Le Défi Alimentaire

on. Les Etats-Unis ont vu croître de 70%, en 10 ans, les problèmes de surpoids et d’obésité chez les jeunes de ce pays.

Deux défis alimentaires s’opposent donc : d’une part, la sous-alimentation dans les pays en développement et d’autre part, la suralimentation dans les pays développés. La situation alimentaire dans le monde est par conséquent préoccupante, l’on envisage de ce fait certains moyens pour répondre au défi alimentaire.

Plusieurs solutions sont possibles pour combattre le défi alimentaire, comme le bénévolat. Les « restaurants du cœur », par exemple, fonctionnent grâce à l’action de bénévoles, de donateurs et d’artistes, bénévoles également, c'est-à-dire qui donnent leur argent ou leur temps pour aider les plus démunis à se nourrir. Mais le bénévolat n’est pas la seule solution face au défi alimentaire. Des progrès agricoles sont aussi réalisés.

Pour répondre aux besoins des pays défavorisés et pallier la disette et la malnutrition, les biotechnologies sont envisagées. Ces biotechnologies sont des techniques de modification d’espèces animales ou végétales. Les organismes génétiquement modifiés sont appelés OGM. Ces OGM ont de nombreux avantages : ils permettent, par exemple, au soja de résister à un insecte ou au colza de résister à un champignon. Ainsi, ils améliorent les rendements. Ils ont été développés par les Etats-Unis puis diffusés en Europe et dans les pays émergents. L’agriculture productiviste pourrait aussi être une solution au défi alimentaire. Cette agriculture est celle qui a recours aux progrès techniques et scientifiques pour accroître sans cesse son niveau de production.

Si plusieurs moyens sont envisagés pour faire face au défi alimentaire, on rencontre toutefois certaines difficultés.

La première difficulté rencontrée est la croissance rapide des populations qu’il faut nourrir. La population mondiale a fortement progressé depuis le début du XX° siècle, avec une accélération nette à partir des années 1960 qui s’est accentuée durant les décennies 1970-1980. Le continent africain est celui qui connaît le plus fort accroissement démographique, car les PED assurent les trois quarts de l’accroissement de la population mondiale depuis le début du XX° siècle. Cette croissance trop rapide d’une population qu’il faut nourrir pèse sur les solutions envisagées pour régler les difficultés alimentaires

Si l’on envisage les progrès agricoles comme solution pour lutter contre le défi alimentaire, ceux-ci comportent néanmoins certains risques. Les OGM, par exemple, risquent d’être toxiques pour l’homme, de polluer les sols, de résister aux herbicides, de provoquer des allergies et de se disséminer par les graines et le pollen. Certains Etats, comme la France, ou certains groupes, comme le « mouvement des faucheurs » se montrent particulièrement réticents face à l’introduction des OGM. L’agriculture productiviste, elle, cause des dérives environnementales. Les utilisations de pesticides et d’engrais polluent les productions, mais aussi les sols, voire les nappes phréatiques.

Lors de sa première campagne, en 1985, l’association des « restaurants du cœur » avait distribué 8.5 millions de repas. En 2003, 61.5 millions de repas ont été servis. En 20 ans, le nombre de repas a été multiplié par 7. Cela signifie que le nombre de donateurs et de bénévoles a considérablement augmenté. On en déduit que de plus en plus de personnes se sentent concernées par le problème alimentaire toujours plus d’actualité.

La situation alimentaire dans le monde d’aujourd’hui est préoccupante. Alors que la suralimentation frappe les pays du Nord, le problème de la sous-alimentation se pose aux pays du Sud. Plusieurs