L'Analyse Socio-Écnonomique D'Un Menage
Rapports de Stage : L'Analyse Socio-Écnonomique D'Un Menage. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresmmation alimentaire. Il est de 58% par rapport au vivrier. Ainsi, on remarque que la consommation en huile et en condiments sont les plus élevées. De plus, l’huile coûte très chère sur le marché. Or, le plat préféré qui est préparé pour le repas de midi exige beaucoup d’huile, comme pour faire frire le poisson et faire la sauce. La femme du carré dépense au minimum 300 F par jour pour les condiments qui servent à l’assaisonnement de la sauce. En dehors des condiments, la viande tient le deuxième peloton. Car le prix de la viande est très élevé au village, le kilogramme coûte au minimum 2000 F CFA. Et c’est même l’une des raisons qui poussent le carré à ne pas trop consommer de viande.
Tableau 18 : Evaluation de la consommation non alimentaire
|Rubriques des dépenses |hivernage |Saison sèche |Valeur annuelle |
|Dépenses de confort |56 100 |61 286 |117 386 |
|Dépenses d’habillement |0 |90 000 |90 000 |
|Dépenses de santé |6 000 |25 000 |31 000 |
|Dépenses d’hygiène |28 000 |47 600 |75 600 |
|Dépenses communicationnelles |17 500 |11 100 |28 600 |
|Taxes et impôts divers |20 000 |4 000 |24 000 |
|Total |127 600 |238 986 |366 586 |
Source : Enquête socio-économique du carré, NOCKE Thérèse, ESEA-2011
Diagramme du budget de consommation non alimentaire
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Les besoins nécessaires pour rendre la vie plus agréable et facile sont souvent variés et multiples. C’est ainsi que la satisfaction des besoins alimentaires n’est pas la seule qu’un être humain puisse combler. C’est pourquoi, les besoins non alimentaires interviennent également dans le budget en l’occurrence le besoin de confort, de santé, de communication et d’impôts taxes. Les besoins de confort sont ainsi au top des besoins non alimentaires (31%). Il est constitué des allumettes, des bougies, de l’eau, besoins primordiale dans la vie d’un individu. Le carré ne bénéficie pas d’électrification dans la concession. Ainsi, le carré est obligé de s’approvisionner en bougies, en torches et piles hebdomadairement. C’est ce qui explique ce taux (31%) élevé.
Ensuite, vient l’habillement. Chaque année, le chef du carré habille son épouse, le neveu qui est à sa charge ainsi que lui-même à l’occasion de la tabaski. Il s’achète les vêtements une fois l’année. Ce chiffre montre la cherté des vêtements sur le marché. Heureusement que la femme du carré n’est pas trop exigeante. La plus petite dépense ici représente la santé ; en effet, le carré n’a pas enregistré beaucoup de maladies cette année. Ces dépenses sont liées aux frais d’accouchements de la femme de son fils et de maladie de sa petite-fille qui est tombé malade une fois et a été conduite à l’hôpital. L’impôt et les taxes représentent 7% du budget, parce que la population du carré n’est pas importante. On compte seulement quatre personnes qui supportent les impôts chaque année à raison de 1 000 F CFA par personne. Les autres dépenses représentent les dépenses personnelles du chef du carré à savoir l’achat de kolas et de tabac. Le chef du carré est fumeur ; il consacre donc, une partie de son budget à cette dépense et il aime également partager la kola avec les visiteurs et invités, comme il est de coutume dans la tradition africaine.
