Kurt Lewin

mand, Kurt Lewin est d’une Famille moyenne Juive. Il entrera en médecine dans l’Université de Freiberg à l’âge de 19 ans et il continuera ensuite en biologie à l’université de Munich où il rencontrera les différents acteurs d’une théorie à la fois philosophique et psychologique, la Gestalt. Ce contacte, donnera à Kurt LEWIN, une vision différente voir opposée à celle de l’époque, où l’on cherchait à isoler les éléments les uns des autres, afin de mieux les comprendre.

En 1914, la Première Guerre Mondiale éclate, et Kurt Lewin se porte volontaire avec son frère. Ce sera l’évènement marquant de sa vie, d’où débouchera la plupart de ses idées non violente et basée sur la théorie de la Gestalt. Au cours de l’année 1916, il sera blessé au combat et y perdra et l’un de ses frères. Lors de la guerre, sa capacité à se surpasser lui fera atteindre le grade de lieutenant, et acquérir la croix de fer pour service rendu à la nation.

De retour en 1917, Il écrira alors son premier ouvrage de psychologie sur l’expérience vécu. Il exposera, différentes visions en fonction de ses situations ce qui l’amènera à ses premières conclusions expérimentales démontrant qu’un soldat au front ou un simple voyageur ne peuvent avoir la même vision en fonction du contexte, en l’occurrence dans les tranchées.

Suite à la monté du National Socialisme dans les années 30, Kurt Lewin se trouvera contraint de s’exiler aux Etats-Unis où il se fera naturalisé citoyen Américain.

On comprendra facilement que ces événements seront le fil conducteur de ses différentes recherches, où il cherchera rassembler les individus contre la division des groupes.

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Ces Expériences

Elevage du nourrisson

L’expérience de Lewin retracée ici a été commandée par le ministère de la santé de l’époque.

En effet, une découverte médicale venait d’émerger concernant les nourrissons. Le but de l’intervention étant que les mères appliquent les consignes suivantes ; donner du jus d’orange au bébé, du lait en poudre, de l’huile de foie de morue…

Malgré les campagnes d’informations, on a des résistances de la part des mères.

Lewin sait qu’il y a des Normes dans l’élevage du nourrisson.

S’agissant d’une nouvelle mère, c’est souvent la belle mère maternelle qui décide. Ça aurait du le conduire à des interventions sur la famille mais faute de moyens, il va exclusivement travailler sur les jeunes mères. Il va donc tester deux méthodes :

Méthode traditionnelle :

* Chaque mère est reçue à titre individuel par un pédiatre pendant une heure environ. La jeune mère a donc affaire à un spécialiste qui lui remet support, fiches et suivi. Pour finir, il lui dit qu’un « bilan » sera fait dans un mois. Les mères y sont très sensibles. Nourrir un bébé est source d’anxiété et le discours scientifique est alors bien reçu.

Méthode démocratique :

* Les mères reçoivent les mêmes prospectus mais sont par groupe de douze. Lewin cherche à lever les résistances et provoquer des décisions collectives. Il annonce aux jeunes mamans qu’il y aura un contrôle ultérieur.

Le raisonnement de Lewin est aussi en termes de coût économique.

Les résultats sont significatifs ; on compte 50 % de mise en œuvre d’achat des produits prescrits pour le groupe 1 contre 100 % pour le groupe 2.

La manipulation collective ou les Abats et Les ménagères

Aux Etats-Unis, dans les années 1944 – 1945, période de pénurie de viande, le ministère de la guerre souhaite changer les habitudes alimentaires des américains. Ce ministère décide de faire appel à Kurt Lewin.

Ce n’était néanmoins pas gagné d’avance car à cette époque, manger des abats faisait l’objet de dégoût de la part des consommateurs.

Que devait-il faire pour que les américains mangent davantage de tripes, cœurs, rognons?

