La Tragédie
Compte Rendu : La Tragédie. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresmythes tragiques (le mythe d’Électre, d’Œdipe) sans que le genre renaisse réellement de ses cendres. D’ailleurs, Jean Giraudoux parle de « comédie tragique » ; à propos de La guerre de Troie n’aura pas lieu (1935) et Jean Anouilh de « pièce noire » à propos de son Antigone (1944). On trouve également dans le théâtre de l’absurde des éléments tragiques qui témoignent d’une angoisse existentielle (En attendant Godot de Samuel Beckett, 1953).
II). Les caractéristiques de la tragédie.
Elle se distingue par :
- Le choix d’un sujet noble.
- Une action simple et grande. Racine écrit dans sa préface de Bérénice (1670) :
« Ce n’est point une nécessité qu’il y ait du sang et des morts dans une tragédie : il suffit que l’action, que les acteurs en soient héroïques, que les passions y soient excitées, et que tout s’y ressente de cette tristesse majestueuse qui fait le plaisir de la tragédie. »
Elle doit s’achever dans le chagrin et le deuil.
- Une structure classique : l’exposition, le nœud accompagné de quiproquos, de péripéties, et le dénouement qui voit souvent la mort d’un personnage.
- Des thèmes récurrents : l’amour, la haine, la jalousie, le sens de l’honneur et la fatalité contre laquelle l’homme tragique ne peut rien.
- Le dynamisme du héros : le héros tragique est héroïque.
- Des procédés rhétoriques particuliers : l’alexandrin reste le vers tragique par excellence.
On trouve de nombreux procédés d’amplification qui visent à rendre les personnages héroïques. Le monologue rend compte des conflits internes des personnages, et le récit tragique a pour fonction de faire l’éloge d’un héros ou d’une action héroïque impossible à représenter sur scène. L’hypotypose permet de faire vivre sous les yeux du spectateur une action qui n’a pas pu se dérouler sur scène.
III). Les procédés tragiques.
- Le registre pathétique :
Il tire son sens du mot grec pathos, signifiant "passion, souffrance", et cherche à provoquer l’émotion du lecteur en recourant à des thèmes liés à la souffrance, comme la mort, la maladie, la séparation, la douleur.
On peut le reconnaître par :
• Les champs lexicaux de la souffrance et de la mort.
• Les métaphores et les comparaisons qui renforcent l’expression des sentiments.
• Les hyperboles et oppositions qui intensifient l’émotion.
• Les ellipses narratives qui laissent deviner l’horreur de la situation.
• La ponctuation expressive : questions oratoires, exclamations…
- Le registre tragique :
Il est lié au genre théâtral de la tragédie, mais on peut également le rencontrer dans le roman ou la poésie. Proche du registre pathétique, il met en scène des situations où l'homme est écrasé par une instance supérieure à lui (Dieu, l’État, la morale).
On peut le reconnaître par :
• Un niveau de langage soutenu.
• Les champs lexicaux de la fatalité, du devoir, de la faute.
• Les allusions à l’autorité de Dieu.
- Le registre comique :
Le registre comique est associé au genre de la comédie. On distingue différentes formes de comique : le comique de mots (jeux de mots, calembour, polysémie, jeu sur les sonorités) ; le comique de répétition (le dialogue de sourds, répétitions d’expressions, de situations) ; le comique de caractère ou de
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