Peut-On Juger Objectivement La Valeur d'Une Culture

érent à l’esthétique ne peut juger de la qualité artistique d’une œuvre).

Le jugement implique une mise à distance : dédoublement du sujet, un tel désengagement n’est que partiel, de ma culture je conserve la capacité de penser mais je peux temporairement en suspendre les valeurs morales, politiques,… Exemple avec les rituels de politesse, dans la culture occidentale et dans certaines cultures traditionnelles, mais de ce constat de fait au jugement de valeur (est-ce un bien ou un mal ?), il existe une différence. Il faut hiérarchiser ces conduites.

Tout principe de hiérarchisation est orienté : si je juge que la politesse à l’occidentale permet de gagner du temps, je me soucie de rentabilité. Préférable de les comparer à une troisième culture et infiniment.

Comment exercer son jugement, sinon objectivement, du moins de manière acceptable ?

III. L’universalité de la valeur

Même un anthropologue ne peut être objectif : ce que l’on découvre ailleurs n’est pas préférable à sa culture, toute culture possède sa propre cohérence. Exemple avec Leiris, le vrai barbe qui traite les autres de barbares.

Eviter le relativisme complet : tout est culturel donc tout se vaut, donc aucun jugement. Une valeur doit être universalisable : l’excision, la maltraitance des femmes, des enfants, l’esclavage,… doivent être condamnés, ainsi, on n’est pas objectif mais notre culture respecte mieux les personnes et la dignité humaine.

CONCLUSION

Juger la valeur d’une culture participe d’une attitude morale, or les valeurs morales (bien et mal) ne sont pas assimilables aux valeurs logiques (vrai et faux) auxquelles se rattache l’exigence d’objectivité. Le principe d’universalisation ne nie pas les différences entre cultures mais affirme que toutes les cultures doivent respecter la dignité humaine.