Diagramme de répartition des dépenses alimentaire et non alimentaires
Les dépenses non alimentaires occupent 29% du budget. Cette situation peut s’expliquer par le niveau de vie très modeste du carré. Leur habitation est du type traditionnel. Ils n’ont pas d’eau courante, ni d’électricité comme la plupart des carrés du village. La principale cause est sa durée dans le village et son instabilité dans le passé. C’est une famille qui s’est reconstituée, car la femme du chef du carré a rejoint le foyer depuis l’arrivée de la femme de son fils. Ainsi, le carré assure d’abord sa survie alimentaire avant de penser à tout autre chose. Malgré l’état de modernisme de la plupart des carrés du village, le carré N°090 reste encore très modeste dans les dépenses comme dans l’habitation. Ainsi, l’alimentation occupe à lui seul 71% du budget de consommation. Ce qui veut dire que le carré est encore au niveau de la subsistance.
4) La Balance des revenus et dépenses
Tableau 18 : Balance du carré (F CFA)
|Eléments |Montants |
|Total revenus monétaires Bruts |487 450 |
|Total des dépenses |1 259 926 |
|Balance |772 475 |
La balance permet de voir si le carré arrive à survire grâce à ses revenus où bien s’il est obligé de recourir à des dettes. Ainsi, avec une dépense totale évaluée à 1 259 926 F CFA répartie entre les dépenses alimentaires occupant 71%, les dépenses non alimentaires 29% et la totalité des revenus extérieurs (75 000 F), revenus extra-agricoles (124 000 F) et agricoles (288 450 F CFA), la balance du carré présente une situation déficitaire de l’ordre de 772 476 F CFA. Ce déficit est la conséquence des besoins du carré qui sont supérieurs à leurs revenus. Ce qui nous faire dire que le carré risquera d’être endetté et n’arrivera pas à survivre grâce à l’ensemble des revenus mobilisés au cours de l’année. Mais, l’on ne pourrait se fier seulement à ces chiffres. Car, lors des enquêtes socio-économiques, on s’est rendu compte que le chef du carré dissimulait certaines informations volontairement. On pourrait dire, pour conclure cette partie en disant que le carré est pauvre, vu que ses revenus n’arrivent pas à couvrir ses dépenses.
La gestion du déficit pose un problème, car selon le chef du carré, son fils a également ses propres revenus et qu’il s’occupe aussi de ses propres dépenses et soutient financièrement la famille. Car, le fils du chef du carré est aussi propriétaire de deux parcelles de sel, en dehors de l’agriculture qu’il pratique. Comme on l’a expliqué plus haut, leur statut de nouveau venu dans le village n’arrange rien à leur situation. Le fils du chef du carré vient à peine de faire deux ans dans le village ainsi que sa femme et la femme du carré. Cela veut dire qu’avant leur arrivée, le chef du carré vivait tout seul. Comment il arrivait à assurer son quotidien ? On n’a pas osé poser cette question indiscrète.
On a quand même demandé au chef du carré s’il était endetté au point qu’il manquait à manger pendant les périodes difficiles ? Il a avoué n’avoir jamais été endetté, ni encore moins, manquer de quoi manger. Alors, d’où vient ce déficit ? Serait-ce possible que la femme du chef du carré ait surestimé ses dépenses alimentaires ?
Le fils du chef du carré envisage de multiplier ses activités d’exploitation de sel pour améliorer le revenu du carré et investir ce surplus dans l’agriculture en s’achetant les engrais et les fertilisants afin d’améliorer la production l’année prochaine.
CONCLUSION
En définitive, le carré N°090 présente une vie qui a connu beaucoup d’embûches. Cependant, c’est une histoire riche et une tradition bien établie qui a permis aux membres du carré de vivre, malgré tout, ensemble et de mettre en commun leurs biens pour une bonne marche de la famille. Toutefois, étant de nouveaux venus dans le village, ils peinent à trouver des terres cultivables afin de s’adonner à leurs activités prioritaires : l’agriculture. La solidarité du village leur a permis d’avoir accès à des terres pour y pratiquer l’agriculture qui est l’activité dominante du carré qui génère le plus important des revenus du carré, nécessaire à la survie du groupe.
Le carré dispose des terres qui leur ont été prêté par certains propriétaires
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