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Cours M1 Psychologie cognitive (SPI)

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Par   •  30 Décembre 2020  •  Cours  •  7 571 Mots (31 Pages)  •  732 Vues

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Plan

1. La Représentation en Psychologie Clinique

2. Les Schémas Cognitifs de Beck

        (i) Le modèle cognitif de Beck

        (ii) Le modèle cognitif des comportements addictifs

        (iii) Etudes récentes en lien avec le modèle cognitif des comportements addictifs

        (iv) Limites du modèle

3. Modèle théoriques des Schémas Précoces Inadaptés (SPI)

        (i) Présentation de l’approche centrée sur les schémas

        (ii) Théories de l’attachement

        (iii) Les Schémas Précoces Inadaptés

        (iv) Les Origines des SPI

        (v) Les domaines des Schémas Précoces Inadaptés

        (vi) Les modes des schémas

        (vii) Biologie des SPI

        (viii) Etudes récentes portant sur SPI et conduites addictives

4. Conclusion

  1. Vulnérabilité cognitivo-émotionnelle dans la problématique addictive

I. Notion de représentation

1. La représentation en Psychologie Cognitive :

Représentation : objet d’étude majeur

Apport important de la psychologie cognitive


Définition : La représentation mentale est une représentation que l’on se fait par la pensée d’une image, d’un concept ou d’une situation. (Réel ou du fictif.)

En psychologie cognitive, la représentation mentale = correspondant cognitif individuel des réalités externes expérimentées par un sujet

La représentation dépend de 3 éléments :

  • Environnement physique (monde représenté)
  • Etat physique du cerveau (Ex : les patients qui représentent mal)
  • Etat de la connaissance du sujet (Ex : représentation qui évolue en fonction de la connaissance d’un phénomène. Représentation de l’amour – pas le même quand on avait 5 ans et maintenant. Représentation évolue dans ses composants.)

La représentation a 3 fonctions :

  • Conservation des informations : Mémoire (notamment en MLT)
  • Guidage et régulation des conduites : Un mécanisme de Contrôle
  • Planification de l’action : Action

Un événement est stocké :

  • Dans un réseau de neurones
  • Sous forme multimodale (multisensorielle – de manière visuelle, olfactive, auditive etc..)

L’activation d’un élément (quelle que soit la modalité) peut réactiver le souvenir de tout l’événement.

Ex : la Madeleine de Proust

Représentation = un schéma d’activation d’un réseau sémantique d’informations (réseau neuronale)

Quand on active un élément dans ce réseau, tous les éléments viennent.
Plus un concept est activé, plus les autres concepts sont activable.

Pour faire le lien avec l’apprentissage, la psychologie cognitive propose certaines lois qui régissent la dynamique de la représentation :

  • Plus un lien (connexion) est stimulé (par expérience), plus son poids mnésique/dans le cerveau (son empreinte) augmente
  • Si une info du réseau est activée, les autres le seront de plus en plus rapidement et de plus en plus systématiquement

La représentation est avant tout une construction psychique. Il peut avoir un décalage entre la réalité subjective (interne, psychique) et la réalité objective (externe, physique). Une représentation n’est pas une représentation fidèle de la réalité.


Ce décalage va rendre compte de la notion d’adaptation (adaptation de la réalité interne à la réalité externe ; toujours adaptation à la réalité externe).

Exemple clinique de ce décalage : le membre fantôme
---La représentation mentale du membre amputé est toujours présente et donc elle peut toujours être activée. La conséquence de cette activation est une perception erronée, càd une perception qui ne correspond pas à la réalité physique objective - une perception pas adaptée mais elle correspond à la réalité subjective du sujet. La représentation mentale de ce membre est toujours présente via le réseau de neurones comme si le membre est toujours là.

Importance des expériences précoces :
-apprentissages inconscients de l’enfance qui correspondent aux
-premiers apprentissages de la vie et qui sont importants car
-ils constituent la base de futures représentations. (Freud – tout se jouait dans l’enfance.)


Importance des souvenirs anciens :
-souvenir en permanence retraité par le cerveau,
-qui est de plus en plus ancré dans la mémoire. (il va laissé une trace mnésique importante)
-Plus un souvenir est ancien, mieux il est conservé = c’est la consolidation.
-Réactivation inconsciente, automatique et prioritaire. Plus un souvenir est ancien, plus sa réactivation est susceptible de revêtir un caractère automatique et prioritaire (irrépressible).

