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cherche à séduire le plus d’adeptes possible (rôle important de la propagande) et à étendre son influence sur le monde par tous les moyens.

2. Deux éléments fondamentaux caractérisant le modèle américain apparaissent dans la chanson extraite du film West Side Story : la liberté ( « Tout est libre en Amérique », « Ici, tu es libre et fier », « Libre d’être ce que tu veux être ») et la prospérité économique. Les allusions au confort matériel et à la société de consommation sont même plus nombreuses que celles qui évoquent la liberté : crédit, machine à laver, gratte-ciel, Cadillac, industries, appart’ avec terrasse.

Les années 50 sont l’apogée du modèle américain dont le matérialisme et les produits de consommation courante se diffusent largement aux alliés occidentaux des EU grâce au plan Marshall.

Les EU sont un modèle politique, leur constitution (1787) garantit les libertés publiques et individuelles : liberté d’expression, de religion, de réunion, droit de propriété et établit le principe de l’égalité des personnes devant la loi.

Le modèle est également économique et la supériorité des EU en 1945 est écrasante. Ils sont le pays du capitalisme libéral qui encourage l’initiative individuelle, le profit et la concurrence. Ils sont le seul pays épargné par les destructions et les pénuries de la guerre et incarnent dans les années 50 et 60 la supériorité technologique : ils produisent la moitié des biens mondiaux et leur croissance économique s’élève à 4% par an.

Les EU sont enfin un modèle de société et de culture. L’Amérique est une terre de prospérité et d’abondance où la publicité et le crédit entretiennent la consommation de masse. Le niveau de vie moyen de la population ne cesse de s’élever et les classes moyennes partagent un mode de vie et des valeurs (l’American way of life) qui font rêver le monde. Ce rêve américain selon lequel l’Amérique est une terre promise où chacun peut réussir est entretenu par la télévision et le cinéma. Ils sont le symbole de la modernité et représentent un idéal à imiter.

Dans le doct 2 les filles ( Anita et Rosalia) sont plus crédules et plus facilement séduites que les garçons par ce confort qui facilite la vie de la ménagère grâce à des appareils électroménagers performants.

3. Pourtant cette chanson présente aussi des critiques à peine déguisées du modèle américain.

D’abord, la contre partie du capitalisme et de la société de consommation est la toute puissance de l’argent « Tout est libre en Amérique, mais à condition de payer ». Les pauvres perdent donc une partie de leurs droits. Or, 40 M de personnes en 1960 aux EU vivent sous le seuil de pauvreté. Le modèle américain valorise l’individu qui réussit, il entretient le mythe du « self made man » qui parti de rien, construit une fortune, mais il est impitoyable pour les autres. La société américaine est donc individualiste, égoïste et repose sur l’exclusion des plus faibles auxquels l’Etat ne vient guère en aide puisqu’il limite son intervention dans la vie économique et sociale et laisse faire les lois du marché.

La discrimination raciale est dénoncée dans les docts 2 (« La vie est sympa en Amérique, si tu es Blanc en Amérique », « Tu ferais mieux de perdre ton accent ») et 3 (l’affiche de Koretski associe ironiquement la statue de la liberté et le lynchage d’un Noir, il dénonce la ségrégation et montre que la liberté individuelle est illusoire aux EU). Les Noirs, qui représentent 10% de la population des EU sont privés de leurs droits civiques et cantonnés à des emplois médiocres. La chanson évoque les petits métiers qui permettent à peine de survivre à ceux qui les exercent « Libre d’être larbin et cireur de chaussures ». Depuis 1954 un arrêt de la Cour Suprême interdit la ségrégation à l’école et dans les transports, mais il y a encore beaucoup à faire aux EU pour faire reculer le racisme qui reste présent dans les esprits. Le doct 2 fait allusion à la crise urbaine. « A douze dans une pièce ». Les défavorisés se concentrent et s’entassent dans les quartiers centraux, nouveaux ghettos (Harlem) où règnent la drogue et la délinquance. La classe moyenne blanche migre vers la banlieue (symbolisée par la maison individuelle, la voiture et les centres commerciaux).

Les critiques portent également sur la violence de la société américaine (le jeune Noir est enchaîné sur le doct 3, la chanson dit « on vous claque la porte au nez », « Si tu peux te battre »).

Les messages sont plus ambigus et certains commencent à refuser d’adhérer au discours dominant ou aux valeurs de base. La chanson dénonce les pouvoirs parallèles des mafias, les trafics « Tout est crasseux en Amérique, crime organisé en Amérique ».

