Les Effets De La Division Du Technique Du Travail

l’énergie dépensée par les ouvriers. Le but étant d’avoir un rendement maximum. La division taylorienne du travail est à la fois verticale (dirigeants, concepteurs, ouvriers) et horizontale (parcellisation des tâches) et ses ouvriers sont spécialisés (OST). Enfin apparaît le fordisme caractéristique de la production et de la consommation de masse. Ford instaure en plus le travail à la chaîne pour empêcher la « flânerie » ainsi que le travail en continu, « les trois huit ». En outre, il met en place une politique de hauts salaires « five dollars day ».

Ces différentes formes d’organisation du travail ont eu des effets positifs dans un premier temps sur la production qui s’est accrue de façon considérable et qui a entraîné des gains de productivité. Bien entendu ces gains de productions ont eu différents effets comme la hausse des profits, ou des salaires ou encore la baisse des prix qui a entraîné une hausse du PIB qui augmente d’ailleurs de 95 points entre 1820 et 1889 en France sachant que la hausse commence vraiment à partir de 1950. Ceci grâce aux gains de productivité rendus possibles par les différentes organisations du travail qui ont aussi eu un impact sur l’innovation et sur l’accroissement des qualifications. D’ailleurs, on parle souvent du cercle vertueux de la croissance fordiste où la production de masse entraîne des gains de productivité puis une hausse des salaires, une baisse des prix, une hausse des impôts et des profits ce qui entraîne des investissements massifs et une consommation de masse. A cette époque florissante le chômage n’existait pas chacun pouvait travailler et même si un ouvrier partait de lui-même d’une entreprise il était sûr de retrouver un poste ailleurs dans les jours suivants. Smith pensait que la division du travail avait pour effet la richesse des nations comme il l’avait expliqué dans son œuvre en 1776.

Cependant, cette standardisation, cette division du travail n’a pas que des effets positifs sur les travailleurs qui en pâtissent le plus.

Dans un deuxième temps, nous allons montrer que la division du travail a aussi des effets négatifs pour les travailleurs ce qui se répercutent sur la croissance.

En effet, la division du travail entraîne l’aliénation des travailleurs ainsi que la déshumanisation du travail. Les ouvriers ne sont plus capables de sentiments. Il y a une sorte de robotisation due aux actions répétées qu’ils effectuent à longueur de journée. Leur travail n’a pas vraiment d’intérêt, ils ne savent même pas produire l’objet en entier et les dirigeants, les concepteurs ne s’occupent même pas d’eux, ils ne peuvent pas proposer leurs idées. En outre le développement de la hiérarchie intermédiaire ne fait qu’accentuer leur mécontentement et cette hiérarchie ne produit pas, donc la hausse de la production d’un côté s’annule par le développement de cette hiérarchie qui correspond à une nouvelle catégorie sociale. Ceci va entraîner l’augmentation de l’absentéisme, de nombreux sabotages et un turn-over croissant , ce qui va avoir pour effets une hausse des coûts de revient et donc une baisse de la valeur ajoutée et par conséquent des profits et de la productivité, donc un ralentissement de la croissance. En effet, à partir de 1990 le PIB en France stagne, il n’augmente plus ce qui est une preuve de la crise de l’organisation du travail. En outre, les travailleurs sont de plus en plus qualifiés c’est à dire qu’ils ont de plus en plus de diplômes et leur niveau de qualifications ne correspond plus à celui de l’entreprise. Enfin, les consommateurs ne veulent plus des produits standardisés, Ford disait d’ailleurs acheter une Ford T dans la couleur que vous voulez pourvu qu’elle soit noire. Les consommateurs veulent de l’individualisme. Tout ce mécontentement se fait donc ressentir notamment au point de vue de la croissance. Nous pouvons penser que ces formes d’organisations du travail n’ont pas pris en compte la demande et n’ont pas été attentives aux travailleurs. Les européens ont donc favorisé la productivité et ce aux dépens de l’emploi.