II. Les schémas cognitifs de Beck 

  1. Le modèle cognitif de Beck :

Quelques signes cliniques de la dépression :
-Vision négative des événements
-La focalisation sur des événements négatifs
-La rumination

Pour Beck, ces symptômes apparaissent suite à une perturbation dans le traitement des informations.  Il va faire appel du schéma cognitif dysfonctionnel pour rendre compte du traitement de la formation de la dépression.

Traitement :

  • Sélection de l’information à traiter = Focalisation sur des événements négatifs
  • Interprétation de l’information sélectionnée = Vision négative des événements

Pour Beck, ces deux opérations dépendent en partie de nos schémas cognitifs, càd de la façon dont nous sélectionnons et interprétons l’information en fonction de notre vécu.

  • Notion de schéma :

Le schéma constitue un modèle imposé par la réalité ou par l’expérience qui permet aux individus d’expliquer des faits, appréhender la perception et guider les réponses.

Psychologie cognitive : Programme cognitive plutôt abstrait qui intervient comme guide dans l’interprétation et la sélection des informations et résolution de problèmes


Thérapie cognitive : Un schéma correspond à tout un principe organisateur ayant pour but d’expliquer les expériences vécues par un individu. (Schéma cognitif - C’est la façon dont nous sélectionnons et interprétons l’info en fonction de notre vécu. Se construisent tt au long de l’exp de la vie.)

Evolution du schéma (Historique)
Science cog – Psycho – Psycho cog – Thérapie cog

  • Définition d’un schéma (Segal, 1988) :

-Croyances de base qui constituent la compréhension qu’a un individu de lui-même, du monde et des autres.
-Elaborés à partir des exp vécues au cours de la vie
-Guident la sélection et l’interprétation des situations de l’envt

-Facilitent le rappel des souvenirs MAIS entrainent des déformations systématiques de la réalité.
-Représentent le poids du passé sur l’avenir de l’indv.


Définition de Segal (1988) : Les schémas sont des structures cognitives stockées en MLT, composés d’éléments organisés, provenant de réactions et d’expériences passées qui forment un corpus de connaissances relativement cohérent et stable, capable de guider les perceptions et les évaluations subséquentes.

  • Dysfonctionnement (En psychopatho, on s’intéresse aux schémas dysfonctionnel) :

Quand on parle de dysfonctionnement, on parle d’une
-hyper activation des schémas qui caractérise les problématiques pathologiques. Car quand hyper activés,
-les schémas sont rigides, donc ils sont de plus en plus envahissants et invalidants. (C’est la rigidité des schémas qui va expliquer la sévérité des troubles.)

3 types de structures dans le traitement de l’information :

  • Schémas cognitifs = cadre de traitement (postulats silencieux)
    🡪 Ils filtrent l’information en sélectionnant certains aspects de l’expérience vécue ; règles inflexibles ou postulats silencieux (en psychologie clinique), on peut aussi parler de contrat personnel (contrat absolu, obligatoire, voire tyrannique et persécutif). Ces schémas cognitifs sont des structures profondes (la base)
  • Processus cognitifs = servent le schéma (règles de transformation)
    🡪 Ils se mettent en place à partir des structures profondes, ils obéissent aux schémas cognitifs. Ce sont des règles logiques de transformation de l’information. Exemples de processus cognitifs :
  • Inférence arbitraire : tirer des conclusions erronées
    Ex : Si une personne ne me regarde pas, elle m’en veut.
  • Abstraction sélective : perception et mémorisation de détails spécifiques Surgénéralisation : généraliser une situation dans le temps et l’espace Maximalisation : amplifier les incidences et la signification d’un échec
  • Minimalisation : dévaluation des réussites ou d’événements positifs
  • Personnalisation (Notion de Locus of control): s’attribuer la responsabilité d’événements négatifs
  • Pensée dichotomique : le sujet s’enferme dans l’alternative du tout ou rien. Ex :Tous les aliments jaunes font grossir.
  • Evénements cognitifs = traduction clinique des schémas (symptômes)
    S’exprime sous pensées automatiques, de monologues intérieurs etc..


---- Lorsqu’un schéma dysfonctionnel est hyperactif, les distorsions cognitives (processus plus haut) donnent lieu à l’émergence d’émotions et de comportements inadaptés. En effet, les contenu des schémas cognitifs hyperactivés vont jouer un rôle déterminant dans la nature de la réponse affective et d’inclinaison comportementale.

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