Karl Marx Philosophe Malgré Lui
Mémoires Gratuits : Karl Marx Philosophe Malgré Lui. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoirescar il est un révolutionnaire trop dangereux. Il s’installe à Bruxelles et en 1847 Marx et Engels créent la ligue des communistes. En 1848, la révolution éclate. Marx et Engels écrivent «Le manifeste du parti communiste » où ils écriront les grandes lignes de leur vision de l’histoire. Après l’échec de la révolution, ils créeront la « Nouvelle Gazette Rhénane » qui ne subsistera que grâce aux nombreux articles rédigés par Marx et par l’aide financière d’Engels car les conditions matérielles seront difficiles.
Il consacrera toutes les années 50 à la rédaction d’articles pour des journaux et il commencera l’écriture de l’œuvre essentielle de sa vie : « Le Capital ». En 1859, il achève « La contribution à la critique de l’économie ». En 1864, il fonde à Londres l’association internationale des travailleurs dont le conseil général sera transféré à New-York en 1872. En 1867, il publie le premier tome de « Capital ». Ce sera le seul tome jamais achevé. En 1881, sa femme décède d’un cancer au foie.
Marx s’éteint le 14 mars 1883.
Les tomes II et III du « Capital » seront publiés par Engels en 1885 et 1894.
b) Son œuvre :
Marx devient très vite un révolutionnaire à tendance démocratique et veut changer la société dans laquelle il se trouve.
Critique des idéologies :
a) La religion : Marx critique les aspects philosophiques et sociaux de la religion. Il critique l’effet anesthésiant, aliénant et mystifiant des religions sur la mentalité collective. Pour lui, la religion est une structure créée par la classe dominante afin d’endoctriner le peuple. La religion c’est « l’opium » du peuple. Selon Marx, la religion permet de justifier les inégalités sociales et permet au prolétariat de mieux les supporter. Elle laisse le peuple dans l’illusion que sa condition n’est pas si terrible en lui donnant des exemples de morale religieuse, des bienfaits de la souffrance,…
Marx pense que si on élimine la religion, la classe ouvrière prendra conscience de sa misère, la refusera et permettra la naissance d’une société socialiste.
b) La philosophie : Pour lui, la philosophie représente la révolte. Marx ne pense pas que la philosophie soit uniquement une interprétation du monde mais que celle-ci pourrait le transformer. Si on fournit la philosophie au prolétariat, ceux-ci pourront se libérer de leur position.
c) La politique : Marx pense qu’il faut abolir l’Etat car sans cela l’homme ne pourra jamais vivre en totale liberté. L’Etat c’est l’instrument d’exploitation d’une classe par une autre. La classe dominante exploite la classe dominée car c’est elle qui décide.
Il montre le caractère inhumain du capitalisme : Il essaye de prouver scientifiquement que ce régime est destiné à périr de ses propres contradictions. Il démontre que le capitalisme est immoral car il y a toujours un exploitant et un exploité, de plus, un exploité rapportera à l’exploitant plus qu’il ne lui a coûté (plus-value). (EX : patron-ouvrier).
Il montre que le capitalisme génère la crise : Les salaires sont limités aux stricts besoins vitaux de l’ouvrier ce qui l’empêche donc de consommer et favorise le chômage.
Il montre que le capitalisme s’autodétruit : A cause de la grande concurrence, la plus-value est directement réinvestie et donc le profit baisse. Le petit patron succombe donc à la concurrence et devient prolétaire.
d) Théorie du prolétariat : Les prolétaires sont le résultat de la dynamique du système capitaliste. Un prolétaire C'est un individu qui ne possède que sa seule force de travail, et pas les moyens de la production. Il est par conséquent obligé de vendre sa force de travail au capitaliste sous forme de salaire pour subvenir à ses besoins. Tout travailleur salarié est un prolétaire. Le prolétaire n’a pas de propriété.
L'intérêt du prolétaire est d'obtenir le plus possible de son travail, tandis que réciproquement le propriétaire des moyens de production cherche à minimiser ce coût. Le prolétaire a donc des intérêts contraires à ceux du bourgeois (ou capitaliste). D'où un conflit : la « lutte des classes ».
