Mémoire de fin d'année - Le plafond de verre
Mémoire : Mémoire de fin d'année - Le plafond de verre. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar claricecoconut • 12 Octobre 2023 • Mémoire • 42 563 Mots (171 Pages) • 193 Vues
Clarice COLON, L3 Sociologie[pic 1]
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Sous l’encadrement de M. Thalineau Alain, enseignant chercheur à l’Université de Tours
2021-2022
Remerciement :
La réalisation de ce mémoire a été possible grâce au concours de plusieurs personnes à qui je voudrais témoigner toute ma gratitude.
Je tiens à exprimer toute ma reconnaissance à mon directeur de mémoire, Monsieur Alain THALINEAU. Je le remercie de m’avoir encadré, orienté, aidé et conseillé tout au long de cette année 2021-2022.
Je désire aussi remercier les professeurs de l’université de Toulouse, qui m’ont fourni les outils nécessaires à la réussite de mes études universitaires.
Je remercie toutes les femmes qui figurent dans ce mémoire de manière anonyme, pour m’avoir accordé des entretiens et avoir répondu à mes questions sur les postes de cadre dans le secteur du social, ainsi que leur expérience personnelle. Elles ont été d’un grand soutien dans l’élaboration de ce mémoire.
Enfin, je remercie mes amis Sarah et Eléonore qui ont toujours été là pour moi. Leur soutien inconditionnel et leurs encouragements ont été d’une grande aide.
À tous ces intervenants, je présente mes remerciements, mon respect et ma gratitude.
SOMMAIRE
I. Question de départ et démarche exploratoire 4
1. Introduction 5
2. Question de départ 7
2.1 Précisions concernant la question de départ 7
3. Mots-clés et concepts 7
3.1 Exploration des concepts 8
3.1.1 Contextualisation des rapports homme/femme 8
3.1.2 La reconfiguration des rapports hommes/femmes 9
3.1.3 Réformes favorisant l’égalité professionnelle hommes/femmes 10
3.1.4 La socialisation 11
3.1.5 La division sexuer du travail 12
3.1.6 Le plafond de verre 16
3.1.7 Normes organisationnelles 18
3.1.8 Le Burn-Out 18
4. Hypothèses 20
5. Objectifs fixés 21
6. Terrain de recherche et échantillon 22
6.1 Terrain 22
6.2 Portrait des enquêtées et observations 24
7. Méthode de recueil des données 25
II. Projet et modalités de la recherche 26
1. Eléments retenus 27
1.1 Des discours différents 27
1.2 La mobilité professionnelle des femmes 29
1.2.1 Une trajectoire non-linéaire 29
1.2.2 Les organisations acteurs des inégalités 32
1.2.3 Le rôle de la socialisation dans les inégalités professionnelles 37
1.3 L’articulation entre vie privée et vie professionnelle (la famille) 39
III. Conclusion 41
IV. Données à approfondir 45
V. Bibliographie 46
VI. Annexes 49
- Question de départ et démarche exploratoire
Introduction
Mon sujet porte sur l’accès au poste de directrice des femmes dans le secteur du social. Pour expliquer brièvement ce choix, j’aimerai, dans mes projets futurs, pouvoir exercer le métier d’éducatrice spécialisée. Mon sujet de départ était principalement centré sur des questions de légitimité de ces postes. Les métiers du social en général sont moins légitimés que les métiers scientifiques, dans le droit ou le médical. Cependant c’est un sujet qui n’est pas nouveau, c’est une problématique qui a pu, de nombreuses fois, être expliquée. J’ai donc recentré mon sujet vers une autre question, celle-ci revient également souvent dans notre société mais me paraissait bien plus importante. Une question d’égalité entre le sexe, d’égalité homme-femme et notamment dans le cadre du travail. Le genre et les rapports sociaux de sexe sont des concepts qui sont très souvent utilisés dans les études sociologiques. Il est connu que notre société est patriarcale et les femmes doivent constamment prouver leur place au sein de celle-ci, notamment dans le domaine du travail.
Je ne voulais pas trop m’éloigner du sujet de départ qui était porté sur les éducateurs spécialisés, du coup mon sujet s’intéressera aux métiers du social. Je me suis renseignée sur ce qui pouvait poser des problèmes dans notre société, et la question des postes à responsabilité majoritairement occupé par des hommes est arrivée.
Je m’intéresse donc aux rapports sociaux de sexe dans les métiers du sociale. En effet, ce sujet est, pour moi, l’opportunité de nourrir ma curiosité sur ce domaine. Etant moi-même une femme avec l’ambition d’accéder à un poste à responsabilité à l’avenir, connaitre les aspects d’insertion des femmes dans ces postes me paraît important à étudier.
Les femmes par rapport au travail sont dans une émancipation paradoxale. Depuis une bonne cinquantaine d’années, les femmes sont plus intégrées dans le marché de l’emploi. Cela se voit dans les taux d’emploi. Au niveau des politiques publiques, il y a eu des mesures prises notamment dans les comités d’entreprises et pourtant, il y a de multiples inégalités persistantes dans le monde du travail qui font l’objet de grandes segmentations.
Encore aujourd’hui, on constate une sur-représentation des femmes en général dans le domaine du travail social (Bouquet, Brigitte, 2007). En 2005, une étude de la DREES évaluait à 86% la proportion de femmes dans le secteur social) et notamment dans le métier d’éducateur spécialisé « Les assistants de service social sont essentiellement des femmes (96 %). De même, l’animation comporte 71 % de femmes. Les femmes sont également majoritaires dans les métiers de l’éducation spécialisée (63 %), même si c’est moins marqué que dans les autres métiers sociaux… Les hommes sont donc nettement sous-représentés dans les professions sociales. ». Il devrait donc y avoir une féminisation des métiers de directeur dans ce secteur, cependant on constate que ce n’est pas le cas.
Les femmes accèdent de plus en plus à des emplois de cadres, mais, comme au niveau national, les postes de cadres dirigeants demeurent l’apanage des hommes (15,7% de femmes contre 20,8% d’hommes, Insee 2018), dans le secteur privé comme dans la fonction publique. « Au fil des années d’exercice, le déroulement de carrière n’est pas le même. Beaucoup de femmes resteront dans des postes de « base ». En revanche, les hommes accèderont plus vite et plus nombreux aux postes à responsabilités. » (Rousseil Muriel, 2007). Dans une enquête de la CEPCREDOC ils montrent que la population des chefs de service du secteur social et médico-social était composée de deux tiers d’hommes et d’un tiers de femmes.
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