Le Classicisme En Musique
Recherche de Documents : Le Classicisme En Musique. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoireslètent les fêtes galantes (Watteau, Fragonard, Boucher). Les tableaux sont plus petits (taille) et plus légers dans les sujets. En architecture, les jardins à l'anglaise prennent le pas sur les jardins à la française. Dans cette période de transition, on a quelqu'un comme François Couperin qui entre dans cette manière de penser. Il organise ses pièces musicales comme les formes baroques avec des suites de danse auquel on ajoute d'autres danses (danses obligatoires: gavotte...). Il les appelle alors des ordres de danse et il leur donne des noms de portraits musicaux, par exemple: « Le vieux marquis ». A écouter: « Le carillon de Cythère » dans lequel on oublie l'aspect dansant pour l'évocation. François Couperin meurt en 1733, quelque part Clérambeau va continuer ce style galant avec un point de vue évocateur. On a à cette époque des difficultés d'ordre chronologique, Stamitz (chef d'orchestre à Mannheim), l'un des fondateurs de la symphonie classique, il vit à peu près à la même époque que Haëndel, on est donc dans un autre style. On a toute une période de confusion qui sera esthétiquement définie par le style rococo, style qui préfère les petites formes à la sévérité des grandes. Pour se rende compte de cette diversité stylistique, il faut regarder les différences entre les trois fils de Bach: Jean-Chrétien qui offre un plein style galant, il est du côté de la mélodie pure. Carl-Philippe-Emmanuel que l'on retrouve dans la symphonie puisqu'il utilise la forme bi-thématique dans ses symphonies, et Wilhelm-Friedrich qui use d'éléments contrapuntique avec l'écriture ancienne.
Ecoute de la Symphonie de Hambourg pour violons de Haendel. Sol Majeur, premier mouvement, allegro.
LA SYMPHONIE CLASSIQUE
I La symphonie avant Mozart.
Le mot symphonie vient étymologiquement de deux mots grecs: sun, qui est l'ensemble et phonê, qui est la voix. L'origine du mot symphonie implique donc une notion de consonance très perceptible dans l'Antiquité. Au Moyen-Age, la symphonie vient de l'ancien instrument la chifonie, ancêtre de la vièle à roue. Au XVIIe siècle, ce terme commence à prendre son acception moderne à savoir une pièce purement instrumentale, même si des contre-exemples existent comme les Sinfonie Sacrae de Schültz. Quand on voit la définition de symphonie par Jean-Jacques Rousseau dans son Dictionnaire de la musique de 1768, on voit que le terme n'est pas fondamentalement appliqué qu'à la musique instrumentale, puisque ce terme est aussi appliqué aux oeuvres vocales.
Les fondements de la symphonie ne sont pas fixés puisque l'on retrouve des thèmes d'introduction de suites de danse voire même des suites de danse que des sonates, ou des pièces courtes variées, intermèdes musicaux, ritournelle d'opéra. Cependant c'est à cette même époque que le genre symphonique voit poindre ses origines à travers les ouvertures d'opéras français et surtout les ouverture d'opéras italiens.
A) L'école symphonique italienne.