Cependant, les capitalistes ont un moyen de pression sur les prolétaires qui est le chômage. Ils ne veulent pas perdre leur travail et donc ne se révoltent pas.
e) La lutte des classes : Marx est contre les classes sociales car dans celles- ci il y a toujours un exploitant et un exploité ; un chef et un soumis ; la bourgeoisie et le prolétariat. Il faut, selon Marx, que la société se libère du capitalisme par la révolution. Cette révolution doit libérer le prolétariat ainsi que les classes dominantes, qui sont également aliénées (par l'argent, la religion,…). C'est donc une révolution pour toutes les classes visant à abolir la division de classes.
Critique de l’économie politique (caractéristiques du monde capitaliste):
Il reprochait à l'économie politique d'être formée comme une science exacte, qui avait éliminé l'Homme de ses paramètres, et l'avait réduit à ses qualités de producteurs et consommateurs.
Il reproche aussi le manque de questionnement de ces fondements.
a) La théorie de la Valeur : La production capitaliste est une production de marchandises, elle a pour but de satisfaire les besoins des hommes et d’être échangée contre autre chose : se sont ses valeurs d’usage.
La valeur d’échange (ou valeur) est la proportion dans laquelle des valeurs d’usage différentes s’échangent entre elles. Leur seule caractéristique commune est le fait que se sont des produits du travail. La grandeur de la valeur d'échange est déterminée par la quantité de travail socialement nécessaire à la production d'une marchandise donnée.
b) La plus-value : c’est la différence entre la quantité de valeur ajoutée par le travail à la marchandise initiale et la valeur du travail nécessaire. Cette plus-value provient de la force de travail humaine par le rapport entre la quantité de travail payé et la quantité de travail non payé (exploitation).La plus-value peut être accrue de deux manières : en allongeant la journée de travail et en augmentant l’intensité et la productivité du travail.
c) L’accumulation du capital : les capitalistes transforment la plus grande partie de la plus-value en capital et l'emploient non pour satisfaire leurs besoins ou leurs caprices personnels, mais de nouveau pour la production. La plus-value se décompose à son tour en moyens de production nouveaux et en capital variable : c'est l'accumulation du capital.
Marx opère une distinction entre deux types d'accumulation : l'accumulation du capital sur la base du capitalisme et l'accumulation dite primitive (séparation par la violence du producteur de ses moyens de production). L'accumulation primitive crée, d'un côté, les prolétaires « libres » de toute attache et de toute restriction quant à la vente de leur force de travail et, d'un autre côté, des détenteurs de capitaux qui peuvent alors se livrer à l'accumulation du capital sur une base de production capitaliste.
L'accumulation du capital aboutit à une augmentation rapide de la part du capital constant dans l'ensemble du capital mis en jeu pour une production. Cet accroissement plus rapide du capital constant par rapport au capital variable a d'importantes conséquences. Il est un des mécanismes qui expliquent l'existence de crises périodiques de surproduction. (Voire premier tome du « Capital »).
d) La reproduction du capital : Marx introduit une distinction entre : la production des moyens de production et la production des biens de consommation.
À partir de cette distinction, il étudie la circulation de l'ensemble du capital social, d'abord dans sa reproduction simple puis dans sa reproduction élargie (accumulation capitaliste). (Voire tomes II et III du « Capital »).
La baisse tendancielle du taux de profit : L’histoire du capitalisme est la lutte contre la baisse tendancielle du taux de profit. Par la baisse tendancielle du taux de profit, Marx explique la contradiction fondamentale du Capitalisme qui conduit à l’apparition récurrente de crises. Marx considère que les capitalistes sont tentés d'accroître leurs capacités de production par des innovations technologiques pour obtenir un avantage temporaire sur leurs concurrents, appelé plus-value extra. Il s'ensuit qu'ils substituent des machines à la main d'œuvre, autrement dit, ils substituent du capital constant à du capital variable ce qui a pour conséquence d'augmenter l'intensité capitalistique de la composition organique
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