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Khrouchtchev, dirigeant de l’URSS (depuis la mort de Staline)

- Castro, dirigeant de Cuba.

Acte 2

- Qu’est-ce que l’opération « Anadir » ?

Au printemps 1962, Khrouchtchev décide d'installer à Cuba des rampes de lancement et des missiles nucléaires intermédiaires (portée de 500 à 5 500 km). Il sous- estime Kennedy, qu'il juge jeune, inexpérimenté et qu'il pense avoir dominé en construisant le mur de Berlin. Il n'hésite donc pas à le défier en faisant de Cuba une base nucléaire soviétique.

II- La crise : 2 semaines qui firent trembler le monde

La crise au jour le jour

- Quand et comment les Etats-Unis apprennent-ils l’existence de fusées à Cuba ?

Un avion espion américain U2 prend des photographies aériennes de l’île de Cuba et découvre l’existence des rampes de lancement. Le président américain est averti de cela le 16 octobre 1962, 2 jours après le repérage (il a fallu analyser et interpréter les images).

- Quelle décision prend Kennedy le 20 octobre ? Quelles options écarte-t’il ?

Kennedy décide un blocus maritime de Cuba (une « quarantaine défensive » selon la terminologie officielle) pour empêcher l’arriver des navires soviétiques transportant d’autres missiles. Il écarte donc au début des solutions plus offensives comme le bombardement de Cuba ou une invasion terrestre.

- Que fait Kennedy le 22 octobre ? Quel peut en être l’impact ?

Kennedy s’adresse à son peuple à travers une intervention télévisée au ton solennel. La crise prend donc désormais une autre dimension et va tenir en haleine le peuple américain comme le reste de l’humanité.

- Donnez quelques exemples montrant que la crise gagne en intensité les jours suivants :

La crise de Cuba est débattue à l’ONU : les ambassadeurs américains et soviétiques s’affrontent violemment ;

Fidel Castro mobilise l’ensemble de la population cubaine et se prépare à un affrontement ;

- En quoi Fidel Castro ne contribue-t-il pas à apaiser la situation ?

Castro demande à l’URSS d’attaquer les Etats-Unis. Il fait même abattre un avion américain (le pilote est seul mort de la crise).

III- Le dénouement et les leçons de la crise

Onglets « 27, 28 et + »

- Que décide le dirigeant soviétique et pourquoi recule-t-il ?

Khrouchtchev décide de faire rentrer ses navires qui faisaient route vers Cuba et il s’engage à démanteler les rampes de lancement de Cuba. Le dirigeant soviétique ne veut pas d’une guerre et il a conscience de l’infériorité militaire de l’URSS qui serait détruite en cas d’affrontement. Pour l’URSS en plus, Cuba n’est qu’un enjeu secondaire. Castro se sentit abandonné.

En fait, l’issue de la crise de Cuba illustre parfaitement « l’équilibre de la terreur » et la formule de Raymond Aron : « guerre improbable, paix impossible» qui caractérise la guerre froide.

- Quelles sont les contreparties américaines ?

Les Etats-Unis s’engagent secrètement à 2 actions :

- Ne jamais envahir Cuba (qui restera donc un îlot communiste dans un espace fortement américanisé) ;

- Démanteler leurs propres fusées en Turquie qui menaçaient l’URSS (mais en fait il était prévu avant la crise de retirer ces missiles obsolètes !).

- Qui apparaît le vainqueur de cette crise et pourquoi ?

C’est Kennedy qui apparaît comme le grand vainqueur parce qu’il apparaît comme celui qui n’a rien cédé et ce d’autant plus qu’il ne révèle pas immédiatement les contreparties américaines au retrait soviétique.

- En quoi cette crise inaugure-t-elle un apaisement des relations entre les 2 grands ?

Le dialogue a finalement primé sur la force et ce dialogue va se renforcer ensuite :

- En 1963 est créé le « téléphone rouge », une liaison directe et permanente entre la maison Blanche et le Kremlin pour éviter les crises majeures (durant la crise de Cuba, les 2 « K », Kennedy et Khrouchtchev dialoguaient indirectement par l’intermédiaire de leurs ambassadeurs, ce qui mettait des heures…).