Avant l’arrivée de Kurt Lewin, les autorités, pour réserver les viandes de bœuf de première qualité aux soldats américains durant la guerre de 1939-1944, ont essayé de convaincre les ménagères de cuisiner des abats de bœuf à leur famille. Sans succès …

Malgré les nombreuses tentatives de la part des autorités, les américains préfèrent les morceaux de premier choix aux abats.

Kurt Lewin et ses collaborateurs ont essayé de comprendre pourquoi et ce, en tentant une expérience qui se déroula en deux parties.

Déroulement

Six groupes de treize à dix-sept femmes volontaires de la Croix Rouge se réunissent pendant 45 minutes.

Trois premiers groupes écoutent un exposé sur l’intérêt d’une meilleure alimentation des soldats et sur les modes de préparation des abats, tandis que les trois autres participent à un bref exposé sur les aspects diététiques et économiques de l’alimentation des soldats.

Puis, une discussion commence.

Les femmes expriment leur retenue à cuisiner des abats et un exposé final tient compte des remarques de celles-ci pour leur proposer des solutions pratiques.

Les résultats sont les suivants :

- 3% des ménagères ayant eu l’exposé seul ont décidé de cuisiner des abats dans la semaine ;

- 32% des ménagères ayant discutées ont cuisiné des abats dans la semaine suivante.

Conclusion :

L’implication par la discussion est plus efficace que l’écoute d’un exposé. Elle permet de modifier les habitudes de chacun et diminue la résistance au changement.

La décision est un moyen qui ne dépend pas directement de la motivation. Il existe d’autres facteurs comme le débat qui diminue une part des arguments contraires et renforce les convictions.

Le petit groupe atteint davantage l’individu qu’une communication de masse, publicitaire par exemple

L’impact d’un pouvoir ou le leadership dans les Groupes

Lorsque Kurt Lewin devient professeur des écoles, il étudie le comportement de 10 élèves dans 3 ambiances différentes :

Autocratique ;

Démocratique ;

Laisser faire.

Il les laisse réaliser leurs œuvres et les invite à en faire ce qu’ils veulent.

Les réactions sont différentes. En effet, les élèves du premier groupe avaient détruit ce qu’ils avaient créé, tandis que ceux du deuxième groupe avaient offert leurs travaux à leurs proches et enfin, les écoliers du troisième groupe avaient utilisé leurs travaux pour allumer un feu de joie.

Nous verrons que cette expérience lui a permis de se rendre compte de l’importance des motivations, des attentes et des caractéristiques d’une personne sur un environnement.

En 1947, Kurt Lewin mena une expérience sur les leaders traditionnels qui peuvent avoir une énorme influence, y compris sur des nations entières.

Il s’interrogea sur les différents types de leader et sur l’effet produit sur un groupe.

Pour cela, il se fonda sur trois façons de conduire un groupe : le leader « autoritaire », le leader « démocratique » et le leader « laissez faire ».

D’après son hypothèse le leader « autoritaire » ordonne et punit, le leader « démocratique » laisse le choix possible mais il reste obligatoire, quant au dernier il n’intervient pas, observe et répond aux sollicitations. Il cherche à savoir lequel sera le plus efficace.

Kurt Lewin mène son expérience avec des enfants de 10 ans.

Un groupe part en forêt. Le leader, qui changera en cours d’expérience, doit leur proposer des activités afin de valider les résultats avec les trois styles de leader et les trois individus jouant les chefs.

Ensuite les groupes doivent réaliser des tâches précises qui seront définies par le leader. Celui-ci distribuera également les rôles et devra contrôler et juger.

Le leader « démocratique » arbitre, laisse choisir les rôles.

Le leader « laisser faire » n’applique aucune directive, il reste passif tandis que le leader « autoritaire » régit tous les rôles et les actions.

Il y a des observateurs avec des grilles qui analysent le rendement et la qualité ainsi que les comportements agressifs (verbaux et physiques).

Kurt Lewin en conclut