Opposition pédagogie traditionnelle pédagogie moderne

re responsables de leur dignité. Il faut rendre les élèves libres afin qu’ils puissent exploiter leurs propres objectifs, leurs besoins, leurs sentiments, leurs idées. Cette liberté académique permet aux élèves d’exprimer leurs idées, leur conviction, à l’abri de toute pression injustifiée qui viendrait de l’extérieur. L’école doit donner la liberté à l’élève pour qu’il puisse se réaliser pleinement.

Pour les adeptes de la pédagogie libertaire, l’enfant est le seul déterminant en pédagogie. C’est vers l’enfant que tout se dirige ; c’est de l’enfant que tout rayonne. Il faut donc lui laisser la latitude de définir ses objectifs. Pour NEILL, forcer l’enfant à apprendre des choses qu’il déteste, c’est préparer un homme passif, incapable de se prendre en charge dans la société.

Pour ELLEN KEY, ne pas laisser l’enfant en paix, est le plus grand crime de l’éducation actuelle contre l’enfant. Elle pense que l’enfant est naturellement parfait et il faut laisser la nature parfaire son œuvre.

La définition des objectifs par l’enseignant va donc totalement à l’encontre de la démocratie et de la liberté qui doivent absolument régner en classe. Cependant la définition des objectifs est une étape décisive et délicate du processus d’enseignement. Confier cette tâche aux élèves comporte des risques car il faut avoir une bonne approche pédagogique pour pouvoir le faire ; or les élèves n’en possèdent pas. Une fois qu’un enseignant décide de transmettre une technique ou un savoir à ses élèves, il doit nécessairement prendre un certain nombre de mesures s’il veut réussir. Il doit se fixer les buts qu’in entend atteindre à la fin de son cours, et enfin, ayant fait le choix d’une méthode, évaluer les progrès de l’élève en fonction des objectifs retenus au départ. En d’autres termes, on commence par décider de sa destination, après quoi on trouve les moyens de s’y rendre ; et ce n’est qu’après que l’on vérifie si on est bien arrivé.

Selon FOERSTER « l’éducation ne peut se passer de la contrainte, mais son aboutissement, c’est l’obéissance libre ». FOERSTER pense que le premier stade de l’éducation nécessite une contrainte qui ne saurait être une fin en soi, mais un moyen pour amener l’éduqué à une prise de conscience progressive de la nécessité de l’obéissance. La contrainte n’aura plus son caractère brutal ! Par le respect qu’il témoigne aux élèves, l’enseignant suscitera leur confiance et l’obéissance à son autorité sera libre.

La définition des objectifs par l’enseignant ne saurait être le début de la négation de la démocratie et de la liberté.

Conclusion

L’enseignement se trouve aujourd’hui confronté à des remises en question récurrentes. Faut-il contraindre l’élève ou le laisser libre par soucis de démocratie ? Quelle est la méthode adaptée pour atteindre les objectifs ? A toutes ces questions, nous faisons les propositions suivantes :

- l’école doit être adaptée à l’enfant : l’enseignement, le programme, la méthode sont là pour lui ;

- le déroulement pédagogique doit obéir au stade de développement de l’enfant ;

- l’éducation ne doit pas être imposée comme une contrainte ;

- les méthodes libertaires ne sont pas adaptées au système social, par leur manque de discrimination entre les instincts et les besoins réels de l’enfant ;

- il faut privilégier les méthodes actives c’est-à-dire celles qui appellent