Le sport et les femmes
Documents Gratuits : Le sport et les femmes. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoirese que sur une journée
de femme, 6h sont consacrées à un travail non rémunéré, contre 1 h pour les hommes; 9 h contre 10 au repos; 6
h contre 7 aux loisirs. Les femmes françaises disposent de 76' de moins pour leurs loisirs que la moyenne des
Européennes étudiées.
Nous savons toutes (c'est moi qui commente) que, au sein d'une famille, si contretemps il y a, maladie d'un
enfant ou passage de l'employé du gaz, il sera, dans la majorité des cas, pris en charge par la femme. Quand on
manque régulièrement des séances d'entraînement, comment peut-on espérer atteindre le stade de la
compétition ? Ou les femmes doivent-elles se réfugier dans des compétitions si amicales qu'elles en deviennent
molles ? Doivent-elles renoncer au plaisir de se mesurer ?
Des disciplines imposées ?
Les tableaux des sports les plus souvent pratiqués par chacun des sexes frôle la caricature : les adeptes de la
danse et arts chorégraphiques, de la natation synchronisée et de la gymnastique rythmique et sportive sont des
femmes à + ou - 100 %, tandis que le rugby attire des hommes à 98 %. Schématiquement, les femmes pratiquent
des disciplines gracieuses, réputées entretenir la "forme", et sont absentes des sports d'affrontement, motorisés
ou liés aux armes.
Les auteurs du dossier ont placé en regard un autre tableau, classant les métiers les plus souvent exercés par
des femmes; en tête, ceux qui requièrent du dévouement : métiers de la petite enfance, domesticité, secrétariat,
professions de santé (au bas de l'échelle)... On pourrait noter qu'ils exigent une excellente "forme", douceur,
patience et, bien souvent pouvoir de séduction intact (car, si l'on met au pluriel le mot "forme", on en arrive aux
"formes" - le jeu de mots est abondamment exploité dans les titres des magazines féminins. Combien de femmes
se traînent au cours de gym pour entretenir leur silhouette ?), mais que l'esprit de compétition (ou même
d'affirmation de soi) n'y est pas conseillé.
Dans le sport comme dans le travail, les choix sont moins étendus : 49% des licenciées sont concentrées dans
les sports les plus fréquents pour elles (contre 40,9% des licenciés); 45% des femmes sont concentrées dans les
20 professions les plus fréquentes pour elles (contre 26% des hommes).
Ignorées par la télé
Pour analyser les retransmissions sportives à la télévision française (année 1995), les auteurs ont répartis les
disciplines en quatre catégories, en fonction du pourcentage d'hommes et de femmes dans les fédérations :
sports masculins, mixtes, à fort effectif féminin, à dominante féminine. Indubitablement, les sports masculins
occupent l'antenne : 483,20 h de foot, 160,16 h de cyclisme, 125,03 h de rugby, 115, 56 h de sports mécaniques,
etc., contre 20, 16 h de l'unique sport à dominante féminine présent, la gymnastique.
Seul le tennis, classé sport à fort effectif féminin, fait exception (163, 25h). Le triomphe médiatique de ce sport est
relativement récent. Les championnes qui s'y sont illustrées et ont déchaîné les passions du public, ont
brillamment démenti le lieu commun qui sert d'argument aux médias pour justifier leur frilosité vis à vis du sport
féminin : il serait moins spectaculaire (comprenez : ne ferait pas assez d'audimat).
Les préjugés perdurent
Ces chiffres sont loin d'être glorieux... Mais, si l'on se souvient qu'il y a un siècle, Pierre de Coubertin déclarait :
"Une olympiade de femelles est impensable, elle est impraticable, inesthétique et incorrecte."; quand on
considère que le nombre de licences féminines dans les fédérations sportives a triplé entre 1971 et 1994, la
situation apparaît sous un jour plus optimiste.
Il reste pourtant une rude partie à mener contre des préjugés extrêmement pugnaces, ceux
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