Héritage De Marcel Duchamp
Dissertation : Héritage De Marcel Duchamp. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresainsi d'estomper la barrière entre la vie quotidienne et l'art, d'enlever le coté sacré de l'art pour le rapprocher de la vie réelle. DUCHAMP utilise pour ses ready-mades des objets banals, indifférents et en fait des sculptures en leur enlevant leur utilité première (roue de bicyclette à l'envers en 1913). Après cette pensée avant-gardiste plusieurs concepts vont être intégrés à la notion d'art :
l'affirmation que tout est art, même les objets manufacturés.
L'art n'est pas un milieu fermé, différent du reste du monde. Au lieu d’élever la banalité au rang d’art il a fait descendre l’art de son pied d’estal dans la vie quotidienne.
La remise en question des critères esthétiques
Avec la pensée de DUCHAMP c'est un nouveau mouvement artistique qui apparait; le mouvement dada. C'est un mouvement de révolte qui résulte d'un besoin de renverser l'ordre moral et social de manière pacifiste. C'est une façon de nier et de détruire toute forme d'art connue en un appel à l'absurdité et l'arbitraire. Les œuvres dadas se caractérisent par l'anarchie, le nihilisme, le satyre, l'ironie, la provocation, l’irrespect et le refus du concept de beauté. Les dadaïstes critiquent la conformité et l'unicité des œuvres d'art. Ils veulent que leurs œuvres résultent d'un art mental, d'esprit et non d'un souci d'esthétique. L'urinoir de DUCHAMP devient de l’art simplement parce qu’on le regarde comme tel. L’art ne réside pas dans l’objet même mais dans la signification que l’on projette à travers lui.
A partir de DUCHAMP, l'art c'est détaché de cette conception de beauté (d'où l'expression “l'abus de beauté”). Avant les dadas, la beauté est ce qui est conforme à la nature, depuis ce mouvement, on remarque de nombreuses critiques de la conformité, un concept qui est jugé trop réducteur. DANDO, critique en art, cherche à donner une nouvelle dimension à l’art, à élargir ses frontières. Il prend l'exemple d'une pelle à neige, en tant qu'outil et qu'œuvre (« en prévision d’un bras cassé »). L'objet apparaît alors sous un nouveau jour, il gagne le domaine du subsistant; l’important n’est plus sa valeur esthétique mais son usage, son détournement dans une œuvre d’art. DUCHAMP a ainsi ouvert les portes de l’art conceptuel, le fait d’associer une pensée à un objet, et a fait entrer des matériaux nouveaux jusqu’alors absents dans l’art.
Il existe 2 types de ready-made : - l’utilisation d’objets réels dans une œuvre
- la création d’objets artistiques qui semblent réels
Quelques exemples de l’héritage de DUCHAMP dans l’art contemporain
L’utilisation d’objets réels
http://www2.cfwb.be/lartmeme/no026/images/01-1.jpgDans les années 80 on voit apparaître les « appropriationnistes », un groupe d’artistes qui dénonce la société de consommation, l’idée de « j’achète donc je suis » ! Ils s’approprient des objets de la vie quotidienne et les incorporent dans leurs œuvres. Ils montrent ainsi que l’art et une marchandise parmi d’autres dans une galerie de consommation de luxe, dans une société où on existe qu’à travers ce que l’on possède. Leurs œuvres nous mettent face au désenchantement du monde et de l’art, face à l’action systématique de consommer en masse, comme tout le monde.
En 1995, PUNTS présente « 3 ballons en équilibre ». Trois ballons de basquet sont disposés à égal distance dans un aquarium, dans une substance qui apparaît comme de l’eau. L’artiste, de par son œuvre, veut montrer la supériorité des objets face aux personnes qui les possède. La perfection immaculée est un état matériel, que l’homme n’attendra jamais, quel que soit l’argent qu’il a.
http://www.connaissancedesarts.com/medias/2011/11/07/92515_1320679134_3-haim-steinbach-supremely-black-1985-private-collection.jpgSTENIBACH est aussi un des artistes qui prolonge la pensée de DUCHAMP. Il place en effet des produits fétiches au centre de ses créations artistiques en choisissant minutieusement les objets et leur quantité dans l’œuvre. Il souhaite brouiller la frontière entre les galeries d’art et les magasins, ses œuvres ne sont pas le résultat d’une fabrication mais de choix. La seule chose qui différencie ses œuvres-objets des produits qu’il achète en magasin, c’est le prix. De par sa volonté il fait d’objets manufacturé des « produits » artistiques.
