Les différences d’apprentissage entre des enfants typiques et des enfants avec le trouble du spectre de l’autisme
Dissertation : Les différences d’apprentissage entre des enfants typiques et des enfants avec le trouble du spectre de l’autisme. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Juline Zanon • 17 Septembre 2023 • Dissertation • 2 165 Mots (9 Pages) • 202 Vues
Les différences d’apprentissage entre des enfants typiques et des enfants avec le trouble du spectre de l’autisme.
Résumé de littérature
Objectif - Le trouble du spectre autistique (TSA), plus souvent appelé autisme, est reconnu comme handicap en France depuis 1996 et peut être diagnostiqué dés le plus jeune âge. L’objectif de cette étude est de savoir si l’apprentissage des personnes ayant TSA est le même que les personnes dites typiques. Pour cela, on a pu voir que le TSA est répertorié au manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-5). Il se catégorise par quatre « spécificateurs », qui sont avec ou sans retard mental, avec ou sans maladie d'accompagnement ou comorbidité psychiatrique, avec ou sans différences de langage oral et avec plus ou moins de gravité. De plus, l’apprentissage est une phase obligatoire chez l’humain « les êtres humains ne peuvent survivre sans apprendre » (P. PERRENOUD, 2003).
Méthode - Pour trouver les articles, les sites « google schollar » et « Ebesco.host » ont été utilisés ; les mots clés étant : « autisme », « trouble du spectre autistique » et, « apprentissage » en français et en anglais.
Résultats - De façon générale, on a pu constater que les enfants présentant un TSA ont des difficultés sensori-motrices, qui peuvent entrainer des retards ou des difficultés d’imitations par exemple. De plus, pour la personne avec TSA, la compréhension est différente. Cela va donc altérer l’apprentissage car celui-ci ne se fait pas au même rythme et va prendre plus de temps chez ces enfants. Cela va demander plus de temps et donc entrainer des retards chez la personne malade. Malgré cela, certains enfants ayant des TSA se voient developper des performances que d’autres n’ont pas. Par exemple ils peuvent développer des qualités intellectuelles aux dessus de la normale ou alors, avoir des performances visuelles plus importantes que la normale.
Conclusion/Discussion - En terme général, l’apprentissage entre une personne ayant un TSA et une personne typique est différent. Dans les deux cas les enfants vont avoir des facilités et des difficultés dans différents domaines. Mais peut-on être sur que l‘apprentissage est plus ou moins favorisé ou complet chez l’un ou chez l’autre au vu de ces différences.
Elaboration de la problématique et des hypothèses
Dans le domaine de la psychologie du développement, cette étude pose la question de recherche suivante : Y a-t-il une différence d’apprentissage entre des enfants ayant un trouble du spectre autistique et des enfants dit typiques ?
Cette question s’inscrit dans le débat actuel car les troubles du spectre de l'autisme (TSA) deviennent une priorité nationale et internationale en matière de santé publique, au vue de l’évolution croissante de la population et donc de personnes porteuses de TSA. Notre perception environnementale est basée sur les informations sensorielles que nous avons et sur nos à priori, qui sont nécessaires pour capter les causes de nos sensations. Les théories Bayésiennes du cerveau se sont trouvées intéressantes pour essayer d’expliquer les symptômes de l’autisme. Les TSA ont plusieurs caractéristiques qui, entre autres, sont, des difficultés de compréhension des interactions sociales, puis des comportements restreints et répétitifs, et enfin une perception sensorielle atypique (L.A. SAPEY-TRIOMPHE, 2017).
Comme nous avons pu le voir dans la revue de littérature, l’imitation est l’une des première phases voir l’une des phases les plus importantes dans l’apprentissage. L’imitation peut inclure deux caractéristiques, comme l’usage de la parole (répéter après quelqu’un) ou alors la synchronie temporelle (reproduire les mouvements qu’autrui fait en même temps. Par exemple, jouer à la dinette et faire les mêmes mouvements pendant que les parents font à manger). Certains auteurs pensent que les problèmes d’imitation, chez les personnes présentant des TSA, influenceraient le développement d’anomalies sociales et de la communication (A.M. GIRARDOT, S. DE MARTINO, V. REY & F. POINSO, 2009).
