La Beauté & Le Bonheur

encore nous sommes alors renvoyés à ce que cette formule suggère. Là encore, demandez-vous si ce n’est pas le rapport à l’harmonie qui a pu conduire Stendhal à énoncer une telle formule.

Vous pouvez alors montrer en quoi la beauté renvoie à une forme de plénitude : on ne parvient peut-être jamais à épuiser une belle œuvre qui nous rappelle sans cesse à elle. Mais vous pouvez alors remarquer qu’on parle généralement surtout de plaisir plus que de bonheur. En effet, lorsqu’on aborde la question de la beauté, on parle de plaisir esthétique.

Il faudrait que vous analysiez ce plaisir en vous demandant quels rapports il peut avoir avec le bonheur. En effet, le plaisir esthétique a cette particularité de ne pas être un plaisir des sens comme le sont le plaisir gustatif ou le plaisir sexuel par exemple.

On n’éprouve pas le plaisir dans l’œil ou dans l’oreille. Demandez-vous alors quelle est la nature de ce plaisir et quels rapports il peut avoir avec le bonheur.

Vous trouverez de nombreux éléments pour développer ces points en vous reportant aux sujets indiqués au bas de cette réponse. A partir de là, c'est à vous de formuler la problématique du sujet. Voilà les premières pistes que nous vous proposons. Nous espérons qu'elles vous seront utiles. N'hésitez pas à nous contacter pour nous faire part de vos difficultés et de l'évolution de votre réflexion.

La beauté est-elle nécessaire a la vie ? (Beau)

Il s'agit ici de s'interroger sur les rapports entre la beauté et l'existence. Est-ce que la beauté est nécessaire à la vie ? Au demeurant, on est tenté de répondre par la négative... Si la vie ne désigne que la vie organique, l'objet de la biologie, la beauté n'a aucun intérêt particulier. Elle ne sert à rien, ne permet pas à la vie de se développer avec plus d'efficacité ou de longévité. C'est donc la vie au sens de l'existence qui donne sens au sujet. La beauté alors est nécessaire en ce qu'elle nous rend heureux (Stendhal écrit que " le beau est une promesse de bonheur "), élève notre âme et donne une dimension esthétique aux choses.

Vivre dans la laideur (morale ou physique) est triste et angoissant.

a beauté au contraire nous conduit à l'épanouissement.

A cet égard, il y a dans la philosophie platonicienne une mise en rapport entre le beau et le bien que vous devriez exploiter dans votre analyse. A partir de là, c'est à vous de formuler la problématique du sujet. Nous vous conseillons d'utiliser par ailleurs notre moteur de recherche de la rubrique FAQ pour approfondir votre travail (en tapant un mot clé comme : beau , art). Voilà les premières pistes que nous vous proposons. Nous espérons qu'elles vous seront utiles. N'hésitez pas à nous contacter pour nous faire part de vos difficultés et de l'évolution de votre réflexion.

Le bonheur est un idéal de l'imagination

Le concept du bonheur est un concept si indéterminé, que, malgré le désir qu'a tout homme d'arriver à être heureux, personne ne peut jamais dire en termes précis et cohérents ce que véritablement il désire et il veut. La raison en est que tous les éléments qui font partie du concept du bonheur sont dans leur ensemble empiriques, c'est-à-dire qu'ils doivent être empruntés à l'expérience ; et que cependant pour l'idée du bonheur un tout absolu, un maximum de bien-être dans mon état présent et dans toute ma condition future, est nécessaire.

Or il est impossible qu'un être fini, si perspicace et en même temps si puissant qu'on le suppose, se fasse un concept déterminé de ce qu'il veut ici véritablement. Veut-il la richesse ? Que de soucis, que d'envie, que de pièges ne peut-il pas par là attirer sur sa tête ! Veut-il beaucoup de connaissance et de lumières ? Peut-être cela ne fera-t-il que lui donner un regard plus pénétrant pour lui représenter d'une manière d'autant plus terrible les maux qui jusqu'à présent se dérobent encore à sa vue et qui sont pourtant inévitables, ou bien que charger de plus de besoins encore ses désirs qu'il a déjà bien assez de peine à satisfaire. Veut-il une longue vie ? Qui lui répond que ce ne serait pas une longue souffrance ? Veut-il du moins la santé ? Que de fois l'indisposition du corps a détourné d'excès où aurait fait tomber une santé parfaite, etc. !

Bref, il est incapable de déterminer avec une entière certitude d'après