Concepts utilisés dans « Madame Eugénie »
Fiche : Concepts utilisés dans « Madame Eugénie ». Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Elise Cbn • 1 Février 2022 • Fiche • 2 671 Mots (11 Pages) • 745 Vues
Institut de formation des professions de santé CAMBRON Elise
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Evaluation UE 1.1 :
Repérage des concepts utilisés dans
« Madame Eugénie »
Psychologie, sociologie, anthropologie UE 1.1 2020-2021
Sommaire
- Introduction2
- Les concepts utilisés par les auteurs dans « Madame Eugénie »2
- Conclusion6
- Bibliographie7
- Annexes
- Introduction
Dans ce devoir, nous parlerons des concepts utilisés par CHARON V. et GIRAUD A-M. dans « Madame Eugénie » tiré du livre Les sciences humaines au service des soins infirmiers datant de 1999. Nous commencerons par les citer pour ensuite les définir, les expliciter. Pour finir, nous les illustrerons avec des citations du texte.
- Les concepts utilisés par les auteurs dans « Madame Eugénie »
La qualité de vie liée à l’état de santé est « la perception subjective d’un individu par apport à son état physique, émotionnel et social après avoir pris en considération les effets de la maladie et de son traitement » (cours psychologie et santé, Mme MARTIN, 2019). Il existe trois dimensions différentes. D’abord la dimension physique correspond aux capacités fonctionnelles d’un individu. Dans le texte, Madame Eugénie n’arrive pas à trouver une bonne posture. Le fait qu’il lui manque un sein crée un déséquilibre et fait qu’elle est souvent mal installée. Ensuite la dimension psychologique représente les états émotionnels et les fonctionnements cognitifs. Ici, Madame Eugénie se met en colère contre les soignants et la porte de la salle de bain pour montrer qu’elle se sent mal dans son nouveau corps. Elle refuse d’être aidée car elle ne veut pas montrer aux autres qu’il lui manque une partie d’elle. Puis la dimension sociale, définie par les relations et les activités sociales. Nous constatons dans le texte qu’elle garde un lien social avec sa famille car elle voit ses enfants, mais celui avec les soignants n’existe pas.
La conception ontologique de la maladie est « la conséquence d’agents pathogènes externes ou internes. Elle est donc envisagée comme un désordre, un dysfonctionnement de l’organisme provoqué par divers agents à l’origine d’une affection plus ou moins grave » (cours psychologie et santé, Mme MARTIN, 2019). C’est le cas pour Madame Eugénie. Son cancer du sein entraine un déséquilibre en elle. Physiquement, il lui manque une partie d’elle-même. Le fait qu’on lui ai enlevé une partie d’elle la rend vulnérable. Comme le dit l’auteur LEBRUN P-B., « la vulnérabilité est donc ici physique ». L’exemple qu’il donne dans son article « La vulnérabilité » est une personne en fauteuil roulant. Cette personne est alors physiquement plus vulnérable mais ce handicap n’altère pas forcément ses facultés mentales. De même pour Madame Eugénie, physiquement il lui manque un sein mais elle n’est pas vulnérable psychologiquement, elle peut toujours se défendre.
La dynamique psychique de la maladie est le fait que la maladie soit « pour chacun de nous une cause de notre illusion d’immortalité et de notre désir de pouvoir sur notre vie. Elle vient réactiver de nombreuses angoisses » (cours psychologie et santé, Mme MARTIN, 2019) comme celles de la mort ou de se retrouver en situation de dépendance. C’est pour cela que Madame Eugénie refuse l’aide des soignants pour la toilette. Elle ne veut pas devenir dépendante, elle veut continuer à se laver seule comme avant son opération.
L’annonce du diagnostic du cancer a toujours été associé à l’idée de mort que se font le patient et ses proches. La souffrance psychique du malade est également ressentie par la famille. Selon ACKERMANN et LEMAIRE, « la personne en souffrance est à considérer conjointement avec ses proches » (NQUIMFACK, 2016). Lors d’un suivi médical, il faut prendre en charge le patient mais également les proches. Dans le texte, les enfants de Madame Eugénie sont aussi touchés psychologiquement par son hospitalisation. Nous le constatons chez le jeune Octave qui ne dort même plus la nuit avec « il ne fasse plus ses nuits » (ligne 15).
