Des Limites à l'Expérimentation Sur l'Être Vivant
Dissertation : Des Limites à l'Expérimentation Sur l'Être Vivant. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoireslimites ? Nous verrons alors dans un dernier temps le point de vue éthique de l'expérimentation humaine, ne faut-il pas mettre des barrières à la science & qui pourrait les poser ?
Peut-on concevoir des limites à l'expérimentation humaine ? Cette interrogation à propos de l'expérimentation humaine nous pousse à nous questionner sur l'objet qu'elle concerne c'est-à-dire l'homme.
En effet elle agit sur celui-ci, c'est l'homme qui est soumis aux différentes expériences. Il serait alors bon de se demander si l'Homme est un être différent des autres êtres vivants sur la planète ?
Dans le cas où l'homme est considéré comme semblable aux autres espèces, peut-on poser des limites à l'expérimentation sur le vivant ? Dans le cas où l'homme amené au même rang que l'animal, peut-on disposer des limites à la connaissance à propos de son fonctionnement ?
Dans le cas où l'homme est un être vivant à part, différent des autres vivants ce qui apparaît comme vrai, quelles sont les particularités qui le distinguent des autres êtres vivants tels que les animaux ?
Cependant il n'en demeure pas moins un être vivant doté d'un organisme. L'organisme d'un être vivant n'est pas une simple machine, il y a une « force vitale » supérieure aux simples mécanismes physiques & chimiques pour expliquer les fonctions du vivant tels que la conception & la reproduction.
Ce sont les vitalistes qui soutiennent cette thèse qui est contraire à celle des mécanistes qui eux réduisent le vivant à une série de causes & d'effets strictement physicochimiques.
La connaissance de la vie de Canguilhem est une étude à propos de la spécificité de la biologie en tant que science. On y retrouve une définition du vitalisme, il y explique la possibilité de concevoir l'organisme non pas sur la base de modèles mécanistes ou techniques qui permettraient de le réduire à une machine, mais plutôt de le considérer sous l'angle de sa relation avec le milieu où il vit, sa survie (et dès lors sa relation aux « erreurs » génétiques et à l'« anormalité ») dans ce milieu. Canguilhem critique vivement le mécanisme et soutient le vitalisme de Thomas Willis. En effet, selon lui, une telle réduction priverait la biologie de son propre champ de recherches, en transformant selon un processus des êtres vivants en structures mécaniques incluses dans un équilibre physico-chimique incapable de rendre compte de la spécificité des organismes et de la complexité de la vie.
Le vivant est tout être vivant ne peut donc pas être réduit à un simple mécanisme, par exemple aucun robot n'a encore réussi à adopter un comportement similaire à un être vivant ce qui soutient qu'une force supérieure règne sur notre organisme & dirige nos fonctions vitales.
La nature peut-elle donner d'elle-même des limites à l'expérimentation humaine ou dépend-elle d'autres acteurs ? On peut se demander si le vrai problème posé par l'expérimentation humaine relève de la réflexion morale. Quelle attitude prendre face à l'expérimentation humaine ? Doit-on permettre ou empêcher les prouesses réalisées à l'aide de l'expérimentation humaine ? Pourquoi et au nom de quels dangers ? Jusqu'où aller ?
On voit clairement que toutes ces interrogations dépassent le cadre de la science, d'où l'importance de la bioéthique qui permet de gérer & mettre en place les barrières de l'expérimentation humaine.
Le problème est donc de savoir si on doit laisser l'avancé technologique nous imposer ses propres barrières oui si il faut mettre en place des barrières morale au nom de l'humanité ? Peut-on s'opposer au progrès sur la connaissance de l'homme ? Pour cela nous allons commencer par déterminer & définir l'objet de l'expérimentation humaine & parler de cette expérimentation en elle-même ; Peut-elle se définir des propres limites par le biais du vivant en lui-même?
Tout d'abord avant de définir l'objet de l'expérimentation humaine il serait bon de déterminer l'arrivée de l'expérimentation humaine dans l'histoire de l'humanité afin de mieux concevoir le problème qu'elle pose.
L'expérimentation est un concept scientifique qui n'existe que depuis quelques siècles, en effet auparavant seules les sciences émanant de la pensée pure étaient critères de véracité. Au lieu d'observer & de faire des expériences les scientifiques développaient des idées à priori sur les phénomènes de la nature & les mécanismes du corps, elles étaient indépendantes de l'expérience. Il suffisait qu'une idée émane d'une autorité telle que la religion ou la philosophie pour qu'elle soit considérée comme vraie, c'est ce que l'on nomme l'argument d'autorité.