Hors la phase d’imitation, une autre phase est importante. La phase de jeu. Le jeu est avant tout un moyen de distraction et de ce fait peut être un bon moyen d’apprentissage. Le jeu peut alors prendre plusieurs formes. Social gestuel mais aussi vocal ou verbal par exemple. (A.M. GIRARDOT, S. DE MARTINO, V. REY & F. POINSO, 2009). Comme dit précédemment, l’enfant présentant des TSA peut avoir des difficultés dans les interactions sociales, la communication, mais dans le jeu également. Chez les enfants avec des TSA, un jeu sensori-moteur est dominant par rapport à un jeu fonctionnel. De plus, ils investissent moins un jeu symbolique que les enfants typiques. (J. PERRIN, 2011)
Notre étude s’intéresse aux différences d’apprentissages entre des enfants présentant des TSA et des enfants dit typiques. Pour répondre à notre question de recherche : « Y a-t-il une différence d’apprentissage entre des enfants ayant un trouble du spectre autistique et des enfants dit typiques ? », nous allons poster l’hypothèse générale suivante : Les enfants présentant un trouble du spectre de l’autisme ont plus de difficultés d’apprentissage que les enfants dit typiques. En ce qui concerne les variables, elles sont les suivantes. La VI est le fait d’être porteur d’un trouble du spectre autistique ou non et la VD est l’apprentissage.
Scénario méthodologique 1
Dans ce scénario, il s’agit d’une étude longitudinale, comportant trois passations au total.
Participants
Participeront à cette études deux groupes d’individus, avec un total de 20 participants. Chaque groupe comporte 10 participants. Le groupe 1 (G1), qui comprend 10 enfants présentant des troubles du spectre autistique et le groupe 2 (G2) qui comprend 10 enfants typiques. La tranche d’âge, tous groupes confondus, est d’environ 2 ans au début de l’étude et d’environ 3 ans à la fin de celle-ci. Les individus du G2 ne pourront pas avoir de troubles alimentaires, des maladies somatiques ou des troubles psychologiques majeurs.
Matériel et méthode
Pour réaliser cette expérience, plusieurs jeux vont être mis à la disposition des enfants. Tout d’abord, il y aura un puzzle animalier, c’est à dire une plaque en bois comportant des trous ayant des formes correspondantes aux pièces en bois en forme d’animal. Chaque pièce a un seul emplacement unique. Ensuite, un second jeux sera mis à la disposition des enfants. Il s’agit d’un jeu avec des pièces en bois en forme de lune, d’étoile ou de carré par exemple, où il faut faire rentrer chaque pièce dans l’emplacement correspondant (l’étoile dans le trou étoile, la lune dans le trou lune, …) Pour finir, le dernier jeu à disposition des enfants sera en forme de pyramide avec un socle ayant un bout de bois au milieu ainsi que six anneaux de tailles et de couleurs différentes. L’examinateur placera une caméra pour observer les enfants et pouvoir revoir, pour mieux analyser, les actions des enfants (avec autorisation parentale)
Procédure
L’étude comporte trois passations. Une première passation, puis une autre trois mois plus tard et la dernière six mois après la deuxième passation. Chaque enfant passera l’étude seul, dans un environnement qui lui est familier, sans personne de son entourage. L’enfant s’installera où il voudra. Tout d’abord, le 1er jeu sera présenté à l’enfant. S’agissant du puzzle, il sera défait devant lui. Ensuite l’enfant sera chronométré pour savoir combien de temps il met pour le réaliser. Une fois cela fait (ou non réussi par l’enfant au bout d’un certain temps, estimé à 5 minutes sans action ou 10 minutes sans réussite) le 2ème jeu lui sera proposé. L’enfant sera là encore chronométré pour évaluer le temps qu’il met à le réaliser. Pour finir le 3ème jeu sera proposé, une fois le second fini (ou non réussi par l’enfant au bout d’un certain temps, estimé à 5 minutes sans action ou 10 minutes sans réussite). Sur le même principe que le jeu numéro 1, il sera défait devant l’enfant et celui-ci sera évalué sur le temps qu’il met à le reconstituer. Ce scénario sera donc répété trois mois plus tard dans le même ordre, puis six mois après après la deuxième passation pour voir si il y a une évolution dans le temps des réalisations de jeux, et donc de l’apprentissage et de la motricité. La durée de l’étude sera
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