4. Le modèle soviétique est présenté de façon élogieuse dans 2 documents (doct 1 et 3), l’un écrit par un député communiste français et l’autre composé par un Soviétique qui, par l’opposition de deux images, montre la supériorité du communisme sur le capitalisme.

Le doct 1 témoigne de la fascination exercée par l’URSS dans les années qui suivent la fin de la seconde guerre mondiale. L’URSS, en raison de son rôle décisif dans la victoire contre le nazisme, dispose d’un immense capital de sympathie dans le monde. Les 1ers récits sur la réalité du système ne semblent pas pouvoir altérer ce prestige. Le député français, de retour d’un voyage dans l’URSS de Staline, est totalement séduit par ce qu’il voit et qui n’est en réalité qu’une mise en scène orchestrée par les dirigeants qui ont choisi d’impressionner leurs visiteurs. Il présente l’URSS comme le pays de la paix et de la démocratie où le pouvoir appartient aux travailleurs. Il montre des paysans achetant des produits de luxe (parfum, pianos qui en réalité sont plutôt réservés à l’élite privilégiée de la Nomenklatura), et ayant accès à la culture autrefois réservée à la bourgeoisie. Il veut montrer aux militants français que l’URSS qui a refusé l’aide du plan Marshall n’a rien à envier aux Occidentaux, en pleine reconstruction économique (les Français ont eu des cartes de rationnement jusqu’en 1949) et insiste sur le fait que l’élévation du niveau de vie concerne l’ensemble de la population contrairement à ce qui se passe en Occident où une partie de la population est exclue de la croissance. Le doct 3 reprend l’idée d’égalité et de fraternité des hommes. Il présente une foule radieuse et cosmopolite (l’URSS est un Etat multiethnique), où hommes et femmes, égaux et confiants en un avenir radieux marchent d’un pas décidé sous les symboles communistes : drapeaux et étoiles rouges, globe frappé du marteau et de la faucille ( l’URSS est la patrie des ouvriers et des paysans). Pourtant cette situation ne correspond que partiellement à la réalité puisque l’URSS impose sa langue et sa culture aux minorités qu’elle domine.

L’Etat en URSS assure le logement, l’éducation, la santé et les loisirs. La propagande insiste sur les avancées sociales, la gratuité de l’enseignement, des soins, l’abondance des installations sportives et culturelles, l’absence de chômage, mais la réalité est différente.

5. Ces deux documents négligent volontairement les faiblesses de l’URSS et celles-ci sont dénoncées dans le doct 4.

Le mouvement anti communiste « Paix et Liberté » dénonce avec ironie les aspects répressifs et dictatoriaux de l’URSS. L’association Paix et Liberté lutte contre l’idéologie communiste au paroxysme de la guerre froide au début des années 1950, pendant la guerre de Corée et d’Indochine. Le parti communiste français est alors le parti le plus puissant de France, auréolé de son action dans la Résistance. Il est donc vital pour cette association, dans le cadre d’une guerre idéologique, de dénoncer les méfaits du communisme. Elle utilise pour cela des procédés de propagande classique tout comme le fait le doct 3) en se fondant sur un jeu d’oppositions. L’affiche présente une URSS qui serait en apparence un lieu de villégiature touristique « l’URSS au grand air », les vignettes proposent des excursions, du footing, des stations thermales,…Or, la réalité est celle d’un régime totalitaire. Pour les auteurs de ce document le modèle soviétique est bien celui d’un grand mensonge entre la promesse du paradis, de la société d’abondance et la réalité de l’enfer socialiste.

Le député français (doct 1) fait allusion à cette association et qualifie ces membres de « menteurs qui sont payés pour préparer la guerre contre l’URSS ».

« L’URSS au grand air » est un pays où des cadavres marquent les points cardinaux de la boussole, rappelant ainsi que la mort est omniprésente. Le Secrétaire général du PCUS, Staline est présent sur 4 dessins et exerce son pouvoir grâce à l’armée, présente sur 6 dessins sur 10, (régime militarisé à outrance). A gauche, l’ «Education », mais aussi la culture sont marquées par l’endoctrinement et le culte de la personnalité. L’Etat a le monopole de l’information, la propagande est menée à l’école (on voit Staline souffler les consignes au porte-voix depuis le Kremlin), le régime est centralisé et dirigiste. Au « Musée » on ne voit que des portraits de Staline qui est la seule référence pour la population soviétique. Les artistes ne sont pas libres et sont soumis au dogmatisme et au conformisme, ils doivent par leurs œuvres exalter le

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