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Document 1 : La puissance des États-Unis et de l’URSS à la fin des années 1980 ÉTATS-UNIS PNB en 1987 (en milliards de dollars) PNB / habitant en 1987 (en dollars) Dépenses militaires en % du PNB (1987) Dépenses militaires (en milliards de dollars) Nombre de militaires Nombre d’ogives nucléaires 4 880 19 860 URSS 2 310 8 160
6,3 344,2 2 030 000 7 500
12,3 327,1 3 400 000 8 900
Source : Encyclopaedia Universalis, « Les chiffres du monde », 1990 et 1992.
Document 2 : Traité américano-soviétique concernant les euromissiles (1987) « L’Union des Républiques Socialistes Soviétiques et les États-Unis d’Amérique […] Conscients du fait qu’une guerre nucléaire aurait des conséquences désastreuses pour toute l’humanité, Sont convenus de ce qui suit : Article 1. Conformément aux dispositions du présent Traité, chaque partie éliminera ses missiles intermédiaires et à plus courte portée, n’aura pas par la suite de tels systèmes et exécutera les quatre obligations énoncées dans le présent Traité. […] Article 4. Chaque partie éliminera tous ses missiles à portée intermédiaire et tous les lanceurs de tels missiles, ainsi que les ouvrages et les équipements auxiliaires de manière que trois ans au plus tard après l’entrée en vigueur du présent Traité et par la suite, aucune partie ne possède de tels lanceurs, ouvrages et équipements auxiliaires. […] Art. 11. Afin d’assurer la vérification du respect des dispositions du présent Traité, chaque partie aura le droit d’effectuer des inspections sur place conformément au présent article. »
Source : Traité de Washington (extraits), 1987. Cité dans Notes et études documentaires, n° 13-14, 1991 .
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Document 3 : La politique étrangère de l’URSS vue par Mikhaïl Gorbatchev en 1987 « Le principe fondamental de la nouvelle approche politique est simple : la guerre nucléaire ne peut être un moyen de parvenir à ses objectifs, qu’ils soient politiques, économiques, idéologiques ou autres. Cette conclusion est réellement révolutionnaire car elle équivaut à se débarrasser des notions traditionnelles de guerre et de paix. C’est la fonction politique de la guerre qui en a toujours constitué la justification, son explication « rationnelle ». La guerre nucléaire est insensée ; elle est irrationnelle. Il n’y aurait ni vainqueurs ni vaincus dans un conflit nucléaire généralisé : la civilisation mondiale périrait inévitablement. Ce serait un suicide plutôt qu’une guerre au sens conventionnel du terme […]. La sécurité universelle à notre époque repose sur la reconnaissance du droit de chaque nation à choisir sa propre voie vers le progrès social, sur la renonciation à l’ingérence dans les affaires intérieures des autres États, sur le respect des autres combiné à une vision objectivement autocritique de notre propre société. Une nation peut choisir le capitalisme ou le socialisme. C’est son droit souverain. Les nations ne peuvent ni ne doivent calquer leur vie sur celle des États-Unis ou bien celle de l’Union soviétique. En conséquence, les positions politiques devraient être dénuées de toute intolérance idéologique. Les différences idéologiques ne devraient pas être reportées sur la sphère des relations entre États, pas plus que la politique étrangère ne devrait leur être subordonnée car les idéologies peuvent bien être aux antipodes, l’intérêt de la survie et la prévention de la guerre demeurent les buts universels et suprêmes. » Source : Mikhaïl Gorbatchev, Perestroïka, vues neuves sur notre pays et sur le monde, Paris, Flammarion, 1987.
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Document 4 : Dessin de presse paru le 11 novembre 1989
« Ich bin ein Berliner »: « Je suis un Berlinois ». Source : Plantu, Le Monde, 11 novembre 1989.
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Document 5 : En 1991, Gorbatchev analyse l’évolution de l’URSS « Le destin a voulu qu’au moment où j’accédais aux plus hautes fonctions de l’État, il était déjà clair que le pays allait mal. […] La raison en était déjà claire : la société étouffait dans le carcan du système administratif de commande. Condamnée à servir l’idéologie et à porter le terrible fardeau de la militarisation à outrance, elle était à la limite du supportable. Toutes les tentatives de réformes partielles – et nous en avons eu beaucoup – ont échoué l’une après l’autre. Le pays perdait ses objectifs. Il n’était plus possible de vivre ainsi. Il fallait tout changer radicalement […]. Nous vivons dans un nouveau monde : - la « guerre froide » est finie, la menace d’une guerre mondiale est écartée, la course aux armements et la militarisation insensée qui a dénaturé notre économie, notre conscience sociale et notre morale est stoppée. Je veux encore une fois souligner que durant la période de transition, j’ai tout fait de mon côté pour préserver un contrôle sûr des armes nucléaires ; - nous nous sommes ouverts au monde, nous avons renoncé à l’ingérence dans les affaires d’autrui, à l’utilisation des forces armées en dehors du pays. En réponse nous avons obtenu la confiance, la solidarité et le respect ; - nous sommes devenus un des piliers principaux de la réorganisation de la civilisation contemporaine sur des principes pacifiques et démocratiques ; - les peuples, les nations ont obtenu une liberté réelle pour choisir la voie de leur autodétermination. Les efforts pour réformer démocratiquement l’État multinational nous ont conduit tout près de la conclusion du nouvel Accord de l’Union. Tous ces changements ont provoqué une énorme tension, et se sont produits dans des conditions de lutte féroce, sur un fond d’opposition croissante des forces du passé moribond et réactionnaire, des anciennes structures du Parti et d’État et de l’appareil économique. » Source : Mikhaïl Gorbatchev, discours télévisé, 25 décembre 1991. Cité dans Le Figaro du 26 décembre 1991.
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