La Laicité En France
Recherche de Documents : La Laicité En France. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoirescs et les représentants religieux musulmans, une concertation qui permettra aux musulmans de participer aux différentes manifestations au niveau local et par conséquent favoriser le dialogue interreligieux.
La laïcité n'est pas synonyme de déni de la religion, mais la séparation de cette dernière de l'Etat, c'est une conception de la neutralité: « La laïcité française s'est constitué en soumettant le religieux au politique en allant même jusqu'à faire de la laïcité une religion civile »(Leveau Raymond et Kepel Gilles, Les musulmans dans la société française, Presse de la fondation nationale des sciences politiques, Paris, 1988, P. 09.
Soheib Bencheikh Recteur de la Mosquée de Paris, fait remarquer que: « Le neutre ne s'oppose à rien et rien ne s'oppose à lui »(Bencheikh Soheib, Marianne et le Prophète: L'islam dans la France laïque, Grasset, Paris, 1998, P. 98. Le but de la laïcité est de confronter les différentes croyances de la société des croyances, une confrontation fructueuse. Les croyants mettront en pratique la notion du respect de l'autre et le sens de la liberté de conscience.
La laïcité est bénéfique à l'islam et vis versa, car par sa présence l'islam met en épreuve la laïcité vu que c'est un nouveau culte en France entaché d'une histoire conflictuelle avec le catholicisme et l'islam en bénéficie d'un traitement sur le même pied d'égalité que les autres cultes établis en France, y compris le catholicisme que jadis était religion de l'Etat francais.
C'est donc une chance inouï pour l'islam de se retrouver au sein d'un environnement laïc et démocratique ce qui lui permet d'engager des réformes et confronterai ses idées aux idées d'autres confessions. L'équilibre social et religieux de la République française est maintenu grâce à la mentalité inhérente à la laïcité: rétablir l'égalité entre tous les cultes présents en France et ce au nom de la laïcité et pour le futur équilibre de la société française.
La laïcité serait contraire à l'essence de l'islam:
L'islam forme un tout indissociable et ce selon la formule traditionnelle « al islam din, Wa dunya, Wa dawla », c'est-à-dire l'islam est à la fois religion (din), vie sociale (dunya), et Eta(dawla). Contrairement à la laïcité qui est réfutée car elle signifie la distinction de l'espace religieux de l'espace politique, et l'islam est une religion pour qui exclue toute forme de dualité d'appareils.
Selon Alija Izetbegovic, ex-Président de la Bosnie-Herzégovine: « L'islam diffère de toutes les religions, croyances et philosophies de la vie.
Il est une ambition philosophique que l'homme vit en même temps que la vie interne et la vie extérieure, la vie morale et sociale, la vie spirituelle et matérielle, et plus précisément ces deux faces de la vie comme étant un destin qui lui est arrêté, et un sens de sa vie dans ce monde(...)Cet aspect de l'islam comporte le principe de l'ordre islamique voire l'unité de la religion et de la politique. Il n'y à pas de principe de laïcité et l'Etat doit être pour les musulmans l'expression scrupuleuse et la colonne des conceptions morales de la religion » (Alija Izetbegovic, Le Manifeste islamique, trad. Du Bosniaque par Ahmed Abidi, Beyrouth, Al Bouraq, Coll. « Islam autrement », 1999. P.80.
Il est par conséquent impossible d'appréhender les sociétés musulmanes sans se référer aux données religieuses grâce auxquelles le phénomène politique s'explique.
La plupart des Etas musulmans consacrent l'islam religion d'Etat et par conséquent le champ religieux est complètement sous contrôle de l'Eta. La religion est subordonnée au politique étatique. La sphère étatique affirme sa primauté sur la sphère religieuse, la tutelle de l'Etat sur l'exercice public du culte.