Par exemple au Moyen Age lorsque des médecins faisaient des cours, ils employaient fréquemment les idées d'Aristote & leurs connaissances étaient basées sur cette transmission des savoirs sans aucune recherche vis-à-vis de la véracité de ces propos.
C'est seulement au XVI ème siècle que les scientifiques envisagèrent d'expérimenter sur des corps humains. Cependant pour des raisons religieuses cela leur était interdit. Les premiers chirurgiens étaient donc obligés de travailler clandestinement afin de faire progresser leurs recherches.
Par exemple afin de trouver des corps pour pouvoir mettre en place leurs expérimentations, les scientifiques durent voler des cadavres dans des morgues afin d'aboutir à leurs découvertes.
On comprend que la religion étant considérée comme argument d'autorité les découvertes faites par les anatomistes qui réfutaient les idées fausses qui avaient circulé en ce domaine depuis des siècles ont causé bon nombre de polémiques. On voit d'ailleurs que de nombreuses peintures reproduisant ces expérimentations ont été peintes à cette époque. Par exemple Rembrandt a produit une série complète sur ces expérimentation est notamment la célèbre toile La leçon d'anatomie du docteur Nicolaes Tulp qui représente un groupe de sept chirurgiens et du docteur Nicolaes Tulp en 1632.
Cependant ce n'est qu'au XVII que la notion de méthode expérimentale fut réellement justifiée. C'est le philosophe anglais Francis Bacon qui mit en place cette logique d'expérimentation. Selon lui la raison uniquement armée de la logique ne peut découvrir des vérités que déductivement alors que la pensée qui sait allier l'expérience à l'idée pure est capable d'induction c'est-à-dire rationalisent les lois de la nature par les biais des expériences.
Par exemple si une feuille tombe d'un arbre, une balle lancée en l'air chute & si je lâche un verre qui tombe également j'en conclus que tout les corps tombent & je peux en venir à la loi sur la gravité universelle grâce à la combinaison de l'idée pure & de l'expérience.
Mais pour ce qui est l'avancé de la découverte sur l'humain, les limites ne pourraient-elles pas se poser d'elles mêmes ? En effet les avancés scientifiques avançant assez lentement comme avec par exemple les débuts de l'expérimentation humaine seulement au XVI ème siècle, on peut se demander si nos moyens techniques ne sont pas eux-mêmes des limites à l'expérimentation humaine. Nous n'avons pas la possibilité d'entreprendre nos recherches à un point plus profond. La nature nous impose ses propres limites que pour l'instant nous ne parvenons pas encore à dépasser.
Par exemple nous ne sommes pas capables de soigner & d'éradiquer de graves maladies telles que le cancer ou le SIDA. Nos moyens techniques ne nous le permettent pas & nous n'avons pas trouvé la solution à ces problèmes.
Les limites peuvent donc s'imposer d'elle-même par le biais de la nature ou elles peuvent être d'ordre scientifique avec le manque de techniques de pointes au niveau de la recherche scientifique.
Revenons alors au cas de l'expérimentation humaine, on comprend bien que cette méthode scientifique pose des enjeux qui touchent la société en elle-même puisqu'elle concerne l'homme. L'homme est différent des autres êtres vivants, il est doté de jugement & de raison contrairement par exemple aux animaux qui eux ne possèdent que des instincts. Son intellect lui permet de créer des technologies qui le différencient encore plus des animaux par le biais de la fabrication & l'invention d'outils, l'homme apprivoise la nature & la transforme à son avantage.
Descartes soutient le concept d'animal machine & réserve à l'homme toute forme de pensée. Selon lui le corps animal est une pure machine dénuée de sensibilité & d'activité psychique, il est dénué d'âme. Dès lors les mouvements sont assimilables à ceux d'une machine un peu plus compliquées que celles inventées par l'homme puisqu'elle est créée par dieu. L'animal n'est qu'un automate naturel pour lui : « on peut seulement dire que, bien des bêtes ne fassent aucune action qui nous assure qu'elles pensent » (lettre au marquis de Newcastle).
Ainsi donc l'homme serait l'unique être vivant à avoir des sentiments d'où le problème que soulève l'expérimentation, en dépit
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