Devoir d'invention sur le roman policier
Commentaires Composés : Devoir d'invention sur le roman policier. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresrs. Un meurtre collectif ?! Quelle idée de génie ! Il est de notoriété publique que les jeunes, et les adolescents en particulier, répugnent de plus en plus à la lecture mais je suis convaincue qu’une histoire palpitante qui mêle savamment rebondissements et terreur ne peut que tenir n’importe quel lecteur en haleine, même le plus exigeant.
Le style est également important. Pour ma part, j’affectionne celui de Fred Vargas, simple, direct, et d’un niveau de langue courant voire familier. Rien n’est plus facile à lire ! Cela permet d’accrocher le lecteur, surtout si celui-ci est un adolescent. C’est plus agréable de lire un roman écrit dans un langage courant que de lire un roman au niveau de langue très soutenu, comme ceux que l’on doit lire en lecture cursive. Car un adolescent a tendance à vite se lasser, surtout s’il doit chercher un mot dans le dictionnaire à chaque phrase ou reprendre la lecture plusieurs fois avant d’en comprendre le sens. Un exemple me vient spontanément à l’esprit, celui de Philippe Claudel dans La petite fille de Monsieur Linh : bien qu’il n’ait rien à voir avec le genre policier, c’est un roman attachant, très facile à lire sans aucun mot trop compliqué, ce qui permet au lecteur de rester absorbé par le récit. Votre roman devrait donc être une lecture agréable, plaisante, facile, un roman qu’on lit par plaisir.
J’aime aussi qu’un auteur décrive les situations, les personnages et les lieux d’une façon précise. Contrairement à beaucoup d’autres, je ne pense pas qu’une description soit « de trop » dans un récit : bien au contraire, elle permet toujours au lecteur de visualiser où se trouve le personnage, ce qui l’entoure, mais elle permet surtout de bien comprendre les sentiments des personnages et d’entrer dans leur conscience. J’aime beaucoup les auteurs qui appartiennent au mouvement réaliste : Flaubert nous fait aimer son personnage de Madame Bovary parce que le lecteur a l’impression de la connaitre intimement. Balzac, dans Le Colonel Chabert par exemple, plante le décore de l’action dès les premières pages, en s’attardant dans la description de l’étude de notaire, cette pièce où la vie du colonel Chabert va brusquement basculer.
Un livre qui voudrait s’adresser exclusivement à des adolescents devrait parler d’adolescents : il me semble évident que les personnages de votre prochain roman devraient être âgés de moins de 18 ans. Ainsi, le public aura davantage de facilité à s’identifier aux héros et le roman leur parlera de leur vie de tous les jours, de leurs contraintes et de leur bonheur. Et si, en plus, se noue une intrigue amoureuse entre le jeune héros et la jeune héroïne, alors le succès du roman est d’ores et déjà assuré !
C’est le défit qu’a su relever Dai Sijie avec Balzac et la Petite Tailleuse chinoise. Même si l’intrigue principale est politique et que l’auteur nous livre une page de l’histoire de son pays (avec la révolution culturel), ce que le lecteur adolescent retient c’est l’histoire d’amour entre Luo et la Petite Tailleuse. Loin d’être une histoire mièvre et sans âme, la découverte de l’amour par Luo est vécue comme une étape douloureuse vers la vie d’adulte. Cet amour est quelque chose de fort, en même temps douloureux et intense avec ces inconvénients et ces imprévus. Cette intrigue amoureuse devrait ajouter du piquant et un peu d’action au roman.
Une dernière chose qui pourrait permettre à un roman voulant satisfaire un public adolescent, c’est son originalité. Qu’il ne soit pas comme tous les autres, qu’il ait un petit plus comme vous avez si bien su le faire dans vos précédents romans.
J’espère que ces
...