Mettre en scène le conflit
Commentaires Composés : Mettre en scène le conflit. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresui souhaitent l'utiliser de faire toutes les modifications qui sembleront nécessaires à son bon déroulement, afin qu'elle convienne le mieux possible à l'âge et à la situation du groupe. » Cette activité est utilisée par l’équipe de formation de la D.C.C (Délégation Catholique pour le Développement) dans le cadre de la formation de jeunes qui se préparent à aller travailler en coopération dans un pays du Tiers-Monde. 1) Disposition La disposition du lieu dans lequel l'activité va se dérouler est très importante car elle doit délimiter le plus clairement possible l'espace et le temps dans lesquels va se dérouler le conflit, afin que les émotions qui naissent dans le jeu restent circonscrites au jeu.
Apprentissage du conflit – Fiche n°10 Pour bien marquer cette délimitation, la disposition en cercle est une chose importante : tous les enfants sont assis en cercle, et les deux acteurs jouent au milieu du cercle. Cette disposition installe une certaine ambiance qui met sûrement les acteurs plus à l'aise et permet aux spectateurs d'intervenir rapidement. 2) Déroulement : 1/ Préparation : II est préférable de préparer les binômes avant l'activité, cela évite de demander des volontaires ce qui généralement est assez fastidieux. Cela permet en outre de préparer des binômes mixtes en fonction des sujets ou d'éviter la confrontation de certains caractères qui ne permettrait pas de jouer le conflit jusqu'au bout. Les enfants qui viennent de jouer une scène sont désignés observateurs privilégiés de la scène suivante. Pour ce faire, vous devez disposer d'une « feuille de scènes » où les noms des acteurs et observateurs sont déjà notés. 2/ Présentation : II faut tout d'abord mettre à l'aise les enfants en leur rappelant bien que tout ceci est un jeu et qu'il ne faut s'investir dans le personnage que l'on va jouer que durant le temps où on le joue, « comme un vrai acteur de théâtre qui ne joue que quand il est sur scène et qui abandonne son rôle une fois la représentation terminée ». Toutefois, l’important n’est pas d’être « bon acteur » mais d'agir et de réagir le plus spontanément possible. II faut aussi dire d'emblée que tout le monde va jouer et que tous les enfants, et pourquoi pas aussi le ou les animateurs, vont passer à tour de rôle. Et, par dessus tout, insister sur le fait qu'il ne faut porter aucun jugement sur ce qui se passe pendant le jeu puisque « tout est fictif », il s'agit vraiment de jouer un jeu. Et ce jeu peut prendre toutes les tournures, du drame à l'humour en passant par la satire, pourvu que la situation soit clairement présentée. 3/ Jeu : On explique le déroulement de l'activité comme suit. Pour chaque saynète, vous prenez à part un des deux enfants qui s'apprête à jouer, et lui décrivez trois choses. D'abord, qui est le personnage qu'il va devoir jouer (élève, professeur, etc.). Ensuite, dans quel contexte il se trouve (cour de récréation, salle de classe, etc.). Ensuite, ce que son personnage pense, c'est-àdire son intérêt. Vous remettez à l'enfant un papier où tout est résumé, et qui pourra le guider pendant le jeu. Vous faites la même chose avec l’autre enfant. Après avoir laissé quelques instants aux élèves pour se concentrer et laisser le silence s'installer, on les laisse jouer. Chaque enfant doit pouvoir jouer très librement son rôle, faire monter le ton et tenir la confrontation. Si le conflit n'arrive pas à monter, vous même ou un autre enfant peut intervenir pour ajouter de nouveaux arguments dans la dispute. La saynète peut durer entre 2 et 5 minutes. Les règles : 1- Chaque acteur doit jouer son rôle le mieux possible et défendre son intérêt sans jamais tomber d'accord avec son adversaire. 2- Les acteurs, même s'ils peuvent avoir un petit instant pour se préparer entre l'explication de leur rôle et le jeu, ne doivent pas se concerter avant de jouer.
Apprentissage du conflit – Fiche n°10 3- Toute proposition, et notamment toute intervention d'une tierce personne dans la dispute doit se faire dans le jeu et par le jeu. 4- Dans un premier temps, les acteurs doivent faire monter le conflit, « créer la dispute », sans chercher la résolution ou l'entente, mais au contraire en défendant son point de vue avec tous les arguments possibles, de bonne ou de mauvaise foi, et en « rentrant dedans ». 5- Sur un signe que vous faites, les enfants assis en cercle autour des acteurs peuvent intervenir dans la scène, prendre la place de l'un ou l'autre des acteurs ou intervenir en tant que tierce personne. Ces règles sont indispensables au bon déroulement du jeu. Au besoin, on peut les rappeler entre deux saynètes, voire pendant une saynète. Vous êtes donc un peu l’ « arbitre » pour que le jeu tourne le mieux possible, mais vous ne faites pas de commentaires. Vous pouvez intervenir sans prendre trop de place pour que les enfants aient toute latitude pour s'exprimer. L’idéal serait que deux adultes jouent entre eux au milieu du cercle un premier exemple de dispute, pour donner le ton et entraîner le groupe. Mais tout le travail de l'animateur sera à la fois de faire monter le conflit pendant le jeu entre les deux acteurs, et veiller à ce qu'une fois la saynète terminée il n'y ait pas de trace ou de séquelle de ce conflit fictif chez les enfants. Ensuite, il faut insister particulièrement sur le rôle des observateurs. Tous les enfants assis dans le cercle notent ou à défaut regardent attentivement la saynète qui est en train de se jouer. Pour chaque saynète, le binôme d'observateurs privilégiés, à qui on demandera en premier lors de la résolution de raconter ce qui vient de se jouer, est composé des deux acteurs qui viennent de jouer la dernière saynète. 4/ Résolution : A la fin de chaque saynète, à partir de ce que disent les observateurs, les enfants essaient de trouver une solution au conflit qui paraît être juste à tout le monde. L'animateur essaie, là encore, d'intervenir un minimum pour que la solution de la dispute naissent véritablement du débat entre les enfants. II écrit sur un panneau les solutions trouvées à chaque dispute afin de garder une trace écrite. 5/ Description de quelques saynètes possibles : Nous présentons en annexe trois exemples utilisables pour des jeunes enfants. II est fortement conseillé aux animateurs de prendre des exemples tirés de l'histoire et du contexte dans lequel le groupe évolue, suivant leur propre expérience d'encadrement. Bien évidemment le jeu peut convenir à tous les âges ; les animateurs peuvent dans ce cas trouver d'autres cas de conflits fréquents pour un âge donné.
Annexe : Exemples de saynètes pour « mettre en scène le conflit »
Première saynète
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