Marcel Mauss

triomphal (pompa triumphalis) passait par une voie dallée et bornée à chaque extrémité par un arc qui séparait la cavea et le front de la scène.

2 éléments singuliers : Deux grandes pièces absides qui flanquent la scène (basilicae) et l’élargissement circulaire du mur du fond (postscaenium : annexe postérieure de la scène).

Seuls les 2 niveaux inférieurs de la façade sont conservés : colonnes engagées doriques (en bas), colonnes engagées ioniques (en haut).

Les 2 premières volées de gradins (maeniana) en pierre et appuyées sur des structures en opus caementicum (une maçonnerie faite de mortier et de pierres de toute sorte (déchets de taille par exemple) et qui a l'aspect du béton) à parement réticulé (devant d’un mur où les pierres et les briques forment réseau). La troisième est en bois.

Les voûtes étaient en maçonnerie. Au-delà de l’orchestre, dont le diamètre était de 37m, s’élevait la scène orientée sud-ouest, à plusieurs étages, dont la seule restauration connue est celle de Vespasien. Il n’en reste maintenant qu’un pilier et qu’une colonne.

Cavea s’appuie sur un système de murs radiaux reliés par des voûtes inclinées en briques (exemple important de l'usage de la brique à l'époque augustéenne, son diamètre était de 130m, sa hauteur de 130m (il en subsiste 20m)), interrompues par 2 galeries annulaires ou ambulacres internes régnant sous les paliers (praecinctiones) qui séparent les maeniana. Comme le théâtre de Pompée.

Vers l’extérieur, le système était cerné par deux ou trois ambulacres superposés, ouverts en arcades.

Recours au «theatermotiv»: arcade encadrée par des ordres engagés sous entablement horizontal= nouveau du motif rythmique.

Résout le problème de l’habillage plastique des piles qui soutiennent ce type d’architecture à niveaux superposés; répond au niveau inférieur aux exigences de circulation, car les arcades donnent accès à l’ambulacre externe sur lequel débouchant les rampes conduisant aux gradins.

Au niveau supérieure: le motif des arcades correspond à la structure interne de l’ambulacre car les archivoltes suivent le mouvement des voûte radicales.

Conciliation des impératifs d’animation dynamique et d’un accueil efficace (par absorption des poussées vers l’extérieur).La façade semi-circulaire est en travertin. Son architecture à ordres superposés prépara celle du Colisée. Les deux premiers niveaux sont encore partiellement visibles. Les arcades du premier niveau sont encadrées par des demi-colonnes lisses, sans base avec chapiteaux toscans ; l’entablement est dorique. Au second étage, les demi-colonnes ont des bases attiques ; les chapiteaux et l’entablement sont ioniques. On ne sait pas grand chose du troisième étage pour lequel n’ont été identifiés que quelques demi-chapiteaux corinthiens.

La présence d’une colonnade engagée supportant une architrave tangente à l’extrados des arcades manifeste le désir d’encadrer l’ordonnance voutée et de subordonner les fonctions effectives de soutènement à un ordre d’architecture qui (bien qu’esthétique) confère sa noblesse.

Ce sont les romains eux mêmes qui commencèrent à détruire le Théâtre de Marcellus en 370 ap. JC., en arrachant quelques gros blocs de pierre pour restaurer le vieux pont Cestius. Le destruction continua jsqu'au XIIe siècle lorsque de nobles familles romaines se fortifièrent à l'abri des ruines du théâtre pendant leurs luttes contre les Papes et les Empereurs ? Depuis 1400 la forteresse passa aux mains des