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Cette œuvre de MCCOLUM, est un assemblage de différents tableaux, avec de l’acrylique noire ou blanche sur bois. Ces tableaux présentent les attributs d’œuvres d’art ; ils sont encadrés, datés, signés comme dans un salon de peinture, mais ne possèdent aucune qualité picturale. L’artiste cherche à montrer que n’importe quoi peut être un objet d’art.
Jusqu’à présent les artistes que je vous ai présenté utilisaient les objets tels quels dans leurs œuvres, il n’y avait pas vraiment de travail ni d’utilisation de l’objet. Le produit était exposé comme tel, sous forme d’œuvre d’art. Ils révèlent ainsi que l’art puise son sens du contexte où il apparait, où il est présenté. Un urinoir dans des toilettes n’a alors plus la même valeur qu’un urinoir exposé dans un musée.
C’est en suivant ce nouveau courant artistique qu’apparaît l’art du déchet. Les artistes utilisent des objets réels, de notre quotidien, et les incorporent dans leur création. Il y a un réel travail de fabrication comme c’est le cas des nouveaux réalistes. Ceux-ci prennent position pour un retour à la réalité et préconisent l'utilisation d'objets prélevés dans la réalité de leur temps, à l'image des ready-made de Marcel DUCHAMP. Ces conceptions s'incarnent notamment dans un art de l'assemblage et de l'accumulation d'éléments empruntés à la vie quotidien
http://labouchedefer.free.fr/local/cache-vignettes/L300xH295/tinguely-heureka-28885.jpg | http://www.lalsace.fr/fr/images/B7C4037F-AD88-459F-8693-E61E90D559A4/ALS_03/arman-la-colere-monte-1961-dr.jpg | http://www.bbc.co.uk/schools/gcsebitesize/art/images/flash_zooms/ag_tonycragg_zoom.jpg?imageOriginal=/schools/gcsebitesize/art/images/galleries/sculpture/ag_tonycragg.jpg |
Eureka de Jean TINGUELY est une sculpture dont la sobriété de ses mouvements nous la fait apparaître comme une œuvre presque classique. Pourtant elle est entièrement composée de d’objets réels. Cet artiste fait partit du mouvement du nouveau réalisme. « Pour moi l’art est une forme de révolte totale et complète.» | ARMAN dénonce souvent la société de consommation à travers ses œuvres, il est connu pour ses « accumulation » à partir d’objets manufacturés. Il se définit comme un « montreur d’objets ». "J'affirme que l'expression des détritus, des objets, possède sa valeur en soi, directement, sans volonté d'agencement esthétique les oblitérant et les rendant pareils aux couleurs d'une palette; en outre, j'introduis le sens du geste global sans rémission ni remords." ARMAN | Cette silhouette humaine, crée par Tony CRAGG, est constituée de morceaux de plastiques colorés qu’il a récolté un peu partout. La forme est unifiée mais pourtant chacun de ses composant à une véritable histoire, un passé. On voit et on reconnait chaque matériaux qui ont perdus leur utilité et ne servent plus qu’à représenter un tout. Il joue avec les objets que le monde industriel rejette. |
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Tom FRIEDMAN, quant à lui, apporte des transformations plus subtiles à ses matériaux de prédilection (chewing gum, aspirine, dentifrice, etc.). Il crée un ballon de chewing gum de 10 cm, il sculpte son portrait dans des cachets d’aspirine et forme une longue spirale qui est en fait le résultat d’un crayon entier passé dans un taille crayon. Son travail est méticuleux, long et d’une totale précision. Il s’approprie un objet réel et le déforme.
http://lh6.ggpht.com/_e7zYcrT4hWQ/TX6FcW0qaSI/AAAAAAAAQTU/FOlnPAR_RdQ/donovan_02.jpghttp://artcritical.com/gelber/images/donovan1.jpg
Le travail de Tara DONOVAN fait penser à celui d’ARMAN. Elle joue avec l’accumulation d’objets ordinaires pour créer des formes épurées et gracieuse, à la différence d’ARMAN. Ses œuvres ont un aspect immaculé, reposant, comme les images ci-dessus où elle a fait des piles de gobelet de différentes hauteurs pour former des sortes de vallées ombragées. Malgré la banalité du matériau qui la constitue, sa sculpture est très poétique, belle et nous attendrie par sa fragilité.
La création d’objets qui semblent réels (« faux » ready-made)
Dans les années 60, Andy
WARHOL, le précurseur du Pop Art, a lui aussi prolongé la pensée de DUCHAMP. Il a radicalement transformé l’art et le rapport ce dernier à la culture contemporaine
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