La maladie est un évènement qui vient s’immiscer dans notre vie ainsi que dans celle de nos proches. Elle peut aussi rompre l’équilibre familial. Dans le texte, nous voyons que au travers de « ils ne la reconnaissent pas quand elle s’énerve envers les soignants » (lignes 17-18) les enfants de Madame Eugénie trouvent que le comportement de leur mère a changé. De même qu’avec « il ne fasse plus ses nuits » (ligne 15) prouve que l’absence de sa mère à la maison perturbe le sommeil du jeune Octave. SPLITZ, médecin psychanalyste, démontre la dépression anaclitique et l’hospitalisme chez les enfants séparés de leur mère. Comme l’a dit WINNICOTT à travers « son potentiel inné ne peut devenir un enfant que s’il est couplé à des soins maternels », un enfant a besoin de sa mère pour permettre de se développer physiquement, intellectuellement et affectivement.
La maladie représente aussi « une rupture du cours habituel de la vie qui plonge une personne dans des conditions de vie souvent différentes et plus ou moins durables » (cours psychologie et santé, Mme MARTIN, 2019). Après l’opération de Madame Eugénie, la cicatrisation peut être douloureuse. Il va lui falloir du temps avant qu’elle s’adapte à sa nouvelle poitrine. Les gens ne la regarderont surement plus comme avant.
L’estime de soi se construit tout au long de la vie. Elle est définie par quatre dimensions : la confiance en soi, l’amour de soi, l’acceptation de soi et l’image de soi. Le dictionnaire Larousse définit la confiance en soi comme le « sentiment, la conscience que l’on a de sa propre valeur et dans lesquels on puise une certaine assurance » (Larousse, 2020). Elle se construit avec des capacités plutôt qu’avec des valeurs. Pour ce qui est de l’amour de soi, il se construit et se développe au cours du temps. Il peut être transmis par l’amour de ses parents. Quant à l’acceptation de soi, c’est accepter et reconnaître ses capacités et incapacités par rapport à celles des autres. C’est aussi s’accepter tel que l’on est. Enfin l’image de soi est la représentation mentale que l’on se fait de nous-même. Les jugements et les critiques peuvent modifier notre vision de nous-même. Selon la relation que l’on a avec la personne qui émet un jugement, l’impact peut être tout aussi important. Cela peut aussi être l’image que l’on renvoi aux autres.
Les objectifs que l’on se fixe, qui reflètent notre idéal du soi, selon s’ils sont réalisables ou non, permettront de cultiver notre estime de soi. Madame Eugénie partait confiante avant son ablation du sein. Elle disait « je suis prête à ce qui va m’arriver, je sais ce qui m’attend » (lignes 5-6). Elle ne se rendait pas vraiment compte de se qui allait se passer après « une ablation du sein, ce n’est pas grand-chose » (ligne 6). Cependant, nous observons qu’elle accorde une importance à l’image de soi qu’elle veut renvoyer avec « les prothèses existent et je pourrai avoir une poitrine de rêve » (lignes 6-7). Elle se dit qu’elle aura quand même besoin de quelque de chose pour remplacer son sein. Elle en a besoin pour rentrer dans les normes que la société lui impose. Elle a peur du jugement que les autres auront sur elle quand ils la verront avec sa nouvelle poitrine. Nous avons aussi l’impression qu’elle anticipe le fait qu’elle portera une prothèse après son ablation du sein. Le Manuel Diagnostic et Statistique des troubles mentaux (DSM) décrit l’anticipation comme une réponse « aux conflits émotionnels ou aux facteurs de stress internes ou externes en éprouvant les réactions émotionnelles par avance ou en anticipant les conséquences d’un possible événement futur et en envisageant les réponses ou solutions alternatives réalistes ». C’est un mécanisme de défense adaptatif. L’anticipation anxieuse peut entraîner une attitude d’évitement.
Pour faire face à la maladie, l’individu utilise des mécanismes d’adaptation, de défense et de coping.
Les mécanismes de défense sont considérés comme des réactions psychologiques inconscientes et qui se produisent quand le Moi est menacé par le monde extérieur. Ils visent à maintenir un équilibre psychique satisfaisant chez un individu.
D’abord, nous retrouvons la rationalisation à travers « tout va bien, qu’elle n’est pas malade et qu’elle sortira demain » (lignes 19-20). Elle ne veut pas dire à ses enfants qu’elle est malade pour ne pas les inquiéter mais aussi pour se rassurer elle-même. Ce sont « les motivations réelles de ses propres pensées, actions, sentiments, derrière des explications rassurantes ou complaisantes mais erronées » (DSM 2020).
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