Erasme
Dissertation : Erasme. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresde princes, de grands ecclésiastiques, d’érudits renommés ou de disciples novices. Il affirme consacrer la moitié de ses journées à sa correspondance. On compte aujourd’hui plus de 600 correspondants dans toute l’Europe. De 1516 à sa mort, il publie plus d’une douzaine de recueils différents où sont associées ses propres lettres et celles de ses correspondants. Au total, c’est près de douze cents lettres qu’il donne à voir au public, pêle-mêle et sans égard pour la chronologie, ambitionnant d’illustrer à travers elles les ressources expressives du genre tout en projetant une image avantageuse de lui-même[réf. nécessaire] et de ses prises de position au sein de la République des Lettres.
Grand admirateur des Elegantiæ de Lorenzo Valla, il compose à son tour, avec la collaboration de Publio Fausto Andrelini, un recueil d’expressions et de proverbes latins puisés chez les auteurs anciens, les Adages (818 lors de leur première publication à Paris chez l'éditeur Jean Philippe, 4151 dans l'édition de 1536) dont il se sert comme vade mecum personnel[6]. Chaque expression est commentée et cet exercice, qui lui permet d’illustrer les rapports entre la littérature latine et grecque, est prétexte pour l’auteur à proposer ses analyses sur l’homme, la religion ou les sujets d’actualité. La première édition du recueil (1503) est régulièrement révisée par l’auteur (d’autant que des éditions pirates voient rapidement le jour) et le recueil final comporte plus de quatre mille articles. Il vient d'en être donné une réédition complète avec traduction française en regard (Les Belles Lettres, 2011, voir ci-dessous).
Il est également l’auteur d’un manuel de Savoir-vivre à l’usage des enfants, aussi connu sous le nom de La Civilité puérile (De civilitate morum puerilium, 1530), destiné au prince Henri de Bourgogne. Cet ouvrage, qui a servi de référence pendant plusieurs générations, donne un bon témoignage de l’état des mœurs dans l’Europe du XVe siècle[7].
Revenu à Bâle pour surveiller la publication de l’Ecclésiaste, il se voit offrir de devenir cardinal par le pape Paul III. Il refuse.
Érasme meurt dans la nuit du 11 au 12 juillet 1536. Il est enterré dans la cathédrale de Bâle, aujourd’hui protestante. Le 19 janvier 1543, ses livres sont brûlés publiquement à Milan en même temps que ceux de Luther.
La devise d'Érasme
...