Fonctionnement Du Garbadrome

plus en plus importante de l’emploi.En effet, en 2008, une enquête sur l’emploi auprès des ménages réalisée par l’observatoire de l’emploi permet d’estimer la part de ce secteur à 76,5%.Le secteur imformel occupe donc à ce jour, la part la plus importante des emplois en Côte d’Ivoire et même les 72% des emplois en Afrique subsaharienne,selon le Bureau International du Travail(BIT). Par conséquent, il regroupe plusieurs activités lucratives dont celle du restaurant populaire qui est l’objet de notre étude.Pour mieux appréhender ce domaine, il est question d’analyser toutes ses dimensions. Compte tenu de son immensité, nous nous atelerons à étudier qu’une seule activité de ce domaine afin de la maîtriser dans toute sa quasi-totalité. Cette activité est pratiquée uniquement dans le monde urbain de la Côte d’Ivoire.Le garbadrôme est une activité génératrice de revenu, activité de commercialisation de l’attiéké accompagnée de poisson (singulièrement le thon frit) et du piment frais.Le garba est un plat de plus en plus apprécié par la population de la Côte d’Ivoire particuliérement celle d’Abidjan.Apparu dépuis les années 90, le garba démeure toujours l’excéllent plat de plusieurs catégories de personnes. C’est pourquoi, nous avons decidé de mener une étude appronfondie sur cette activité afin de cerner son environnement économique.

I-2-justification de l’étude

Au lendemain de son accession à la souvéraineté nationale, la Côte d’Ivoire avait estimé qu’il fallait créer les PME/ PMI pour rattraper le retard économique. Pour y parvenir elle a choisi un système économique et social qui encourage l’initiative privée, la libre entreprise.Mais dès les années 80 le pays a connu une crise économique, mettant en péril cette vision de l’Etat.Dépuis lors, cette économie ivoirienne va de mal en pire malgré les différents remèdes proposés par nos bailleurs de fond. La précarité de cette économie a accentué la pauvreté et le chômage dans notre pays.Selon World facbook, CIA, le seuil de pauvreté en 2008 était de 48,9% et le taux de chômage était estimé à 15,7% .Malgré ces difficultés, l’on recherche toujours le bien- être social pour la satisfaction de ses besoins immédiats. Pour accéder à notre fin, nous avons choisi de nous investir dans l’activité du garba moderne avec une gestion intégrée à la comptabilité d’entreprise, dans le but de création de richesse et de réduction de la pauvreté ainsi que le chômage en Côte d’Ivoire.Ainsi, pour mieux conduire notre étude sur le développement du garbadrôme, nous avons choisi la commune d’Abobo comme le site arbrité par notre travail de recherche. Abobo est une ccommune située dans le secteur nord d’Abidjan.Elle est à ce jour l’une des communes les plus peuplées du district (environ 1.500.000 habitants). Abobo est aussi connu comme un quartier dortoir qui arbrite une population cosmopolite.Abobo concentre plusieurs activités génératrice de revenu dont l’éssentiel se déroule encore dans l’informel.

II- PROBLEMATIQUE

La Côte d’Ivoire a pendant quelques décennies été considérée comme la vitrine de l’Afrique occidentale, traduisant le triomphe des politiques libérales de développement.