Les musulmans qui sont en faveur de la laïcité sont accusés de traitrise, et d'être des alliés de l'occident impérialiste. Ils sont considérés comme étant des falsificateurs de l'islam dont le but est de réduire l'islam à une religion privative. Tahar Gaid: « Les musulmans connaisseur de l'islam qui militent en faveur de la distinction sont armés de visées politiques (…) Quant à ceux qui n'ont de l'islam qu'une connaissance superficielle, ils revêtent la religion islamique du même sens que le monde occidental lui accorde: la religion est une affaire privée.
Elle se manifeste dans un domaine restreint et précis sans s'immiscer dans les autres affaires.
Or l'islam n'enseigne pas de « rendre à César ce qui est à César » et à Dieu ce qui est à Dieu (…) Les partisans de cloitrer la religion entre les murs des mosquées isolent arbitrairement les deux volets de l'islam pour faire de la religion dans son sens étroit l'expression des réalités éternelles et immuables et de l'Etat de type occidental, un ordre qui se soumet aux facteurs des évolutions et du changement quitte à fouler au pied les commandements de Dieu »(Tahar Gaid, Religion et politique en Islam, Alger. Ed Bouchène, 1991. P. 1536154.
Incompatibilité de la laïcité: « ...la laïcité est perçue comme intrinsèquement incompatible culturellement avec l'environnement islamique et avec l'idée centrale selon laquelle tout gouvernement humain n'est légitime que dans la mesure ou il est conforme à la loi réputée divine... » (penser l'islam p60.
Organiser le culte ou réformer l'islam:
L'Etat francais est accusé de trop favoriser l'islam et ce en bafouant le principe de la laïcité alors qu'il est dans son intérêt d'intervenir davantage pour avoir le contrôle sur touts expression islamique dans la société.
Vers un islam religion d'Etat:
L'action de l'Etat envers l'islam est remise en cause en France un Etat laïc mais qui fait dans la promotion des culte tel que l'islam. L'Etat est allé très loin dans l'organisation du culte musulman jusqu'à le hisser en position de religion d'Etat au détriment des autres cultes et particulièrement le catholicisme qui devrait bénéficier des faveurs de l'Etat car il était traditionnellement religion de l'Etat francais.
Oui pour la pluralité religieuse disent les défenseurs de cette idée, et non pour un pluralisme qui se solderai par des actions publiques envers des cultes au détriment des confessions historiquement dominante.
Le démographe Michèle Tribalat, conteste l'aide apportée par les pouvoirs publics au culte musulman. Une aide jugée contraire au principe de la laïcité qui impose la neutralité pour l'Etat. Elle dénonce l'escalade du communautarisme au détriment de l'assimilation républicaine. Pour elle les musulmans doivent compter sur eux-mêmes pour se débrouiller et le ministère de l'intérieur n' a pas à organiser l'islam.
Les responsables politiques sont accusés de faire des concessions démesurés aux musulmans et ce pour des calculs électoraux, ces musulmans qui se sentent privilégiés et échappent donc à la loi de la laïcité.
En intervenant l'Etat promeut l'islam d'une manière dangereuse au lieu de promouvoir l'assimilation qui va de paire avec l'indifférence religieuse.
Avec la création d'une instance représentative de l'islam en France en l'occurrence le Conseil Francais du Culte Musulman (CFCM), est perçue comme une officialisation de l'islam dans un cadre laïc qui refuse de conférer un quelconque statut à un quelconque culte tel qu'il soit. Même si la création du CFCM est pour faciliter le contacte et le dialogue entre les pouvoirs politiques et les musulmans qui sont dépourvus d'une institution centralisée les représentant: « Il s'agit simplement de faciliter les contacts entre les autorités publiques et un culte jusque là dépourvu d'une organisation centralisée »(penser l'islam p381-382.
Cette consultation musulmane a permis aux autres cultes de se repositionner par rapport à la laïcité comme c'est le cas des catholiques qui ont crée une commission permanente mixte avec le gouvernement, une commission dont le but est d'aborder
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