Descartes, Lettre à Elisabeth

certaines âmes vulgaires se caractérise par une passion assez violente pour un être. Cependant, cette passion très violente et souvent très éphémère.

D’autre part se trouvent les « grandes âmes ». Par opposition aux âmes vulgaires, les grandes âmes sont davantage mus par la raison (« leur raisonnement » l.l7) que par la passion.

Ces âmes se caractérisent par des raisonnements « si forts et si puissant » qu’elles sont capables de contenir leur passion, et ce même si, celles ci sont autant, voir plus violente que celles du « commun ».

Les grandes âmes réussissent même à faire en sorte que les affections même leur servent. Elles arrivent donc semble-t-il a tirer parti du contrôle qu’elles exercent sur elles même et sur leurs passions pour devenir plus grande encore, plus puissante.

Les grandes âmes sont également capables dans la douleur physique de surpasser cet état, de supporter cette épreuve pour être d’autant plus fort, plus résistant. Ils sont également capable de compatir aux douleurs des autres, ils essaient tant bien que mal de les en délivrer, sans craindre de souffrir eux-mêmes. Pour surmonter ces diverses épreuves, quelles soient physique ou moral, la grande âme agit patiemment. Le travail sur elle même est donc un travail de long terme qui répondra à un résultat de long terme qui s’oppose donc au bonheur momentané des âmes vulgaires.

Il s’agit aussi d’un travail important sur elles-mêmes, une épreuve qu’elles font de leur force. Les grandes âmes ne sont donc pas insensible à la passion, mais à force de volonté et de patience, elle arrive à les surmonter. Mais dans quel but ?

Si les grandes âmes réalise ce long et difficile travail sur elle même, c’est dans l’unique but de pouvoir atteindre une sorte de nirvana spirituel, une autosatisfaction de soi même. Ainsi si elle réussisse à faire passer leur raison avant leur passion, leur joie sera plus que proportionnelle à celle éprouvé par une âme vulgaire. Et la joie qu’elles éprouveront à cet instant donné sera du en grande partie à la sensation de liberté que leur procure leur travail sur elles même.

La faculté qu’elles ont de rester sous le commandement de la raison les rend très heureuses, il s’agit pour elles d’une joie parfaite qu’il leur est accessible. En insistant sur le fait que cet état leur est accessible. Ainsi ils ne craignent pas la mort. La mort aurait-elle une autre valeur pour les grandes âmes ? Il semble en effet, d’après toutes ces illusions à la mort, que les grandes âmes sont une autre perception de la condition humaine. Cela semble logique, s’ils sont capables de surpasser leur passion, ils sont également capables de surpasser la plus importante passion humaine, celle concernant la crainte de la mort.

Les grandes âmes sont non seulement capables de supporter la douleur, mais elles sont aussi capables de contrôler leurs joies. Comme par exemple les grandes richesses ne leurs montent pas a la tête. Elles restent donc maîtresses d’elles même dans tous les domaines, dans la joie comme dans la peine, elles ont un recul exemplaire vis a vis des évènements qui leur arrivent. Si elles devenaient plus insolente et imbus d’elles même elles perdraient leur statut de grande âme car répondrait à une passion bien humaine, l’amour immesuré de soi.

Les grandes âmes sont donc capables de surmonter bien des choses, elles sont si saines que leur corps en demeure souvent sain. Ainsi les grandes âmes ont cette faculté hors du commun de rester maître d’elles-mêmes, de suivre les enseignements de la raison plutôt que les tentations de la passion.

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