C'est Antonio Scarlatti, le premier à donner le nom de sinfonia à l'ouverture sachant qu'il est l'auteur d'environ 70 opéras. Non seulement il donne ce nom, mais il en fixe le plan archétypal en trois parties: vif – lent – vif: allegro, adagio, presto. Il enrichira d'ailleurs l'orchestre d'instrument comme les trompettes, les hautbois (2), les flûtes et les cors (2) également, il enrichira aussi la section des cordes. Le fait d'avoir enrichit cet orchestre sert pour l'orchestration brillante des premiers mouvements. Alessandro Scarlatti (père de Domenico) sera suivi par un grand nombre de musiciens comme Galuppi, qui va apporter des éléments nouveaux et en particulier un début de développement et une vraie ré-exposition. Ou Nicolo Jomolli qui étend l'écriture thématique, les thèmes se différencient un peu plus. On est avec lui dans un embryon de second thème, et l'usage de dynamiques forte piano, alors qu'à l'époque tout le monde jouait forte. On aura un musicien comme Paisiello qui écrira des symphonies. Détaché de l'oeuvre opératique initiale, le terme de sinfonia se définit alors comme une pièce de concert à part entière. Les compositeurs des sinfonie sont San Martini, milanais. Il écrit des symphonies beaucoup plus longues, on peut voir aussi une variété dans les différents mouvements, avec un final (troisième mouvement), qui est très différent du premier mouvement. Formation dans les symphonies de San Martini: cordes, avec ou sans cuivres, si il y a des cuivres ce sont des trompettes ou des cors, ou parfois un ajout de deux hautbois. Les thèmes utilisés sont très différents et de style assez incisif, dynamique. Il faut noter aussi chez San Martini le soin avec lequel il traîte la ré-exposition après un développement qui amène cette ré-exposition. Ce qui est important également c'est son sens de la modification des thèmes, il peut les abréger, les travailler dans son développement. Il joue sur les contrastes.
Ecoute de la Symphonie en do Majeur de San Martini. Premier mouvement: Allegrissimo. Caractère dynamique, la formation des cordes auxquelles viennent s'adjoindre deux cordes, le premier thème est sur l'arpège de do Majeur. Le second thème, importance des trilles et des appoggiatures. Développement: arrêt sur la dominante de ré mineur. Un travail sur le deuxième thème est entamé, on arrive sur la dominante de sol Majeur. Lors de la reprise du premier thème en do majeur, le deuxième thème est aussi en do majeur.
Les thèmes sont classiques avec une influence de l'opéra bouffe.
Emploi des trilles et des gruppettos (de point de vue stylistique).
B) L'école symphonique française.
Parallèlement à cette sinfonia italienne, naît en France un second style d'ouverture: l'ouverture à la française sous la baguette de Lully. Cette fois les trois mouvements commencent et terminent par un mouvement lent (lent-vif-lent). L'apport français sera ainsi: des introductions lentes précèderont l'allegro initial. Or la symphonie commencera parfois par un mouvement lent. La symphonie française subit l'influence de l'Allemagne, de l'Italie, lesquelles émergent des salles de Concerts notamment pour les Concerts spirituels, qui répondent aux goûts de la bourgeoisie qui apprécie la musique d'orchestre. Un nom est à retenir pour cette époque: Gossec (1734-1829). Il entre dans la vie musicale parisienne en 1751 grâce à Rameau qui l'introduit auprès du fermier général La Poupelinière et il devient le maître de musique de cet homme. A la mort de La Poupelinière, Gossec est nommé maître de chapelle du prince de Condé à Chantilly, puis intendant de la musique du prince de Conti. Aujourd'hui, il reste connu surtout pour sa Messe des Morts, et son appartenance ainsi que son rôle de musicien officiel pendant la Révolution. On oublie souvent qu'il a fondé le Concert des Amateurs en 1769, et qu'il dirigera pour la première fois en France une symphonie de Haydn en 1773. Outre la musique vocale, la musique de chambre et les hymnes révolutionnaires, il est très intéressé par la musique orchestrale et laisse quelques symphonies (une quarantaine). Par exemple: les trois grandes symphonies opus 8 qui offrent des nouveautés assez importantes et à plusieurs titres. Premièrement dans le domaine organologique on peut y percevoir l'usage de la clarinette – le premier à utiliser la clarinette dans l'orchestre, comme doublure d'instruments est Rameau – chose rare à l'époque. D'un point de vue structurel, on a l'utilisation du menuet trio, et dernière particularité, ce sont les surprises d'ordre harmonique.
Ecoute de la Symphonie opus 8 en Mi b Majeur, premier mouvement Allegro. Caractère dynamique, dramatique, d'un point de vue harmonique, Gossec joue sur les retards. Autre caractéristique de ce mouvement: les notes répétées.
Outre Gossec, un autre
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