires. Après la fixation du rat sur la planche, sa tête est basculée vers l'arrière à l'aide d'une élastique.Il est important de verifier que le rat est bien anesthésié en lui pinçant assez fort la patte à l'aide d'une pince, ce dernier ne doit pas effectuer de mouvements.

L'opération commence par une incision longitudinale au niveau du sternum vers le menton à l'aide de ciseaux fins. Puis, des petites incisions transversales ont lieu autour de la première incision pour écarter la peau et les glandes salivaires.

1/ Mise en place d'une canule dans la veine jugulaire

Cette technique est réalisée pour pouvoir injecter une substance dans le compartiment sanguin. Une fois que la peau et les glandes salivaires sont écartées, il faut repérer la veine jugulaire. Il est détécté grâce à sa couleur bleu violacé. Sa base est appelée « le triangle cardiaque » comme elle est formée d'un triangle, et l'autre extrémité correspond à la « bifurcation céphalique ». À l'aide des pinces fines, le tissu conjonctif qui entoure la veine jugulaire est enlevé. Il est important de ne pas endommager les muscles sterno-cléido-mastoïdiens.

Fig.1: Jugulaire droite mise en évidence

(NB: Dans cette manipulation, c'est la jugulaire gauche qui est opérée. Cette image est tirée de l'internet pour pouvoir donner une idée sur la localisation de la jugulaire gauche.)

Quand la veine est isolée, deux fils sont passés sous la veine. Le premier fil est fortement serré au niveau de la bifurcation céphalique afin de couper la circulation sanguine. Ensuite, le deuxième fil est serré d'une manière lâche. L'incision se fait à 2/3 de la hauteur en partant de la base. La canule, dont le mandrin est enlevé auparavant, est graduellement insérée dans la veine, puis le deuxième fil est resserré, cette fois-ci plus fortement, pour maintenir la canule. 0,5 ml de sérum physiologique hépariné (anticoagulant) est injecté dans la canule pour nettoyer le champ opératoire et humidifier le tissu. Enfin, le mandrin est inséré pour éviter le retour veineux du sang et afin que la canule ne soit pas bouchée.

2/ Mise en place d'un cathéter dans l'artère carotide

Après la mise en place d'une canule dans la veine jugulaire gauche, c'est l'installation d'un cathéter qui est effectuée; mais cette fois-ci du coté droit pour éviter tout conflit avec la première opération. Cette technique permet d'effectuer des prélèvements. La carotide est une artère importante qui ammène le sang expulsé par le cœur vers le cerveau. Elle se trouve sous le muscle sterno-hyoïdien. Il est donc nécessaire de fendre longitudinalement ce muscle sur la ligne médiane à l'aide d'une paire de ciseaux fins. La carotide n'étant toujours pas visible, l'utilisation d'une pince est requise pour la localiser en profondeur. En écartant les muscles du coté droit de la trachée à l'aide des pinces, une palpitation est aperçue et ressentie, c'est là que se trouve la carotide. Toujours à l'aide des pinces, la carotide est attrapée délicatement, et remontée en surface. Un filet nerveux associé à l'artère est visible, il est donc nécessaire d'isoler la carotide avec les pinces (le filet nerveux est écarté sur les cotés). Pour mettre en valeur la carotide, et de la même façon faciliter les manipulations, une pince ouverte est mise dessous. L'artère est alors isolée et facilement visible.

Fig.2: Carotide droite mise en évidence à l'aide d'une pince glissée dessous

La carotide désormais apercevable, une ligature du coté céphalique à l'aide d'un fil fin est nécessaire. À l'avance, deux futurs nœuds sur l'artère à proximité du cœur doivent être effectués avec un fil (les nœuds seront prêts à être fermés par la suite). Ensuite, la pince de Morh est utilisée pour couper la circulation, elle est placé sur l'artère, avant les deux nœuds ouverts, le plus proche possible du cœur.

Il est maintenant nécessaire de préparer le cathéter, ce dernier est en plastique et de très fin diamètre. Pour cela, il doit être tout d'abord hépariné. À l'aide d'une seringue, le cathéter est rincée avec de l'héparine, le but étant d'éviter la coagulation du sang à l'interieur pour pouvoir prélever un échantillon. Il faut ensuite couper une extrémité en biseaux pour permettre une meilleur insertion dans la carotide ainsi que brûler l'autre extremité pour le fermer hermétiquement. L'incision de l'artère est désormais possible. Elle se fait à proximité de la ligature céphalique à l'aide de ciseaux fins. Une fois faite, le cathéter doit etre introduit dans la carotide en direction du cœur en faisant attention à ne pas percer une autre partie du vaisseau du à l'embout coupé en biseau. Les deux nœuds ouverts préalablement préparés doivent maintenant être serrés pour maintenir en place le cathéter.

Le cathéter est maintenant