Culture de masse, culture populaire
Documents Gratuits : Culture de masse, culture populaire. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresculture populaire la culture de masse, 'mass culture' ou parfois 'high pop', 'high' parce que la base, le point de départ de cette massification est toujours la culture 'haute' appuyée des instances du pouvoir. (p.e. la musique classique utilisée dans les bandes animées avant la Deuxième Guerre). Le problème est que la culture, plus précisément, certains éléments de la culture, sont politisés et utilisés dans les rapports de pouvoir afin de conserver intact un statuquo où un différentiel de pouvoir est rendu implicite et naturel. Donc, par exemple, John Storey (dans la collection High Pop sous la direction de Jim Collins) nous donne l'exemple de l'opéra: jadis populaire, mais dans la deuxième partie du 19e siècle, incorporé dans le bagage de l'élite et de l'État (qui lentement est devenu un patron dans le sens médiéval en fournissant des subventions). Comment? En attachant un discours sophistiqué et élaboré à l'opéra (comme si est fait pour l'art classique et la musique qui toujours aujourd'hui se définit comme 'classique), qui, il ne faut pas oublier, a eu ses origines dans les performances populaires par des musiciens de rue traçant leur ascendance à La Comedia dell'Arte italien. À l'époque, plusieurs personnes avaient toujours la possibilité d'apprécier l'opéra comme spectacle visuel et musical sans nécessairement connaitre son historique (une autre instance où la dimension temporelle devient une arme politique!), mais n'avaient pas la possibilité de maitriser le discours plus académique, parce qu'elles ne pouvaient fréquenter les écoles avancées (les universités, pour se comprendre), qui se limitaient leurs admissions aux enfants des élites. L'opéra est donc devenu impopulaire, avant de réémerger comme un art populaire (pour les middle-brow) dans les années 1980 (je crois avec la popularité de la danse suivant les films/téléfilms "hollywoodiens" Flashdance et Fame).
Guy Lanoue Université de Montréal
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Donc, le discours 'historique' transforme ce qui était ludique à ses débuts en spectacle fortement ritualisé et sérieux (on ne va pas à l'opéra habillé en vêtements de jour, par exemple), ce qui a l'effet d'exclure les classes subalternes qui n'ont pas le bagage culturel qui leur permettrait de maitriser le discours sérieux. L'opéra devient une sorte de rite sacré comme une messe où, même si on ne comprend pas la Latin ni la théologie derrière le rite, les personnes savent qu'elles sont devant le sérieux, qu'elles doivent rester humbles et assumer leur rôle passif. On n'ose plus rire ou pleurer face au spectacle opéra; on est devant un 'grand' art, une instance de la haute culture.
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