Du début des années 1960 jusqu’au milieu des années 1970, la politique de développement du pays a été celle de l’expansion économique sur la base des exportations de matières premières agricoles et de substitution aux importations reposant sur des industries solides en ce domaine. Les strategies de mise en œuvre ont vu le jour dans un cadre de gestion économique et de politique macro-économique adaptées aux contraintes et à l’environnement extérieur. La croissance se réalise donc sans deséquilibres internes et externes majeurs. Mais, depuis la seconde moitié des années 70, les performances économiques se sont révélées moins flateuses. Pour faire face aux nouvelles difficultés qui se présentent à lui, l’Etat ivoirien a dû se tourner vers la Caisse de Stabilisation (Caistab), structure étatique qui avait le monopole de la gestion du binôme café-cacao, principaux produits d’exportation du pays. En effet, la Caistab a dû réaliser d’importants profits suite au boom du café et du cacao. Mais avec la persistance de la crise, la Côte d’Ivoire s’est engagée dans une politique monétaire et fiscale expansionniste qui s’est traduite par un relèvement de l’inflation et une augmentation de l’endettement extérieur. Le taux d’inflation est devenu nettement supérieur à celui de ses partenaires et le taux de change réel s’est trouvé surévalué. Durant les années 80, les déficits du secteur public et du compte d’operations courantes atteignent respectivement 12 et 17 pour cent du produit national brut. La croissance économique s’est ralentie entrainant un déséquilibre du marché de l’emploi et une augmentation du taux de chômage. La regulation sur le marché du travail va se faire par le secteur informel. L’analyse de ce secteur et de sa contribution à la satisfaction des besoins essentiels, s’avère nécessaire. Pour mieux appréhender ce secteur, nous allons orienter notre analyse sur le garbadrôme qui en est une activité récente. Le garbadrôme se déroule dans le monde urbain ivoirien Abidjan où l’activité est le plus répandue dans les communes les plus peuplées. Ainsi, pour mieux comprendre certains phénomènes du développement du garbadrôme, nous avons choisi la commune d’Abobo comme le site abrité par notre étude. ABOBO est une commune située dans le secteur nord d’Abidjan. Elle est à ce jour l’une des communes les plus peuplées du district (environ 1 500 0000 habitants).

Abobo est aussi connu comme un quartier dortoir qui abrite une population cosmopolite. Abobo concentre plusieurs activités génératrices de revenus dont l’essentiel se fait encore de façon informelle (coiffure, couture, cordonnerie, etc.). La commune d’Abobo joue depuis longtemps le rôle de refuge pour les migrants considérés comme des personnes à faibles revenus (Historique de la commune d’Abobo). C’est une population essentiellement jeune. Abobo héberge 24,5% de la population abidjanaise de moins de 25 ans (enquête réalisée en 2008 à Abidjan sur : l’environnement de l’emploi). L’enquête révèle le faible niveau de cette population surtout dans le sexe féminin.Cependant, le taux de chômage des femmes est de 9,8% contre 12,1% chez les hommes. Les jeunes ne peuvent accéder à l’emploi moderne en raison de leur faible niveau intellectuel, vont s’adonner aux activités informelles pour leur survie. Parmi ces activités, on constate un essor du commerce du garba à travers la multiplication de garbadrômes.

Le garbadrôme comme toutes activités informelles possède d’énormes potentialitées génératrices de revenus. Le garba joue un rôle prépondérant chez les Abobolais car assurant chaque jour la satisfaction de leur besoin alimentaire. Malgré son essor, ce commerce reste toujours informel dans son développement. Le caractère informel engendre de nombreuses pertes et empêche les acteurs à tirer entièrement profit de cette activité. Cela constitue un manque à gagner pour les garbatiquis et pour l’Etat dans sa lutte contre la pauvreté.

Pour cerner correctement tout l’environnement de cette activité, nous nous intérrogeons sur certains points clés dans le déroulement du garbadrôme. Ces questions sont les suivantes :

1-Comment l’activité fonctionne- t-elle ?

2 -Quel est le niveau de rentabilité de ce secteur économique ?

3 -Quelles stratégies adoptées pour maximiser la rentabilité du garbadrôme ?

III- OBJECTIFS

Objectif général

Elaborer un plan de financement efficace permettant d’accroître la rentabilité du garbadrôme.

Objectifs spécifiques

1- Etudier le marché du garbadrôme de la commune d’Abobo

2- Evaluer la rentabilité financière et économique de cette activité

3- Dégager de nouvelles stratégies de fonctionnement du garbadrôme

IV- METHODOLOGIE DE L’ETUDE

IV.1- Les différentes étapes

La méthodologie de notre étude comprend les étapes suivantes :

Etape1 : Briefing avec l’encadreur, brève révue documentaire et production du protocole de recherche.

Dans la première phase nous avons eu un briefing avec notre encadreur pour comprendre ses appréhensions